Il y a des rencontres qui ne peuvent pas s’oublier. Marie, grâce à toi, j'ai vécu des moments inoubliables. En si peu de temps... En 4 ans, nous en avons vécu des choses, des hauts, des bas mais surtout nous nous sommes créées des souvenirs indélébiles. Durant la première année, j'ai découvert une fille complètement folle, totalement barge mais aussi super timide quand tu le veux. Qui se ressemble s’assemble et nous deux, il faut le dire, nous nous sommes bien trouvées. J’ai fait ressortir ce côté démoniaque en toi que tu avais délaissé depuis quelques années, m’as-tu racontée. Cette toute première année elle a été un peu particulière. J’ai habité près de ta maison, nous avons passé 1 mois plus que formidable. Si tu savais à quel point je t'aime, à quel point tu comptes plus que tout pour moi.

 Le plus dur de cette année-là a été quand je t’ai annoncée je rentrais chez ma mère car la PACES ce n'était pas pour moi et que j’allais en prépa concours infirmier, je me suis tout de suite demandée, pourquoi j’y allais alors que ce n'était absolument pas du tout ce que tu voulais. Mais il était pour moi indispensable de rentrer car en arrêtant médecine, je n'avais plus de chambre, donc plus de logement. Une fois partie, cela, a été un très grand vide pour moi, toi, Chris, tes parents, tout le monde. Je ne te l'ai jamais dit, mais j'ai beaucoup pleuré. Oui, je suis une petite chochotte. Mais je quittais l’une des personnes les plus chères à mon cœur, ma courgette, mon tout, ma folle et je savais que ça ne serait plus jamais comme avant. C'était dur de ne plus se voir aussi souvent que l’été que nous venions de passer ou pendant le mois de septembre. Tu m’as beaucoup manquée et tes filles, mes petites louloutes, mes piles électriques aussi. Apparemment souvent source de caprice à la maison pour me faire revenir alors que je ne pouvais pas. Le plus grand bonheur c’était le moment des retrouvailles et de m'en occuper quand j’arrivais à venir. Retrouver mes petits rayons de soleil, c’était le bonheur absolu, surtout qu’elles étaient adorables.

 Merci, merci pour tout ce que tu m'as portée chaque jour. Je n'imaginais pas ma vie sans toi. Mes délires, mes conneries, mon rire, mes blagues à deux balles mais qui te font rire quand même, mes envies de chanter à tue-tête dans la piscine. Nos balades dans la forêt avec une bouteille d'orangina et à refaire le monde, que ce soit à cheval, à vélo, à pieds. Nos moments à se confier l'une à l'autre, nos secrets à nous comme je le disais si bien. Surtout mes secrets bien débiles ! Mais aussi les plus sérieux. J’ai vécu tellement de bons moments à tes côtés. Un jour on se retrouvera et nous pourrons rattraper tout ce temps que nous n’avons pas eu. Car oui, tout ça me manque énormément. Ta folie permanente, tes délires les plus fous. Vivement que l’on se retrouve mais pas trop vite non plus. N'oublie jamais combien je t'aime...

 Ma belle-sœur d'amour qui m’a fait tant rire jusqu’à en avoir mal au ventre. Passer des heures au téléphone ou sur Skype pour ne rien dire, c'était bien nous ça, parler pour ne rien dire mais juste entendre le son de la voix de l’autre. J’ai encore tes paroles qui résonnent dans la tête « Je sais que cette année, tu es un peu comme une touriste en cours. Une grosse touriste même. Un coup tu y vas, un coup non. Les cours de Bio, Oral et culture ça fait longtemps que tu les as désertés. Tu me régales ! Tu en as rien à foutre des cours, car ce que tu veux toi, c'est revenir vers chez moi pour te sentir bien, pour tes études et je te comprends bien. C'est vraiment génial mon coin ! Puis retrouver tes potes, les vrais, ceux qui comptent vraiment pour toi. » Puis, il y a eu cette annonce de votre déménagement, tu partais loin de moi, il était primordial pour moi de trouver du travail ou une université vers chez toi pour que l’on se retrouve.

 4 ans… ça paraît court et long à la fois, ce qu’il faut dire, c’est que nous avons ajouté de la vie à nos jours. Nous avons vécu pleins d’autres moment, comme les fêtes de villages près de chez toi, les sorties en boîte, du bonheur, des délires, surtout les villages avec une fontaine dans laquelle plonger en fin de soirée. Je suis sûre que de là-haut tu en rigoles encore, ne fais pas l’innocente, tu vois très bien de quoi je parle, y’en avait pas une pour rattraper l’autre ! Je m’en souviens d’une en particulier, cette fameuse fête à saint martin, Lucie 5ans et demis est avec nous, les jumeaux ont 2 mois, nous retrouvons tes cousins, je vois la chanteuse que chipie aime bien, je lui dis que c’est maintenant ou jamais d’aller la voir mais elle n’a jamais voulu, elle m’en a voulue, elle s’en est voulue, elle ne savait pas qu’elle ne la reverrait jamais… Tous ces lendemains de fête où elle racontait en détails ce que nous avions fait, l’état dans lequel on finissait… Tous ces petits moments uniques qui me manquent et me manqueront… Je t’aime ma chipinette. Tu es ma meilleure amie Marie. Mon pilier auquel je me raccrochais à chaque coup dur, comme ma séparation avec Chris. Tu as été là et heureusement, je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi. Malgré la séparation, nous sommes restées en contact, nous avons renforcer nos liens et les deux années qui ont suivis ont été magiques malgré les embûches pour ta famille. Cette force que nous nous donnions est indescriptible. Il y a les naissances des loulous, les fêtes et il y a aussi eu les concerts, je me souviens de ton soutient, de la force que tu m’as donnée pour monter sur scène et puis Lucie… Lucie, ce petit bout de femme qui nous a épatées sur scène, sa première vraie scène… J’en ai encore des étoiles les yeux et je revois les tiennes dans tes yeux… Grâce à toi, j’ai été tatie une petite partie de ma vie, j’ai créé des souvenirs et passés des moments uniques avec chacun de tes enfants…