Chapitre 4

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Inès : Salut Omar, comment tu vas ?

Omar : Ça va, merci. Et toi ?

Inès : Pas top… Les enfants et moi avons du mal depuis… tu sais.

Omar : Oui, je comprends. Ça doit être dur.

Inès : J’ai vraiment besoin de parler à quelqu’un. Ça devient insupportable ici.

Omar : Qu’est-ce qui se passe, Inès ?

Inès : Depuis que Youssef nous a quittés, tout s’effondre. Ghali est comme un fantôme, et Chema… elle pleure toutes les nuits. Elle demande sans cesse quand papa reviendra.

Omar : C’est difficile pour les petits de comprendre ces choses…

Inès : Elle lui écrit des lettres, Omar. Des lettres qu’elle pense qu’il va lire. Mon cœur se brise chaque fois que je vois ça.

Omar : Je sais, c’est dur.

Inès : Et maintenant, cette lettre de l’huissier. Youssef a laissé tant de dettes. On risque de tout perdre, Omar.

Omar : Youssef a toujours été irréfléchi. Mais pourquoi dois-je payer pour ses erreurs ?

Inès : Ce n’est pas de payer que je parle, c’est de soutien. Tu es leur famille, leur sang. Ils ont besoin de toi.

Omar : Youssef a fait son lit, Inès. Je ne peux pas résoudre tous ses problèmes.

Inès : Comment peux-tu être si froid ? Ils sont tes neveux. Ne ressens-tu aucune responsabilité envers eux ?

Omar : Je ferai ce que je peux. Mais je ne suis pas le sauveur de la famille.

Inès : Ils te demandent, tu sais. “Pourquoi tonton Omar ne vient-il pas ?” Que suis-je censée leur dire ?

Omar : Tu leur diras que la vie est compliquée. Que parfois, on doit affronter les conséquences de nos actes.

Inès : Omar, je suis désespérée. Les enfants se sentent si seuls et abandonnés. Et cette dette, elle nous écrase.

Omar : C’est une situation difficile, Inès. Mais que veux-tu que je fasse ? Youssef a fait ses choix.

Inès : Tu pourrais montrer un peu de compassion. Ils sont ta famille.

Omar : Compassion ? Youssef n’a jamais eu de compassion pour moi. Pourquoi devrais-je nettoyer ses erreurs ?

Inès : Il ne s’agit pas de Youssef, mais de Ghali et Chema. Ils perdent tout.

Omar : Peut-être que Youssef aurait dû y penser avant de faire ce qu’il a fait.

Inès : Tu es leur oncle. Comment peux-tu être si insensible ?

Omar : Insensible ? Non, je suis juste réaliste. Tu sais, peut-être que c’est un bien pour un mal. Youssef n’a jamais été à la hauteur.

Inès : Comment oses-tu parler ainsi ? Youssef était ton frère !

Omar : Mon frère, peut-être, mais pas un modèle. Et maintenant, c’est à vous de vivre avec les conséquences.

Inès : Omar, je ne te demande pas de réparer ses erreurs, juste d’aider tes neveux. Ils n’ont plus personne.

Omar : J’ai mes propres soucis, Inès. Et franchement, Youssef a toujours été un fardeau. Peut-être qu’il est temps pour vous de vous débrouiller sans lui.

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