Chapitre 3 (Nick) Partie 3

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Je me rendis dans le salon et alla mettre mon père au courant. 

Ava était installée devant la télévision tandis que mon père vérifiait quelque chose sur son GPS.

 

-C'est bon papa, je vais m'en occuper. Comme ça tu pourras avancer un peu plus dans ton travail et remettre en ordre tes documents. 

-Oh, tu es sûr de vouloir y aller? 

-Oui, le dépanneur est à quelque rue d'ici. 

-Très bien. Et ta mère est au courant? 

-Oui. 

Je me rendis dans le hall d'entrée et prit mon portable qui se trouvait sur le banc juste à côté de la porte d'entrée. Mes souliers étaient encore à mes pieds, puisque je n'avais pas pris le temps de les retirer en arrivant ici, après avoir été cherché Ava. 

-Je reviens dans à peine une quinzaine de minutes! 

-D'accord, soit prudente! me dit mon père du salon.

-Ouais! 

-Oh, attend une seconde, m'arrêta-t-il. 

Il venu me rejoindre dans l'entrée tout en fouillant dans ses poches. Il en sortie un 10$ et il me le tendit. 

-Tient, c'est pour acheter le sac de lait. 

-Merci, mais j'aurais pu payer avec mon propre argent. 

-Pas question. Aller, vas-y maintenant. 

Je quittai la maison tout en souriant à mon père, et j'en étais à ma seconde promenade de la journée. En sortant de la maison, je repensai à Kristine. Je lui avais promis de la rappeler pour lui donner des nouvelles de ma journée. J'allais le faire en revenant du dépanneur, après avoir été acheté du lait. 

Le soleil était très bas et l'obscurité était sur le point de se montrer. C'était pour cela que j'avait fais vite pour éviter de me retrouver à marcher seul le soir, ce que je n'aimais pas du tout, malgré les quartiers sereins où quasiment rien de suspect ne se produisait. Il faut toujours rester prudent dans la vie, nonobstant les places où nous nous croyons en parfaite sécurité.  

Je m'étais rendu au dépanneur qui était tout près de ma rue, soit trois rues plus loin, tout près de la demeure de mon ex-copain. J'étais familiarisé de venir ici avec A.J et la plupart de temps, c'était toujours le même jeune garçon qui se trouvait à la caisse au dépanneur. Nous nous connaissions bien et nous parlions souvent ensemble avec A.J. Mais cette fois-là, c'était un autre garçon. Aussi jeune que l'ancien, mais pleinement moins empathique. Je ne crois pas qu'il était ravi de travailler ici alors qu'il faisait une chaleur extrême à l'extérieur et qu'il était pris dans ce dépanneur. 

Après avoir payé le sac de lait, ayant très peu parlé avec ce nouveau cassier, je quittai le dépanneur et un choix s'imposait à moi à présent. Soit je passais dans la rue de mon ex-copain et que je risquais de le croiser, ou soit je passais dans le rue juste à côté, mais qui me ferait faire un détour inutile seulement parce que j'avais peur de croiser A.J. 

Je n'avais pas envie de le faire, mais j'avais choisi la rue de mon ex copain à la place de faire un grand détour et de probablement finir dans la noirceur, tandis qu'en prenant cette rue que je voulais prendre à contrecœur, je me retrouverai plus vite chez moi et que la noirceur n'aurait pas eu le temps de me rattraper. 

J'inspirai profondément et j'empruntai la rue de mon ex amoureux. Tout ce que j'avais à faire, c'était de passer devant chez lui et ne pas regarder en direction de sa maison. Ce n'était pas tellement compliqué. 

Par exemple, plus je montais la rue, plus je m'approchais de sa maison, et plus j'anticipais sa présence. Si jamais il me voyait et qu'il se mettait à ma poursuite? J'étais seul à marcher dans cette rue, mais les voisins pourraient assurément me venir en aide si jamais A.J s'attaquait à moi. 

Je tentai de garder mon sang-froid, mais à un moment je me trouvais si ridicule de penser à ce genre de chose. Premièrement, il était incertain qu'il soit chez lui et il ne passerait pas son temps à rester planqué devant sa fenêtre, attendant de « peut-être » me voir passer dans sa rue. C'était tout simplement dément. 

Je devais cesser de me faire des scénarios comme ceci et profiter de cette marche en toute quiétude. 

J'essayais de penser à des choses joyeuses, comme à ma sœur et mes parents. Et d'une seconde à l'autre, je repensai à ce garçon que j'avais pris pour un étudiant de mon collège, mais qui était en fait un remplaçant d'un enseignant. Ceci me troublait encore à foison et pour être honnête, je ne savais toujours pas quoi en penser. 

La raison pour laquelle je n'avais jamais aperçu ce jeune homme séduisant au début de l'année scolaire, c'était parce qu'il était nouveau dans le coin, selon ce que la dame à l'école de ma sœur m'avait mentionné. 

Quand je commençai à me poser des questions du genre « est-il célibataire? » ou « a-t-il déjà eu une femme dans sa vie? », je m'arrêtai sur-le-champ de penser à ceci. Bon sang, ce garçon allait-il sortir de ma tête pour une fois! 

Ce qui m'aida à arrêter de penser à ceci, c'était de m'apercevoir que je me rapprochais de la maison de mon ex-copain. 

Les lumières à l'intérieur étaient allumées et j'aperçue en premier lieu que sa Ford F-150 était là, toutefois, que celle de ses parents ne l'étaient pas. 

J'accélérai mon pas afin de passer le plus vite que je pouvais devant sa maison, et me sentir déjà mieux lorsqu'elle serait derrière moi. 

En passant devant sa maison d'un pas rapide, et sans jeter un seul regard en direction de son domicile, un rire de jeune fille me venu à l'oreille, provenant de sa maison.

Je m'arrêtai immédiatement et ferma les yeux. 

Tout ce que je souhaitais, c'était que ce soit mon imagination. Je n'avais pas envie de tourner la tête vers sa maison et y voir une image que j'avais déjà assez vue, peut-être même trop de fois. De lui et elle s'embrassant comme de vrais tourtereaux. 

À ce moment j'aurais voulu courir, cependant, une voix familière appela mon nom avant que mes pieds aient pu à nouveau faire un pas. 

-Taylor? 

J'ouvris les yeux et tourna la tête en direction de sa maison, là où la voix m'avait appelé. 

Je le savais...

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