Le collier d'émeraude

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Je le voyais, l’homme dont je ne connaissais pas le nom, allongé sur un lit, dans un endroit qui devrait guérir les malades. J’étais posé sur son torse, tantôt il me serrait sans sa main, tantôt il me relâchait, épuisé.

Chaque fois qu’il me touchait, j’avais l’impression qu’il m’emportait avec lui dans la douleur.

Je ne sais pas ce qu’il avait, je sais qu’il souffrait, peut-être était-ce une maladie, la mort approchait pour lui.

Je suis sûr qu’il la voyait, en face de lui, il l’appréhendait mais il acceptait. Il me serra au point de m’étouffer de souffrance, de sa souffrance.

Puis, plus rien. Je ne le ressentais plus m’écraser dans sa main. De là où j’étais, je pouvais apercevoir sa face, ses yeux fermés, ses lèvres sèches, son visage transpirant. Je ne sentais plus les battements de son cœur ou même le souffle de sa respiration.

Son âme avait disparu, il ne restait plus que son corps

Je fus couvert d’un drap blanc, qui m’empêcha de voir autour de moi. Avec le corps de l’homme, je fus transporté et inséré dans une longue boite.

Nous fûmes ensuite déplacés quelque part, j’entendais des personnes qui pleuraient.

On ouït une personne, peut-être un prêtre, qui disait des paroles en latin, des prières résonnaient et des pleurs se faisaient entendre.

Un instrument qui ressemblait fortement à un orgue pris place, il jouait des mélodies qui me laissaient emporter dans mes pensées, le jour où j’ai été offert à cet homme, il était si ravi d’avoir un collier, je le voyais dans son regard, je pense qu’un bijou d’émeraude signifiait beaucoup pour lui, peut-être des évènements qu’il avait traversés.

On entendit ensuite des bruits de pas, puis, une voix qui commençait à résonner.

Une personne commença un discours, je reconnais l’expression et la voix de Ludivine, c’est elle qui m’a offert à l’homme.

« Il a bien vécu, en tant qu’homme exemplaire, jamais il n’a fait de mal, il ne méritait pas la mort mais, cette maladie lui en obligeait. Lancelot, nous savons tous ici dans cette salle que tu nous vois, que tu nous entends, je voulais te dire de la part de tous ceux qui sont présents, tu nous manques et tu nous manqueras longtemps. »

En entendant ce message, je compris que mon « maitre » s’appelait Lancelot.

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