Chapitre 6 (Ta place est avec moi) Partie 3
Je descendis à la cuisine, là où mon père était, les yeux fixé sur son journal, et je me jetai immédiatement dans le réfrigérateur pour préparer mon déjeuner.
Mon père m'observa sortir tout ce dont j'avais besoin pour mon déjeuner, se souvenant que hier soir j'avais refusé de manger quoi que ce soit et que ce matin j'aurais pu avaler tout ce qui présentait à table, devant moi. Il me dévisagea comme si je n'étais plus la même personne, que je m'étais transformer en une sorte d'extraterrestre.
J'étais focaliser sur ce que je faisais et je finis par me sentir fixer par mon père. Je levai les yeux vers lui et vit qu'il me dévisageait.
-Quoi? Lui demandais-je.
-Dit-moi, où est la Taylor que j'ai vu hier soir?
Je compris tout de suite qu'il disait ceci à cause d'hier soir alors j'étais revenu du match et que je n'avais pas pris le repas avec eux.
-Et bien cette Taylor ne semble pas vouloir se pointer ce matin.
-J'adore te voir sourire de nouveau.
C'était mon père qui me l'avait fait remarquer, parce que je ne m'étais pas rendu compte que je souriais. C'était tout de même fou de voir ce qu'un simple rêve pouvait faire, me redonner le sourire.
-Toi, tu as le sourire d'une jeune fille qui a rencontré un garçon qui lui plaît.
Je restai étonner par ce que père venait de dire, même si ce n'était qu'une blague qu'il faisait. Dans un sens, il n'avait pas tort. C'était un garçon qui me faisait sourire ainsi.
Je tentai de retenir mon expression de surprise pour éviter que mon père se doute de quelque chose.
Suite à avoir pris mon déjeuner paisiblement à table avec mon père, un déjeuner qui m'avait d'ailleurs suffisamment remplit le ventre, ma mère descendit à l'étage pour venir nous saluer, mon père, ma sœur et moi, avant de quitter pour se rendre à son rendez-vous. Je crois que c'était en rapport avec son boulot de jardinage.
J'avais eu l'idée de prendre un peu d'air aujourd'hui. Peut-être m'installer devant chez moi, sur la pelouse et continuer la lecture de mon livre.
Avant tout, je désirais passer un peu de temps avec ma sœur et mon père. Je ne passais pas assez de temps avec mon père depuis plusieurs mois à cause de son travail, et pour tout dire, j'avais noblement besoin de faire quelque chose avec lui. Même durant les weekends nous avions de la difficulté à trouver un moment à passer avec lui puisqu'il était toujours occuper dans ses papiers et pris dans les appels téléphoniques qui n'en finissaient plus. En outre, aujourd'hui, il s'était permis une petite pause, ce qu'il pouvait se permettre de faire rarement. Donc, il avait pu passer l'avant-midi avec Ava et moi.
Nous avions fait une promenade jusqu'au parc, pas très loin de mon collège, et Ava avait fait le tour des jeux du parc au moins 3 fois, pendant que mon père et moi nous nous étions installés à une table de pique-nique, où nous avions discutés un peu tous les deux ensembles. Il y avait si longtemps que je n'avais pas discuté avec lui et à dire vrai, ça m'avait aidé de parler avec mon père. Entre autre, je lui avais fait mention de mes sentiments à propos de ma rupture avec A.J, à quel point ça m'affectait. Même si mon père n'était pas le meilleur pour les conseils, comme je vous l'ai déjà mentionné, il était là pour m'écouter et ne jugerais en aucun cas ma façon de voir les choses. Il était là pour m'entendre. Il m'avait lui aussi dit que j'étais une jeune femme forte, comme plusieurs personnes me l'avaient déjà dit.
Je commençais à croire que c'était bien vrai. Je me rendais de plus en plus à l'évidence que j'étais très forte en réalité. J'étais capable de passer de bon moment avec ma famille malgré que j'étais affecté par la rupture. J'étais également capable d'avoir des contacts avec l'extérieur, de changer d'air et de continuer de faire des activités avec d'autre personne. En dépit de tout ce qu'A.J avait pu me faire subir était encore en grande partie dans ma tête, je ne m'empêchais pas de vivre. Au contraire, je voulais continuer de vivre afin de m'en sortir le mieux possible. Je crois personnellement que c'était la meilleure chose à faire pour pouvoir passer à autre chose.
Vers l'heure du dîner, environ vers midi, nous avions quittés le parc et sommes retourné à la maison pour que mon père puisse préparer le dîner. Je n'avais pas tant faim pour le moment, mais Ava elle, mourait de faim depuis déjà une bonne demi-heure.
Donc, je les laisserai prendre leur dîner ensemble et moi j'irai m'installer à l'avant de la maison et profiter du temps extérieur pendant qu'il faisait encore chaud.
Une fois de retour à la maison, je ne tardai pas à aller chercher mon livre dans ma chambre et mit mon père au courant pour lui dire que je serai dehors, à l'avant de la maison.
J'adorais faire ceci lorsqu'il y avait des journées chaudes d'été. M'asseoir sur la pelouse de ma maison et profiter du soleil tout en lisant un livre, c'était le paradis pour moi.
J'allai sortir une chaise longue qui se trouvait dans le garage et alla l'installer sur l'herbe à l'avant. Installer aisément dans la chaise longue, mon livre à la main, je continuai ma lecture à l'endroit où j'avais arrêté la dernière fois.
Vous pouvez croire qu'il y a deux semaines que j'avais commencé ce livre et que j'étais déjà à la toute fin? Ce n'était pas pour rien que j'étais excellente en français. En plus d'écrire, je lisais considérablement des livres, et je pouvais terminer des bouquins de 600 pages en moins de 2 semaines. C'était assez impressionnant lorsque j'y pensais, sans vouloir me vanter.
1 heures et 30 arriva et le soleil plombait sur ma tête depuis maintenant une bonne heure. J'étais si centralisé dans l'histoire que je n'avais pas senti que j'avais développé un maux de tête à force que la chaleur du soleil soit contre mon crâne.
C'est en levant les yeux vers le ciel que je constatai que j'avais mal à la tête. Je baissai alors les yeux et tenta de me remettre dans ma lecture tout en oubliant cette douleur à la tête.
Mais alors que je me remis à la lecture de ma première phrase, une abeille commença à venir m'embêter et me faire perdre patience. Je n'étais pas une personne qui avait peur de ces insectes, par exemple, lorsqu'il s'agissait de venir me déconcentrer dans n'importe quoi, alors je perdais patience assez vitement. Je détestais ça.
Je fermai mon livre et le secoua un peu dans les airs pour pouvoir faire partir cette abeille qui tournait en rond autour de moi. Mais en secouant mon livre, celui-ci me glissa des mains et tomba un peu plus loin sur la pelouse devant la maison.
-Génial, soupirais-je.
À l'instant où je me levai de la chaise longue pour pouvoir aller ramasser mon livre sur l'herbe, je vis que quelqu'un arriva d'un pas de course sur notre terrain et ramassa le livre sur la pelouse. En levant les yeux sur cette personne, mon cœur faillit s'arrêter, ayant l'impression d'être retourné à nouveau dans un rêve.
Nick, que faisait-il encore ici? Il était vrai qu'il était mon voisin, mais je n'avais jamais croisé régulièrement monsieur Jones tout comme je croisais régulièrement Nick depuis son arrivée ici. Et je ne disais pas ça du tout parce que j'étais importuné de le voir, au contraire, j'étais assez joyeuse lorsque je le voyais. Sa présence n'était jamais de trop.
N'ayant aucun contrôle à ce moment de mon corps, je me suis rassise sur la chaise longue, comme si j'étais devenu paralyser.
Nick jeta un coup d'œil à la couverture du livre tandis que moi j'avais l'air d'une cinglé en le fixant ainsi, comme si c'était la première où je l'avais vu. Je crois précisément que j'avais aussi peur d'avoir honte de moi-même et d'agir de façon insensée devant lui.
-Le test? Lut-il à voix haute, tout en s'avançant vers moi et en gardant les yeux fixé sur la première couverture du livre. Je n'ai jamais lu celui-ci.
Il leva les yeux vers moi une fois assez près.
Il me tendit le livre puis je le pris de ses mains tout en retenant mon regard fixé sur lui, ensorcelé.
-Merci.
-Désolé, tu dois sûrement croire que je te suis partout, mais en fait c'est que j'attends quelqu'un. J'étais là depuis un bon 5 minutes et je crois que tu étais bien concentré sur ce que tu lisais, alors je ne voulais pas te déranger.
Il était là depuis 5 minutes et je ne m'était rendu compte de rien?! Je devais être centré sur ce que je lisais pour n'avoir rien aperçu.
-Tu permets que je m'assoie à côté de toi? Me demanda-t-il.
-Bien sûr.
Il prit place dans l'herbe juste à côté de ma chaise longue alors que je le regardais faire, incapable de le quitter des yeux. C'était toujours comme si c'était la première fois de ma vie que je voyais son visage.
Je n'étais plus certaine si je rêvais encore ou si c'était la réalité. Mon rêve de ce matin m'avait parût si véridique et irréel à la fois que j'aurais peut-être pu m'endormir pendant que je lisais et que maintenant je rêvais. Seulement cette fois, je crois bien que je ne rêvais pas. Il était réellement là et il m'avait même demandé la permission pour s'asseoir près de moi.
-Alors, ton livre parle de quoi?
-Mon livre? Euh... et bien... c'est un test afin de prouver que l'après-vie existe vraiment. En fait c'est beaucoup plus compliqué. Il y a énormément d'explication.
-Je n'ai jamais entendu parler de ce livre.
-Il est très intéressant.
-Alors comme ça tu dois aimer les livres?
-Ouais.
Notre conversation était arrivée si spontanément que je ne me préoccupais plus du fait que j'agisse de façon honteuse devant lui. Il s'intéressait à moi, et je voulais moi aussi en apprendre davantage sur lui.
J'étais bienheureuse de voir qu'il vienne vers moi pour pouvoir entamer des conversations, parce que je ne crois pas que j'aurais eu le même courage que lui de le faire.
-Tu étais au match hier soir, n'est-ce pas? Lui demandais-je.
-Le match de football? Ouais, j'y étais. Tu m'as vu?
-Ouais, en quelque sorte.
Allait-il croire que je l'espionnais?
-J'y suis aller avec ma sœur, m'expliqua-t-il. Elle est amie avec plusieurs des garçons qui étaient présent dans l'équipe qui a joué hier, et quelques-uns de mes étudiants s'y trouvaient eux aussi.
Sa sœur? Alors là j'étais sécurisé. C'était donc elle avec qui il se tenait côte à côte dans les estrades hier soir. Peut-être même que c'était cette fille dans l'équipe de cheerleading. Par contre, qui était la deuxième fille? Une amie ou sa copine? Et pourquoi je me préoccupais encore de ce petit détail alors que j'avais une conversation assez intéressante avec le garçon qui me plaisait? Je devais apprendre à profiter du moment présent et arrêter de m'en faire avec tout. Ce n'était pas le temps de penser à ce genre de chose, et de toute façon, ce garçon avait une vie tout comme j'en avais une.
-Et toi, tu y es allé avec qui?
-Avec ma meilleure amie. Nous avons en fait passé toute la soirée avec un groupe d'ami que j'ai connu en secondaire 1. ça faisait plusieurs années que je ne les avais pas vu.
J'étais sur le point de lui mentionner que l'un des garçons présents m'avait offert son numéro, mais je préférais garder ce détail pour moi. De toute façon, Nick n'avait pas besoin de savoir ça.
-C'est bizarre, tu n'as pas l'air d'une fille qui est fan de sport. Mais bon, je ne peux pas me fier à ton apparence pour dire ceci.
-En fait tu as bien deviné. Je déteste le sport.
-Vraiment?
-Ouais, et je sais que tu dois te demander ce que je faisais à ce match hier soir, mais c'était simplement pour faire plaisir à mon amie. J'avais aussi besoin de sortir et ça ne m'a pas fait de mal je dirais.
Une petit instant de silence se posa entre nous deux et je devenu assez intimidé.
C'est alors que je lui posai une question assez indiscrète et que je regrettai d'avoir demandé.
-Je ne voudrais pas du tout être indiscrète, mais est-ce que tout va mieux entre ton père et toi?
Il resta silencieux durant une fraction de secondes et son visage s'était assombri. Cette fois je me sentais absurde de lui avoir posé cette question alors que ces choses ne me regardaient en aucun cas.
-Excuse-moi, je n'aurais pas dû te demander ça.
-Non non, ça va. En fait, je préfère en parler parce que je deviendrai complètement fou si je gardais tout à l'intérieur de moi.
-C'est que je suis une pure inconnue pour toi.
-Pas totalement inconnu, dit-il en se retournant vers moi, le soleil en plein visage, faisant ainsi ressortir encore plus le bleu de ses yeux.
Je détournai vite le regard du sien.
J'avais de la difficulté à résister.
-À vrai dire, je n'ai jamais vraiment eu une très belle relation avec mon père, continua-t-il, tout en regardant en-face de lui. Notre relation s'est beaucoup dégradée lorsque ma mère est tombée malade. Mais nous n'avons pas tous la chance de vivre avec des parents parfaits. Par contre, tes parents à toi on l'air extraordinaire.
-Effectivement, ils le sont.
Je me sentais injuste de dire ceci parce que je savais que Nick ne vivait pas dans un milieu familial serein.
-Je n'ai pas encore rencontré ton père, mais ta mère a été si sympathique avec nous dès le départ.
-Ma mère adore les gens. Elle est toujours souriante et chaque fois qu'un nouveau voisin emménage à côté de chez nous, elle ne manque pas de les saluer.
-Attend une seconde.
Nick leva, sans avertissement, son bras dans ma direction et approcha sa main de mon visage. Il venu repousser une mèche de cheveux qui retombait sur mon visage.
Des frissons m'avaient parcouru le corps en entier au moment où ses doigts étaient entrés en contact avec mes cheveux.
Ce matin clairement, je le rêver de voir Nick passer sa main dans mes cheveux, et ce qui venait de se passer, j'avais la sensation de l'avoir prédit.
Sans blague, à cet instant précis j'aurais voulu me jeter sur ses lèvres.
J'étais toujours aussi folle de penser à ce genre de chose.
Je savais que Nick discernait ce que je ressentais. Il savait que je devenais de plus en plus obsédé par lui plus les jours avançaient. Je pouvais ressentir autant sa passion pour moi.
Je ne sais toujours pas à ce moment ce qui nous retenait lui et moi, or, quelque chose d'intense était sur le point d'éclater entre nous deux.
Dès le départ, notre histoire était écrite. Nous savions tous les deux que quelque chose nous attendait, que nous allions croiser nos chemins. Mais qu'allait-il en être? Un simple coup de foudre? Une courte histoire d'amour? Ou une histoire hors de l'ordinaire, un amour inconditionnel?
Je ne me rappelais plus ce que je lui racontais juste avant que ma tête soit remplit d'une envie folle de sauter sur Nick. Je n'avais non plus porté aucune attention à la voiture qui venait en direction de la maison, et qui deviendra prochainement le grand problème de l'histoire. Celui qui m'obligera à mettre des barrières entre Nick et moi.
Je savais qu'une voiture était à présent devant chez moi et que la personne à l'intérieur nous fixait du regard, mais Nick et moi étions figé l'un sur l'autre, ne portant aucune attention à ce qui se passait tout autour. Cependant le clackson venu nous réanimés tous les deux et Nick détourna le regard du mien pour regarder droit devant lui, là où la voiture se trouvait.
-Excuse-moi, je dois partir, me dit-il après avoir salué la personne qui se trouvait au volant de la voiture. Mais ça été un plaisir de parler à nouveau avec toi.
Je le regardai se lever et se diriger vers cette fastueuse voiture qui s'était arrêté devant mon domicile. Mais ce ne fût pas tellement cette splendide voiture, rose pâle, qui était venu attirer mon attention. Mis à part cette remarquable voiture, une autre chose venu faire perdre le sourire aussi hâtivement que je l'avais retrouvé ce matin.
Au volant de cette voiture de luxe, se trouvait cette jeune fille aux cheveux blonds clairs, qui rendait ses cheveux presque blanc avec ce soleil aveuglant, faisant partit de l'équipe de cheerleading, présente au match hier soir.
Celle-ci me scruta tandis que Nick s'approcha de la voiture.
Il ouvrit la portière du côté passager et prit place dans cette luxueuse voiture à toit ouvrant. Dès qu'il eut fermé la portière, la jeune fille détacha sa ceinture et prit le visage de Nick entre ses mains pour ensuite l'inonder de baisers.
Mon cœur voulait exploser en voyant cette scène que je n'oublierai pas d'aussi tôt. Ce petit moment d'espoir que je venais d'avoir venait de s'envoler.
C'était cela particulièrement qui me mettait des barrières. J'étais sur le point de faire une erreur en tombant lentement amoureuse d'un homme qui n'était pas célibataire, d'après ce que j'avais pu comprendre. Je sais que nos sentiments ne pouvaient être contrôlé et qu'on ne pouvait pas les changer non plus, par contre, ce n'était pas acceptable que je puisse faire ce qu'A.J m'avait précisément fait à moi. Je ne voulais pas être la mauvaise dans cette histoire et briser le cœur d'une fille en lui volant son homme, ce qui avait été sur le point d'arriver, selon moi.
Non seulement cette fille l'encombrait de baisers, mais de plus, elle se permettait de me regarder avec de la telle jalousie alors que Nick répondait à ses baisers.
J'ignorais ce que cette fille tentait de me faire comprendre, en revanche, ce n'était pas tant sur cela que j'étais canaliser, mais j'étais plutôt en train de réalisé dans quel genre de situation je me trouvais.
Mes idées étaient brouillé et je me foutais entièrement que cette fille tente de me rendre jalouse en démontrant que Nick lui appartenait. Je n'étais plus du tout confortable et tout ce que je désirais maintenant, c'était de m'enfouir dans un trou profond et ne plus jamais en ressortir.
Après environ 2 minutes de passion totale entre les deux, ce qui semblait être une éternité pour moi, elle repoussa tout à coup Nick pour qu'il puisse reprendre place, puis elle reprit la route tout en me jetant un dernier regard de méfiance, un regard que je n'avais d'ailleurs jamais oublié. Si elle avait pu, elle serait débarquée de sa voiture pour pouvoir me faire face.
Cette jeune fille n'avait aucune crainte à se faire puisque rien du tout ne s'était produit entre Nick et moi. Du moins, pas encore.
Je restai une bonne minute assise sur la chaise longue, heurter par ce que je venais de voir, alors que le quartier était redevenu à nouveau calme, et que j'étais seul sur la pelouse avant de la maison. C'est comme si le monde entier s'était arrêté de tourné.
La porte d'entrée de la maison s'ouvrit et venu me sortir de mes pensées troublées et j'entendis la voix de mon père m'appeler derrière moi.
-Taylor, tout va bien!?
-Euh... oui! Je vais bien! Je rentre maintenant!
Je me levai de la chaise longue, la plia et la plaça ensuite sous mon bras pour que je puisse aller la remettre dans le garage, tenant mon livre de l'autre main.
Tandis que je traversais le terrain, je distinguai du coin de l'œil que mon père ne cessait de me regarder, semblant avoir repérer ce comportement bizarre chez moi.
Avantageusement, il a fini par retourner à l'intérieur sans me poser de questions. Je croyais qu'il allait être aussi curieux que ma mère, mais je me trompais.
Je rangeai la chaise longue dans le garage et je retournai à l'intérieur.
Ma sœur était en pleine heure de sieste, dons, je fis le moins de bruit possible et marcha à pas de loup pour traverser le salon et me rendre à la cuisine, pour éviter de la réveiller. Elle était déjà difficile à endormir.
Mon père était derrière le comptoir, préparant de la limonade lorsque je fis mon entrée dans la cuisine.
-Alors, ça t'a fait du bien de prendre l'air dehors?
Je lui fis signe que oui de la tête et je pris place sur une chaise à table et déposa mon livre devant moi.
Mon père faisait comme s'il ne se doutait de rien, mais je voyais que dans les genres de questions qu'il me posait qu'il avait des suspicions.
-C'était qui ce garçon? Me demanda-t-il, ne me doutant jamais qu'il était curieux de savoir qui était ce garçon avec qui j'étais il y a quelques minutes.
Je croyais qu'il aurait gardé cette curiosité pour lui.
-C'était le nouveau voisin.
-Ah oui? C'est la première fois que je le vois. Tu as l'air de bien t'entendre avec lui.
-Tu nous as vus, c'est ça?
-Disons que je ne faisais que passer et que je vous ais soudainement aperçu à travers la fenêtre du salon. J'ai aussi perçu une voiture devant la maison. Qui c'était?
-Je l'ignore, peut-être une amie.
Je ne faisais que repenser à ce que j'avais vu et j'aurais voulu à tout prit effacer cette partie de la journée, qu'elle disparaisse de ma tête. Mais c'était impossible, je ne pouvais pas faire comme si tout allait bien et que je n'avais rien vu.
Ce n'était pas une bonne idée que je cacher à nouveau quelque chose à mes parents. Je devais, bien entendu, leur faire mention de ce que je ressentais pour Nick, même si je savais que maintenant c'était foutu. De toute façon, je me disais que rien n'était sûr dès le départ. Peut-être n'étions-nous pas faits pour être ensemble finalement? J'avais l'impulsion que c'était ce que le destin cherchait à me faire comprendre.
Je n'avais pas envie de me battre pour obtenir cet homme. ça ne servait à rien de déclencher une guerre alors que je n'avais aucune chance à comparer de sa copine.
Mon père déposa un verre de limonade juste devant moi, me faisant revenir sur terre.
-Ah, merci papa.
Je pris en hâte une gorgé de la limonade, altéré.
Il venu prendre place avec moi à table, ayant lui aussi un verre de limonade à la main.
Je désirais parler d'un autre sujet avec mon père puisque décidément, je n'avais pas si envie d'en parler. Je mentais encore, j'étais au courant, toutefois, je voulais avant tout régler ceci avec Nick et lui faire comprendre que nous devrions prendre un peu nos distances tous les deux.
Quand j'aurai du temps, j'irai lui en parler et ça terminera ici. Nous pourrons continuer de nous saluer pour la raison que nous restons des voisins, mais il était préférable pour nous deux d'éviter qu'on soit vu tous les deux ensembles.
Je trouvais ça très rude comme décision à prendre, par exemple, je crois que j'avais trop vite sauté aux conclusions. J'étais entré dans un conte de fée et il avait fallu que quelque chose vienne gâcher tout ce petit bonheur que je commençais à retrouver peu à peu, depuis ma rupture avec A.J.
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