Chapitre 9 : Ludgère

-Il était né en 1924 et son véritable nom était Ludgère. Il était le cadet d'une famille avec un grand passé. Il avait trois grands frères qui étaient devant lui dans la lignée pour hériter du titre de chef de famille. Étant le dernier, Ludgère n'avait aucune chance d'hériter de ce titre. Sa famille habitait en Allemagne. Comme ils étaient riches, des professeurs particuliers choisit dans le cercle familial donnaient des cours de toutes sorte. Cependant, lorsque Ludgère regardait par la fenêtre, il voulait aller jouer avec des autres garçons de son âge mais son père refusait tout le temps. Il lui disait qu'il était impensable que des gens de leurs statures se mélangeaient avec le sous-peuple.

Selon son père, le monde était divisé en trois groupes selon un modèle pyramidale, le premier, la base, était le sous-peuple. Il était au service des deux autres. Il utilisait également des fois l'adjectif de "créature" pour les désigner. Ensuite, il y avait 5 familles, qui vivaient dans cinq pays différents, le Mexique, la France, la Chine, le Pakistan et l'Égypte. C'était pour "eux" que Ludgère apprenait la langue de chacun de ses pays. Ces cinq familles étaient au service d'une sixième famille, la leur. Son père lui expliquait que leur famille avait jadis, sauvé le monde et que ses membres étaient lié aux dieux. Ainsi, le monde leur revenait. Cependant, les cinq familles avaient planifié un plan afin de renverser leur famille. C'était ce qu'il appelait "La grande trahison". C'en était suivi le "siècle noir", l'empire de leurs ancêtres s'écroulait sur lui-même. Les cinq familles étaient incapables de gouverner à plusieurs.

Les dieux ont réagi aux nombreuses prières de leur famille. Ils ont décidé de provoquer un "grand déluge de dix ans" afin de permettre la famille légitime de reprendre son due. Cependant, grâce aux pouvoirs d'une famille, les cinq familles ont été au courant et ont pu aller se réfugier dans quatre grands monts aux quatre coins du monde, le Mont Blanc, le Kilimandjaro, l’Everest et l'Aconcagua. Quatre de ses familles ont fondé les premières civilisations, elles ont donné leur nom à ces civilisations.

Pendant des siècles et des siècles, le monde s'était reconstruit petit à petit. Du passé, il ne restait presque plus rien. L'histoire du monde s'est transformé en légendes, puis les légendes en mythes et les mythes en religion. Chacune de ses cinq familles avait créé une religion. C'était ce que les hommes appelaient de nos jours les cultes païens. Les vérités du monde serait présentes dans les vestiges de ces anciennes civilisations, là où les cinq familles ce sont installées après le grand déluge.

La famille de Ludgère était restée caché du reste du monde. Les cinq familles pensaient qu'elle avait été exterminé lors de la grande trahison. Mais un homme avait réussi à échapper au massacre. Il était parti dans l'actuel Russie pour rencontrer les dieux. Après un rituel, les dieux venait à lui. Ils lui ont expliqué ce qu'il s'était passé dans leur cité. Il promit de venger sa famille et d'exterminer les cinq familles traîtres. Les dieux lui ont donné tous les pouvoirs. Certains disaient qu'il aurait eu un sixième pouvoir, mais ni Ludgère, ni un proche parent ne l'avait. Ils avaient supposé que c'était juste des légendes. Cet homme, les dieux l'avaient renommé Bratulos. Ce nom, qui lui était donné, était synonyme de vengeance. Seul les dieux pouvaient décider d'appeler un enfant Bratulos. Ce nom n'était donné qu'une fois tous les 5000 ans.

Pour commencer, il s'était marié avec une créature. Il avait eu quatre enfants. Il leur enseigna toute l'histoire de ce monde et comment utiliser toutes les possibilités de leurs pouvoirs. Ludgère était un descendant de Bratulos, par son deuxième enfant. Ce qu'il ne faisait pas de lui, ainsi que ses frères et son père, le chef de leur famille.

Bratulos aurait vécu pendant plus de trois cents ans. Il avait légué sa volonté et ses souvenirs à ses quatre fils. Il leur avait montré l'ancienne cité de leur ancêtres. Les fils eurent des enfants avec des créatures et de fils en aiguilles, Ludgère est né. Quand il était né, sa famille dirigeait le monde depuis plus de 500 ans. Mais le chef de l'époque de la famille, refusa de faire ce que Bratulos voulait, c'est-à-dire tuer les cinq familles. Selon sa vision des choses, les cinq familles méritaient de vivre. Personne de son entourage le comprenait. Il avait manipulé les souvenirs des créatures, inventant une histoire de toute pièce et en supprimant les cinq familles des mémoires, pour les faire tomber dans l'oubli. Les cinq familles avait appris ce qu'ils avaient prévu de faire. Ils s'étaient cachés du reste du monde, en coupant tout contact entre eux. À sa mort, son successeur changea de méthode. Il traqua les cinq familles, mais sans succès. Les années passaient, les siècles aussi et toujours aucune trace des cinq familles.

Son père lui avait parlé d'une prophétie. Selon lui, l'histoire est une boucle, elle se répétait. Lorsque que les dieux choisissaient un Bratulos, il renversait à chaque fois l'ordre établi pour remettre sa famille régnante. C'était ce qu'il s'était passé avec leur famille et c'est ce qu'il arriverait avec une autre famille si les autres familles n'étaient pas exterminées. Mais personne, au sein de sa famille ne le prenait au sérieux.

Ludgère était rentré dans l'armée. Durant ses classes, les instructeurs apprenaient à utiliser ses cinq pouvoirs. Il était parmi les meilleurs, on lui répétait qu'il pouvait faire une belle carrière. Une fois ses classes terminées, il eut pour mission de rechercher la famille Meusia. Par un concours de circonstances, il se retrouva en face d'un meusian. Il l'avait su lorsqu'il l'avait serré la main. Ils devenaient amis. Finalement, l'homme lui demanda s'il voulait entrer dans la résistance meusienne. Il accepta. Il y avait des tests pour vérifier s’il était meusian. Bien sûr, s'il les passait, il serait refusé. Alors, ce qu'il avait fait, c'était de manipuler leurs souvenirs. À la fin, il les avait tous manipulé. Il s'était fait passer pour le chef de la famille, en prenant bien soin d'effacer toutes les informations importantes qu'ils connaissaient.

Les années passaient, Ludgère s'amusait dans son rôle, il en avait même oublié sa mission. Lui, qu'il ne pouvait pas espérer devenir le chef de sa famille, il se trouvait ici à diriger une des cinq familles. Il rencontra Richard. Lui, était apparemment amoureux d'une créature, ce qui était interdit depuis 500 ans. Sachant que la nouvelle se propageait, Ludgère proposa à Richard de venir avec lui dans la pseudo-base des meusians. Il s'était fait passer pour mort. Yves, son frère, était ce que l'on appelait un renégat. Il refusait le sort des créatures et des cinq familles. Il était recherché pour ça. Richard n'avait jamais pu le dénoncer. Il avait donc collaborer avec Richard pour finir sa vie tranquillement.

Cependant, ils n'avaient pas prévu que Clément arrives, afin, un Bratulos. Ils auraient dû s'en rendre compte. C'en était finit de leur petit complot.

Juste avant de mourir, Ludgère avait eu ses pensées "Si quelqu'un entend ses paroles, la prophétie se répète. Père avait raison. C'est". Ses paroles étaient destinées à n'importe quel membre de sa famille. Puis, plus rien. C'est tout ce que j'ai vu.

-Wow, c'est informations nous sont très utiles, dit Alexis. Petit à petit, on avance dans la compréhension de tout ce mystère.

-Mais au prix de nombre sacrifices, dit Tom.

-On a malheureusement jamais rien sans rien.

Cette dernière phrase d'Alexis avait rappelé la perte de leurs compagnons, il y a quelques heures. Ils allaient se recoucher, il restait encore quelques heures avant l'aube.

Hugues se leva le premier. Il partit chercher les "déserteurs" afin d'essayer de les ramener. Mais il ne les trouva pas, ils devaient avoir quitté le village. En rentrant, il voyait que tout le monde était réveillé. Il y avait clairement deux camps, Alexis et Bratulos et de l'autre Emmanuel et Tom. Ces derniers étaient encore secoués. Hugues fît mine de ne pas voir la lourde tension qui était présente, il lança :

-Bon, j'ai réfléchi. La ville que parlait Bratulos est Marseille. Il doit bien y avoir un quartier égyptien.

-Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Demanda Tom.

-Tom, voyons, dit Emmanuel. C'est Marseille, une ville connue pour sa multiculturalité.

-C'est proche du racisme ce que tu viens de dire.

-Oh, Tom, on est nous même victime de racisme, alors !

-Ouais, mais c'est différent. Nos ancêtres les ont trahis, leurs haines est donc justifié.

-Parce que tu les crois ? C'est leur version de l'histoire ! Si tu demandes à un meusian, il te dira que la "trahison" était légitime. Et surtout, c'était il y a longtemps, c'est pas notre problème. Fin, maintenant si, dit Alexis.

-C'est bien gentil tous ces questions, mais ça ne va pas nous amener à Marseille, dit Hugues.

-Je pense qu'on devrait y aller en train. Je ne pense pas qu'ils connaissent nos têtes, assura Emmanuel.

-Comment ils pourraient connaître nos têtes ? Demanda Tom.

-La famille régnante possède tous les cinq pouvoirs, s'il reste des cadavres, ils pourraient voir nos têtes. C'est pour ça, il faut partir le plus vite possible, avança Bratulos.

-Je pense que je peux vous aider, affirma Claude. Je possède un camping-car et je suis prêt à vous payer les billets.

Il descendit les escaliers. Ils l'avaient réveillé. Hugues le remercia :

-Vous êtes d'une générosité.

-Ce n'est rien. Comme dit le proverbe, l'argent c'est bien, mais au ciel, il vaut rien.

-C'est un très beau proverbe, dit Emmanuel.

Hugues et Tom se retenaient de rire, Claude venait d'inventer le proverbe, mais Emmanuel le cru. Claude continua :

-Prenons un bon petit-déjeuner et après nous partirons vers Nancy. De là, vous prendrez le train jusqu'à Lyon et après jusqu'à Marseille.

Claude alla réveiller Monique. Ensemble, ils préparèrent le repas. Ensuite, Claude leur montrait son camping-car. Ils étaient en route pour Nancy. Ils partaient à la recherche des cinq familles.

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Quelques heures auparavant, à l'endroit de l'explosion

L'endroit de l'explosion n'était plus qu'un champs de ruines. Un militaire français recherché un éventuel survivant, ou alors un cadavre, n'importe quoi. En soulevant un rocher avec un camarade, il trouva le corps d'une fillette. Il alla tout de suite prévenir un supérieur, il dit :

-Colonel, nous avons trouvé une fillette. Elle correspond à ce que vous nous disiez.

-Voyez-vous ça, monsieur, vos sources étaient bonnes.

-Bien sûr. Ce traître n'a pas pu garder le secret longtemps. Amena la moi.

Le soldat s'exécuta. Il ramena rapidement la fillette. Celui qui se faisait appeler monsieur dit :

-Alors c'est toi, la démone. Donnes-moi tous tes secrets.

L'homme mit sa main sur sa tête et comprit :

-Mais quel gâchis, vraiment. Je comprends tout maintenant. Sortaient de la tente, je dois parler à quelqu'un.

Le militaire et le colonel sortirent de la tente. Il sortit un téléphone et appela, il dit :

-Grand chef suprême, gloire à vous. Je dois vous parler de la famille Meusia.

-Faites, je vous écoute.

-Leur chef actuel est un Bratulos et..

-Quoi ! Comment est-ce possible ? Il en est où ?

-Qu'au premier stade, pour l'instant.

-Encore heureux. Vous allez de ce pas vous rendre dans un des quatre pays et surveiller bien attentivement. Il ne faudrait pas qu'il entre en contact avec une autre famille. Vous avez fini votre rapport ?

-Non, grand chef suprême. Il possède actuellement l'un des piliers.

-Mais ce n'est pas possible. C'est quelle branche ?

-C'est celui de la troisième branche.

-Je vais tous les faire exécuter. J'espère que vous n'avez pas d'autre nouvelle à m'apporter, Ludolf.

-Non, chef suprême.

La famille Meusia a désormais un des quatre piliers. Bratulos, Claude et ses compagnons roulent vers Nancy. Ils sont désormais à la recherche des quatre familles.