À mon marin
À toi
D'aussi loin que je me souvienne, l'amour m'a toujours effrayée. C'est un sentiment irrationnel qui envahit de folie tout être s'y approchant, ne serait-ce qu'un peu.
La lumière qui attire le papillon de nuit vers sa douce mort, voilà comment je le perçois. Aujourd'hui, j'ai volé trop près du soleil et je me consume un peu plus chaque seconde de ma chute. Je ne peux plus contrôler ce que mon coeur renferme pour toi. J'ai tenté de le repousser en vain, ma peur a combattu tes étreintes et tes baisers, mais au final, tu as gagné. J'avais tant besoin que quelqu'un me serre dans ses bras et me dise que j'en valais la peine. La solitude avait affaibli mes barrières, tu aurais pu me faire tant de mal, mais à mon grand étonnement, tu ne m'as rien fait, tu as continué de me cajoler et c'est sur une mer calme que tu m'as enlevée.
Moi qui était si terre à terre, jamais je ne m'aurais cru capable de me laisser bercer ainsi par ces vagues d'émotions, à la merci de l'océan de mes sentiments . Avec toi, tout semblait plus facile. Tout doucement, tu as su installer en moi une paix que mon coeur n'avait encore jamais connue. Cette paix, je ne peux plus m'en passer. Tu rayonnes d'elle et je sais au plus profond de mon être que je dois être à tes côtés.
Alors, mon marin, lorsque tu reprendras la mer, je t'en prie, ne m'oublie pas sur le rivage. Là où tu iras, je t'accompagnerai. J'apprendrai à manier les voiles et le gouvernail. Ensemble, les aventures que nous vivrons n'auront aucune limite. Nos coeurs et les étoiles seront nos seuls guides, nous resteront jeunes pour toujours.
Ta petite loutre
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