Dans un premier temps le trajet se déroule calmement, les autres passagers nous expliquent qu’ils nous emmènent dans une boîte où ils ont leurs habitudes, ajoutant que l’on y passe de la bonne musique et que l’ambiance y est détendue. Mais une phrase me met la puce à l’oreille, Julien ajoute que pour ceux que ça intéresse, il existe des pièces pour s’isoler. Ils n’ont quand même pas décidé de nous emmener sans notre accord dans un club libertin ? Chloé risque de mal le prendre si c’est le cas. En même temps cela m’aidera sûrement à gagner mon pari. Je décide donc de ne pas relever.

  A un moment PJ commence à pianoter sur son portable, il échange manifestement des SMS avec quelqu’un. C’est alors que Cynthia pose sa main sur ma cuisse qu’elle commence à caresser. Je la regarde pour lui signifier ma désapprobation. Mais je m’aperçois qu’elle n’est pas concentrée sur moi et pour cause, Pierre-Jean qui a toujours son téléphone dans une main a glissé l’autre entre les cuisses de sa fiancée. Vu l’orientation de sa paluche, il ne se contente pas d’un petit massage, il est bien en train de la masturber. La respiration de ma voisine qui s’accélère ne me laisse pas de doutes. La situation commence à m’exciter malgré moi, d’autant que je n’avais pas totalement débandé depuis que nous nous étions câlinés avec ma chérie. Rapidement mon sexe se met à gonfler. Cynthia le sent, puisque sa main vient enserrer ma bite à travers le pantalon. Je décide alors de lui faire cesser son manège et lui attrape son poignet. Je sens alors la pression de ses doigts s’intensifier, elle se cramponne à m’en faire mal.

  Elle me regarde alors avec un grand sourire, elle a maintenant les jambes totalement écartées, sa robe est remontée, ne cachant rien de l’activité de son partenaire qui est en train de faire rouler un clitoris totalement proéminent entre ses doigts. Elle met alors son index devant ses lèvres, puis me désigne Chloé qui est en train de discuter avec Julien et ajoute à voix basse dans mon oreille :

  -Tu ne voudrais pas qu’elle se fasse des idées non ?

  J’ai compris le message, si je ne veux pas qu’elle raconte n’importe quoi, il vaut mieux que je laisse faire. Mais du coup il faut que je me concentre pour ne pas exploser, laissant une tache bien visible sur mon pantalon. Je décide alors d’écouter la conversation qui a lieu devant moi.

  -Tu n’as pas froid dans ta robe ?

Demande Julien à ma belle métisse.

  -Non ça va, heureusement la nuit n’est pas très fraiche, car je n’ai franchement pas l’habitude de me promener aussi dévêtue.

  -Alors nous sommes vraiment chanceux ce soir. Car sans vouloir te gêner, tu dois savoir que te voir ainsi c’est un plaisir pour les yeux. Mais si tu n’es pas habituée, j’espère que cela ne te mets pas trop mal à l’aise, car tu vas sûrement être scrutée par de nombreuses personnes tout à l’heure.

  -Je dois avouer que au début j’étais un peu tétanisée, mais je commence à m’y faire et cela n’est finalement pas si désagréable de se sentir désirée ainsi. Tant que l’on se contente de toucher avec les yeux.

  Je dois dire que je suis surpris de la réaction de Chloé. En temps normal, elle aurait rembarré beaucoup plus sèchement Julien. Il faut croire que l’atmosphère de la soirée a contribué à lui faire baisser ses défenses. Peut-être que l’alcool qu’elle a ingurgité pendant la soirée y contribue également. Et puis je dois reconnaitre que Julien est plutôt bel homme et sait lui parler d’une façon respectueuse, désarmant par son calme toute agressivité. En tout cas, elle semble avoir presque oublié ma présence, ce qui fait mes affaires pour le moment, car si elle se retournait à ce moment-là, cela pourrait rapidement tourner au vinaigre. D’autant plus que Cynthia a accéléré le mouvement et je dois me concentrer pour ne pas dépasser le point de non-retour. Je finis par agripper une nouvelle fois son poignet et lui murmure à l’oreille.

  -S’il te plait Cynthia, est-ce que tu pourrais arrêter, j’ai peur de tâcher mon costume et je pense que ça signerai la fin de la soirée pour nous.

  -Mais bien sûr puisque c’est demandé si gentiment. A la condition que tu m’accordes la première danse quand nous arriverons.

  -Tout ce que tu veux, mais arrêtes maintenant, je n’en peux plus, je vais craquer.

  Elle me susurre alors sensuellement à l’oreille :

  -A vos ordres maîtres. Mais je compte sur vous pour tenir votre promesse.

  Pendant qu’elle relâche la pression sur mon pénis, je ne peux m’empêcher de me dire que cette fille va me rendre dingue. Si elle ne m’attirait pas la situation serait beaucoup plus simple à gérer. Mais au contraire, je dois m’avouer que je la désire autant que Chloé. Pour la première fois, je commence à me dire que cela va peut-être être compliqué de remporter ce pari. Il va me falloir toute ma volonté pour ne pas céder à la tentation.

  Pendant ce temps, PJ continue ses caresses, il a maintenant glissé un de ses doigts dans son vagin. Cynthia laisse échapper de petits cris étouffés. Je sens ses jambes se contracter et se relâcher au rythme des inquisitions exploratrices de son compagnon. Elle garde maintenant les yeux fermés et pose sa tête sur mon épaule, s'il n'y avait pas sa respiration saccadée et ses petits soupirs atténués, on pourrait presque croire qu'elle est en train de dormir. Si je le pouvais je crois que je sortirai ma queue pour pouvoir libérer la tension extrême qui la tend.

  Finalement Cynthia resserre ses jambes autour de la main de son amant et laisse échapper un sanglot d'extase, cette fois-ci bien sonore. Si bien qu'au moment où Pierre-Jean retire sa main, les trois passagers de devant se retournent pour découvrir la cause de ce vacarme.

  C'est celui qui en est la cause qui prend alors la parole :

  -Ne vous inquiétez pas, Cynthia s'est endormie, je crois qu'elle a dû cauchemarder, cela lui arrive de temps en temps la nuit.

  Je vois à leur regard que Damien et Julien ne sont pas dupes, mais Chloé semble accepter cette explication, puisqu'elle se retourne rapidement, reprenant sa conversation avec Julien. C'est le moment que le jeune héritier choisit pour nous proposer de faire un selfie dans le véhicule. Je me détache donc et vais me mettre à côté de ma fiancée, au prix de quelques acrobaties pour passer par-dessus le siège. PJ nous demande alors de bien nous coller. Je passe alors mon bras autour de l'épaule de ma compagne. De son côté Julien vient également se coller à elle, passant son bras autour de sa taille. Pendant que nous posons, je sens que sa main descend arrivant progressivement sur son fessier. Alors que je suis sur le point de réagir. Chloé me devance en lui demandant de la remonter, tout en lui disant avec un sourire :

  -Bien tenté, mais c'est réservé à quelqu'un d'autre.

  Elle se tourne ensuite vers moi et m'embrasse tendrement. Malgré moi, je me sens rassuré par cette démonstration d’amour. Même si je m’attendais à une réaction plus virulente de sa part, cette soirée est décidément pleine de surprise.

  Une fois la photo prise, je réintègre ma place. La fin du trajet se passe sans rien de notable à signaler et nous finissons par arriver sur le parking du club. Je peux alors apercevoir dessiné par un grand néon rose son nom : « Le Coquin ».

  Je descends en premier, puis tend ma main à Chloé pour l’aider à faire de même, nous nous éloignons un peu du véhicule et je lui murmure en lui montrant l’enseigne lumineuse.

  -Ne te fâche pas s’il te plait ma chérie, mais je crois qu’ils nous ont emmené dans un club libertin.

  -Oui je le sais Julien me l’a expliqué pendant le trajet.

  Je reste un moment interdit en la regardant dans le blanc des yeux, puis finit par lui dire interloqué :

  -Et cela ne te gêne pas.

 -Au début bien sûr que cela j'ai tiqué, mais Julien m’a expliqué qu’il y a une partie boîte classique et que l'on peut simplement danser. Les personnes qui en veulent plus sont obligées d’aller dans les pièces situées dans l’autre aile de la maison. Je te rassure, je n’ai aucune intention de te quitter d’un pouce de la soirée. Si nos amis veulent en profiter pour papillonner grand bien leur fasse, mais ce ne sera pas mon cas. Par contre, je me suis dit que nous pourrions peut-être nous éclipser tous les deux à un moment, je te trouve sexy dans ton costume, cela me donne envie de toi.

  Décidément elle me surprendra toujours, moi qui m’attendais à ce qu’elle fasse un scandale, elle semble au contraire beaucoup moins perturbée que moi. Mais c’est aussi pour ça que je l’aime, par sa capacité à casser la routine quotidienne par des initiatives inattendues. Même si d’habitude c’est plus des soirées romantiques et puis qui sait peut-être que ça l’émoustille un peu. Je décide d’en avoir le cœur net.

  -Tu es sûr que c’est moi qui te donne envie. Tu n’es pas plutôt excitée à l’idée d’aller dans un club où tous les hommes présents espèreront pouvoir t’entrainer dans un coin sombre pour pouvoir te baiser.

  J’en ai rajouté dans la vulgarité, car je sais que ça l’excite. Je vois d’ailleurs à son visage gêné, que mes paroles ont produit leur effet. Mais elle reprend vite contenance et avec un sourire mutin, elle me répond :

  -Ça, ça ne me changera pas de d’habitudes, les autres ont toujours envie de moi. Mais ça tombe mal pour eux, parce que moi j’ai envie de toi. J’ai besoin de sentir ta grosse bite en moi, que tu me caresses partout en même temps que tu me baises. Et qui sait si tu es gentil avec moi, peut-être que tu auras droit à une petite surprise.

  -Ecoutes devant une envie si irrépressible, je crois que je vais être obligé de t’aider à l’assouvir. C’est mon côté bon samaritain qui parle. Mais si on veut avoir l’occasion de le faire, il faut que nous suivions le reste du groupe, ce serait dommage que nous nous retrouvions à la porte.