[22] Nous voici au Texas où de vieilles maisons promises à la démolition sont rachetées pour une bouchée de pain par des entrepreneurs pour aller les rénover ailleurs. Donna et Tony sont sœurs et travaillent ensemble. Elles acquièrent pour 1 000 dollars une maison qu’elles font transporter sur un camion jusqu’à une parcelle qui leur appartient. Mais la bâtisse doit d’abord être désossée et même en partie détruite pour pouvoir voyager par la route.

En tenue confortable, jean et polaire, les deux sœurs imaginent les nouveaux plans de la future maison. Cependant, elles ne se contentent pas d’imaginer et font quantité de travaux elles-mêmes. Peinture, carrelage, menuiserie : rien ne paraît leur résister.

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[3] Des cyclistes casqués en maillots multicolores font le tour des Flandres. L’un d’entre eux chute lourdement et risque bien de s’arrêter là. On roule en petits groupes, sur des pavés. L’épreuve se déroule « à huis clos » et une amende de 250 € est prévue pour les spectateurs éventuels qui choisiraient d’enfreindre les règles sanitaires. Autre vue, de face, sur le peloton, suivi par les voitures des différentes équipes avec leurs vélos sur le toit. Sur un raidillon, certains cyclistes empruntent les bas-côtés, d’autres mettent carrément pied à terre, une image « traditionnelle » dans cette course, explique le commentateur.

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[17] En Australie, un homme brun aux yeux bleus, un peu trapu, déclare à l’agent des douanes être venu persuader sa fille de rentrer en Nouvelle-Zélande car son conjoint serait violent avec elle.

Un autre monsieur, plutôt grand, avec des cheveux blancs, raconte transporter la valise d’un ami pour la remettre à un tiers. Les douaniers le soupçonnent d’être une mule.

Un couple d’Asiatiques a dans ses bagages une « quantité astronomique » d’aliments de toutes sortes non déclarés. Mais l’Australie ne plaisante pas avec la «biosécurité». Outre la saisie d’une grande partie de leurs produits, ces deux voyageurs encourent aussi une amende.

Finalement, le vieux monsieur aux cheveux blancs dit qu’à Hong Kong, une jeune femme qu’il ne connaissait pas mais qui devait savoir, « d’une façon ou d’une autre », qu’il se rendait à Melbourne est venue à son hôtel lui remettre la valise en question. Un chien renifleur est sollicité et un passage aux rayons X confirme l’impression du chien. Une analyse plus précise révèle que la valise est bourrée d’amphétamines, dissimulées dans la coque. Les douaniers se demandent s’il est aussi crédule qu’il le prétend ou s’il profite de son âge avancé et de son apparence inoffensive pour se livrer à un trafic. Néanmoins, c’est la justice du pays qui devra trancher.

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Je m’aperçois que pour ce deuxième jour, je n’ai pas regardé une seule émission qui se déroule en France. Ça n’est peut-être pas très malin, je ne sais pas.

Les sœurs texanes sont impressionnantes de savoir-faire et elles ont l’air de bien s’entendre. J’ai peut-être des frères et sœurs quelque part, avec qui j’ai grandi et pour qui j’ai de l’importance. Si c’est le cas, ils doivent être en train de me chercher. Vont-ils pouvoir me retrouver ici? Il faudrait pouvoir utiliser un chien renifleur, comme les douaniers australiens, pour me localiser. Mais eux, ils savent exactement où concentrer leurs recherches, ils n’agissent pas au hasard. Alors que moi, je suis complètement perdue dans ma tête.

Le vieux monsieur n’avait pas l’air très net non plus. Je suis aussi perplexe que les douaniers et ne saurais dire si c’est un trafiquant international qui cache bien son jeu ou un vieillard, beaucoup trop naïf, qui ferait mieux de se méfier davantage des inconnus. Je dis « le vieux monsieur » mais moi je ne suis plus toute jeune non plus. J’ai vu ma tête dans un miroir à l’hôpital. Ça ne me dit pas comment je m’appelle mais une chose est sûre : je n’ai plus vingt ans.