L'Ours brun et l'Ours polaire
Autrefois l'Ours brun
Invita l'Ours polaire
D’une façon très courtoise,
À des festins d'animaux de la forêt
Sur un tapis de Turquie
La table fût mise.
J'imagine le repas copieux
Que firent ces deux amis.
Les deux en furent régaler :
Rien ne manquait au banquet ;
Mais quelqu’un perturba leur discussion
Pendant qu’ils finissaient le dessert.
À l'orée de la forêt
Ils entendirent du bruit :
L'Ours brun détale,
Son camarade le suit.
Le bruit se stoppe, on se retire :
Ours brun le regarda aussitôt ;
Et l'Ours polaire dit :
« Terminons notre croûte.
– Ça suffit, répondit le rustique ;
Demain je vous convie chez moi.
Ce n’est pas que je me lasse
De tous vos festins de roi ;
Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout sans jamais être dérangé.
Adieu donc : Mon plaisir ne doit être
Par la crainte corrompu! »
Parodie Le Rat des villes et le Rat des champs
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