1 Chap.
Moins d'une minute de lecture
Des chagrins ne quittent pas l'esprit, qu'on oublie
Des chagrins comme des bleus, qu'on pensait ternis
Mais ils se diffusaient en fleurs sauvages et noires
Pour occuper la rage, en cage, d'un désespoir
Qu'importe le bois de l'être, son efflorescence
Sa force, sa nature, sa forme, son essence
Dans le corps où il grandit, ce cancer de cœur
Il est le fruit terrible d'un instant où l'on meurt
Où l'on meurt frappé mais on recoud son derme
Où l'âme tuméfiée dans l'instant nous enferme
Cet instant qui incube le mal en bourgeon.
Qui gère ses chagrins, sa colère, sa douleur
Jardine ses humeurs et rassure ses peurs
Tient la mort en laisse en drainant son poison.
Annotations
Versions