Le syndrome de Stockholm ou mon meilleur ennemi. 

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Pour vous accompagnez dans la lecture je vous propose d'écouter Demons d'Imagine Dragons : https://www.youtube.com/watch?v=GFQYaoiIFh8

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Je t’écris …. Je ne sais pas vraiment si je dois le faire mais je t’écris.

Durant des années tu m’as persécuté, humilié, détruit. En bande tu étais le pire des bourreaux, seuls tu étais le meilleur des amis. Plus tu me faisais souffrir, plus tu me soutenais et plus je t'aimais, le paradoxe à son paroxysme non ? Pourtant c’était bien notre réalité, notre réalité à tous les deux.

Le syndrome de Stockholm sera le titre que je vais donner à cette lettre, pourquoi ? C’est très simple je t’ai aimé, je t’ai adoré. Je revois encore au plus profond de mon être toute la splendeur de ton visage d’ange. Ton visage si magnifique tes cheveux châtain clair qui se teintaient de splendide reflet blond à la lumière du soleil, tes yeux d’un vert magnifique, splendide, envoutant, dans lequel je me perdais sans cesse, sans pouvoir faire autrement.

Tu étais à la fois mon bourreau et mon sauveur, tu étais toujours le premier à me faire des crasses quand le groupe était là, et seul à seul tu faisais tout pour m’aider et me sortir de la merde dans laquelle j’étais… dans cette merde dans laquelle tu me replongeais à nouveau le groupe reformé. J’adorais ces moments passés avec toi, je détestais ces moments passés avec vous. Mais pourtant je ne pouvais pas te blâmer, sûrement parce que j’étais aveuglé, aveuglé par les sentiments que, sans même le savoir réellement, j’avais pour toi. Je pensais d’abord à de l’amitié mais maintenant j’en suis sûr, une amitié qui se brise ne te fais pas t’en souffrir… c’était bien de l’amour. Un jour alors que j’avais pu en parler aux adultes, tu as compris que la « plaisanterie » allais trop loin, tu as toi-même compris que ta façon d’agir était totalement paradoxale, alors que moi j'étais incapable de m'en rendre compte et te le dire.

Je me souviens encore de ce cours de maths, après ta convocation dans le bureau de la CPE. Je ne t’ai jamais vu dans un état pareil, tu étais désolé, abattu, tu n’osais presque plus parler, tu te voyais comme un monstre alors que moi je te voyais encore comme un dieu… comme mon Dieu. Tu m’as avancé cette théorie comme quoi ce que je vivais ressemblait au syndrome de Stockholm, ce phénomène étrange qui nous fait aimer son bourreau, mais pour moi, rien n'était grave. Je t’avais déjà pardonné et je savais qu’à partir de ce moment tout allait changer, notre amitié allait se renforcer de plus belles, elle allait pouvoir enfin s’épanouir et réellement exister. Après tu ne m’as plus jamais martyrisé, les autres non plus d’ailleurs. Vous avez tous compris que les petites railleries, les petits gestes, les « oh c’est bon arrête on fait ça aux autres aussi » ou « c’est bon, c’est pour rire » que tous ce que vous considériez comme un jeu était en fait du harcèlement. Et même toi ! Tu m’as protégé contre ceux qui n’avait pas encore compris que j’en avais marre de toutes ces moqueries. Tu as d’ailleurs compris ce jour-là, enfin tu as réalisé que j’avais déjà envisagé à déployer mes ailes, tu devais bien être le seul à le savoir mais je te l’avais dit et tu l’avais compris.

Ensuite nous avons fini notre année de terminale de la meilleure des façons. Réussissant notre bac haut la main, au vu du peux de révisions que l’on avait faite. J’ai eu 12,50 toi 12,25, une petite fierté dont je me souviens encore 3 ans après. Nous sommes tous les deux partis en Histoire, se suivant encore une fois, une synchronisation parfaite une fusion parfaite… Tu dois t’en souvenir au lycée certains profs nous confondais et tu dois sûrement te souvenir aussi du concierge qui nous appelais Tic et Tac, on s’est toujours battu pour savoir qui était l’un et qui était l’autre. Ou encore les filles de Secondes qui nous comparer à Zack et Cody. Tout ça pour dire qu’on était toujours ensemble tel deux aimants inséparable, tels deux jumeaux toujours liés. Et cette fusion si parfaite a continuée lors de notre première année d’Histoire, du moins son début… Toujours chez l’un toujours chez l’autre. A passer des semaines entières à tes côtés, j’ai fini par réaliser que je t’aimais, qu’au plus profond de moi je t’adorais.

J’ai eu du mal à le réaliser mais oui je t’aimais, après une intense réflexion et lors d’une soirée où comme à notre habitude une effroyable mais néanmoins agréable nuit blanche s’annonçait je te l’ai avoué... Je t’ai avoué que tu faisais battre mon cœur depuis le premier jour, que je t’ai toujours aimé même lorsque tu me persécutais. Cette soirée commencait bien ta réaction était l’une des meilleures que j’avais envisagés, tu n’as certes pas accepté cet amour… mais tu ne m’as pas rejeté pour autant : m’expliquant que tu étais hétéro et qu’entre nous ça ne pouvait pas être possible, mais que tu étais très content que je réussisse à te le dire, et que ça te montrait que quelqu’un pouvait t’aimer.

Mais ce même soir j’ai merdé… je n’ai pas besoin de te le rappeler … et c’est ce même soir que finalement tout a basculé, on sait de moins en moins vu jusqu’à un voyage au bord de la mer avec d’autres amis où je t’ai tout avoué… jusqu’à ce jour de la rentrée ou tu m’as dit que tout allait s’arrêter et ce pour un moment. J’ai accepté mon châtiment… enfin je l’ai subi et je le subis encore. Car cet amour que je te porte ne s’éteindra jamais, indirectement tu es redevenu le bourreau que tu étais, ou bien tu n’as jamais cessé de l’être… Toujours est-il que ton souvenir est devenu un effroyable bourreau bien pire que tous ce que tu as pu être, bien plus terrible que tous ce que tu m’as fait subir. Le manque, notre séparation, le vide qui s’est créé autour de moi, le bout de mon âme que tu m'as arrâché restant à tes côtés… Je ne sais pas si tu m’as pardonné… mais moi oui, je t’ai pardonné le jour où j’ai commencé à t’aimer.

Lettre à mon meilleur ennemi.

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