Epilogue troisième partie

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 -Thomas tu es avec moi ?

 - Non excuse-moi ma belle, je pensais à autre chose, tu disais ?

 A son visage, je vois que Cynthia est contrariée par ma réponse. Il faut dire qu'avec toutes les démarches que j'ai à effectuer, mon esprit est peu disponible pour elle et puis il y a ce fantôme entre nous. Cette absente que je me refuse d'évoquer, par peur de nous faire mutuellement du mal.

 - Non rien, ce n'est pas important.

 Au ton employé, je sens bien que si ça l'est. Je l'ai vexé, je le sais, j'essaie donc de me rattraper.

 - Mais si mon amour, tu sais bien que tout ce que tu peux me dire est important. J'étais juste en train de penser à la boîte, je m'excuse.

 Elle prend un temps de réflexion, comme si elle hésitait entre deux options. J'espère que mes mots ont apaisés sa colère. Malheureusement sa réponse m'indique que ce n'est pas le cas.

 - Ne me mens pas Thomas, tu pensais à Chloé, je sais qu'elle te manque.

 Je reste pétrifié par ses mots, je ne m'attendais pas à cette attaque. La colère me saisit à mon tour, je ne peux m'empêcher de me dire que c'est un coup bas. Oui elle me manque, mais ce n'est pas pour autant que je ne m'investis pas totalement dans ma relation avec Cynthia. Je l'aime de tout ce que je peux lui donner. En plus je ne lui mens pas, je pensais réellement à l'entreprise. Sur la défensive, je lui réponds un peu plus sèchement que je ne le devrais.

 - Pas du tout, qu'est ce tu racontes, c'est quoi cette jalousie mal placée, tu deviens parano ?

 - Arrête Thomas, ne me mens pas et ne te mens pas à toi même. Je ne t'en veux pas, c'est normal, tu as passé tellement d'années avec elle. Je le comprend, mais je préfère qu'on en parle.

  Son ton compréhensif me met mal à l'aise, moi au contraire j'essaie d'y penser le moins possible, la blessure est encore trop fraiche. Je cherche donc à dévier la conversation. D'un ton ironique je lui dis :

 - Tu me dis ça parce que PJ te manque ? Du coup tu projettes sur moi tes propres sentiments ?

 - Tu m'énerves Thomas, arrête de fuir les conversations. Tu sais bien qu'il ne me manque pas, la situation n'est pas la même.

 - Ah, je serais curieux de savoir en quoi ?

 - Tu le prends comme ça. Très bien je vais te le dire. Non PJ ne me manque pas comme Chloé te manque, car j'étais arrivé au bout de notre relation avant même de te rencontrer. Ce n'était pas votre cas. PJ ne me manque pas, car je préfère amplement ma vie avec toi, parce que je t'aime. Mais je sais que la réciproque n'est pas totalement vraie. Je ne dis pas que tu me détestes, mais je ne peux m'empêcher de me demander si tu ne préferais pas être avec elle. Et je m'en excuse, je pensais pouvoir m'en faire une raison, mais ça me bouffe.

 Au fur et à mesure ses larmes se sont mises à couler, maintenant je culpabilise et je ne peux m'empêcher de lui en vouloir pour ça. J'ai l'impression de subir une forme de chantage affectif. Pourquoi est ce qu'il faut qu'elle cherche la petite bête ? Nous sommes bien ensemble, oui Chloé me manque ! Mais ça ne m'empêche pas d'apprécier la vie que je mène à ses côtés. Et là elle me fait comprendre qu'elle n'est pas heureuse et que j'en suis responsable. C'est dur à assumer. Est-ce que je vais la perdre elle aussi ? Non je ne veux pas me retrouver tout seul. Même si elle n'est pas parfaite, ma vie avec elle me plaît et puis je suis suffisament adulte pour savoir qu'il n'y a pas de vie parfaite, ce n'était pas le cas avec Chloé non plus. Il faut que je la rassure, je ne veux pas qu'elle souffre par ma faute.

  - Cynthia regarde moi dans les yeux s'il te plaît. Je t'assure que je ne pensais pas à Chloé. Je vais être clair avec toi, oui il arrive qu'elle me manque. Mais si je n'étais pas avec toi, tu me manquerais aussi. Je m'excuse sincèrement si je te blesse parfois par mes absences. Mais il y a une mélancolie en moi, que je n'arrive pas à totalement étouffer. Ce qui est sûr, c'est que même si elle me manque, je ne m'imagine pas ma vie avec elle à ta place.

  Cynthia sèche délicatement ses larmes, de l'espoir apparaît dans ses yeux. Mais ils sont aussi empreints de fermeté lorsqu'elle rebondit sur mes mots.

  - Parce que tu ne veux plus d'elle, ou parce que c'est sans espoir ?

  L'exaspération me reprend. Elle cherche à se faire du mal ou quoi ? Bon j'imagine que ces questions doivent tourner dans sa tête depuis un petit moment, mais quand même.

  - L'un et l'autre je pense.

  - Tu penses ou tu es sûr.

  Là j'explose, elle n'est pas mon psy, je n'ai pas envie de décortiquer mes pensées dans les moindres recoins, qu'est ce que ça va nous apporter. Et puis je commence à avoir la désagréable impression d'être mis en accusation pour des faits dont je suis innocent.

  - MAIS ARRÊTE, qu'est ce que tu cherches ? Je sens bien que tu veux que je te rassure, mais j'ai l'impression que quoi que je dise, ça ne sera pas suffisant. Explique moi ce qui ne va pas.

  La tristesse réapparait sur son doux visage. Elle s'affaisse dans le canapé en se recroquevillant sur elle-même. Et reprend d'une voix douce.

  - Excuse-moi Thomas, c'est moi tu as raison. Je commence à me dire que j'ai fait une erreur en ne te laissant pas le temps de faire ton deuil avant de me jeter sur toi. Tu vois, je n'ai jamais été jalouse avant. Mais là je le suis de Chloé. J'ai l'impression que tu ne pourras jamais m'aimer comme tu l'aimais elle.

  - C'est vrai, je ne pourrais pas t'aimer comme elle. Les circonstances de notre rencontre sont totalement différentes.

  Mes mots la touchent je le vois bien, mais je préfère être franc avec elle pour que ce que je lui dirai ensuite ait plus de force.

  - Mais cela ne veut pas dire que je t'aime moins intensément, juste différemment. J'étais un ado lorsque nous sommes sortis ensemble avec Chloé, il y avait toujours de ça dans notre relation. J'étais son premier et elle était la mienne. Mais je n'ai plus envie d'une relation adolescente aujourd'hui et ça je le trouve avec toi.

  Elle m'interrompt presque plaintivement.

  - C'est vrai tu m'aimes ?

  - Bien sûr idiote. C'est ta présence qui m'a donné la force de me battre depuis le départ de Chloé et le décès de mon père. Ce que tu as fait pour moi, je t'en serais reconnaissant toute ma vie.

  Curieusement la fin de ma phrase n'a pas l'air de lui plaire. Je la vois faire une légère moue de contrariété, mais elle s'estompe vite et dans un sourire elle me dit :

  - Excuse-moi, tu dois me trouver conne, mais j'ai besoin d'être rassurée, de me dire que tu n'es pas avec moi pour le sexe, comme les autres.

  - Jamais je ne t'ai vu comme cela, j'aime autant ta personnalité que le reste. Tu es très belle, mais tu es beaucoup plus que cela.

  Enfin, je vois de la joie revenir dans ses yeux. Et en même temps, je ne l'ai jamais sentie aussi fragile. Elle me donne envie de la protéger, je lui ouvre mes bras, elle s'y précipite. Puis, tendrement, en la regardant le plus longtemps possible dans les yeux, je l'embrasse. De mes mains, je lui caresse doucement le dos. En sentant sa poitrine qui vient se presser contre mon torse, je ne peux m'empêcher d'avoir envie que ce câlin devienne plus coquin. Mais vu ce qu'elle vient de me dire, je ne veux surtout pas lui laisser à penser que mes paroles étaient hypocrites. C'est avant tout de ma tendresse qu'elle a besoin à cet instant précis, du moins je pense. Malheureusement et à mon corps défendant, mon pénis ne l'entend pas de cet oreille, je le sens se durcir au contact de son anatomie. Comme un ado gêné pendant ses premiers slows, je cherche donc à me décaler, pour éviter toute ambiguité qui serait malvenue.

  Mais il faut croire que mes efforts sont inutiles, puisque Cynthia se décolle de moi et me dit malicieusement :

  - Qu'est ce qui t'arrive Thomas, je te sens crispé tout à coup.

  Son sourire m'indique que j'ai retrouvé la Cynthia que je connais habituellement. Je ne peux m'empêcher de pousser un ouf de soulagement dans ma tête. L'impression de marcher sur des oeufs s'estompe un peu.

  - C'est rien, je crois que j'ai une réaction incontrôlée.

  - Ah oui de quel ordre ? Me répond elle suavement

  - Si je devais en donner une formule, je crois qu'elle pourrait se définir ainsi :

Corps de Thomas mis en contact avec corps de Cynthia=érection quasi instantanée.

  - Cela pose un léger problème non ?

  - Ah bon lequel ?

  - Je n'ai aucune envie que mon corps se décolle du tien.

  - Cela tombe bien, moi non plus. Tu aurais une solution à me proposer?

  - C'est possible. Mais pour ça il faudrait que tu me suives dans la chambre.

  - Comme je suis d'un naturel curieux, je crois que je n'ai pas le choix, je vais être obligé de souscrire à ta proposition.

  Puis sans plus de cérémonies je l'entraîne à ma suite dans notre chambre. Nous nous débrassons très vite de nos habits. Cynthia me pousse alors sur le lit, puis désignant mon érection elle me dit :

  - C'est de là que viens le problème non ?

  - Oui, vous connaissez un moyen d'y remédier docteure ?

  - C'est possible. Que diriez-vous de commencer par ça ?

  Elle se met alors à quatre pattes et commence à venir toucher du bout de ses seins presque imperceptiblement mon extrémité qui vient pointer vers le plafond. Mon mat oscille au rythme des poussées qu'elle lui inflige, rendant par trop fugace le contact avec sa peau, d'autant plus que mon prépuce recouvre encore ma verge. Je me décalotte donc et viens maintenir ma hampe pour que ses agaceries se prolongent plus longtemps. Au bout d'un moment elle s'interrompt, me disant :

  - Je crois que ça n'est pas suffisant, il va falloir que nous passions à un remède plus intensif.

  - Tout ce que vous estimez bon pour moi docteure, je souffre beaucoup.

  Elle écarte alors ma main pour la remplacer par la sienne et vient de ses lèvres encercler ma turgescence. Je laisse échapper un mmh approbateur. Sa langue venant stimuler toute cette zone si sensible. Je pose ma main sur sa tête et lui caresse doucement les cheveux. Elle fait descendre ma queue dans sa bouche jusqu'à l'y faire disparaitre pendant un instant. Je ne peux m'empêcher de faire une comparaison avec Chloé qui certes était moins doué, mais me donnait moins l'impression d'être dans la performance. Pour autant je ne peux pas nier que j'apprécie ce qu'elle me fait. Un peu trop d'ailleurs, si elle continue comme cela, je vais craquer en moins d'une minute.

  - Cynthia arrête, je vais jouir si tu continue.

  Il faut croire que c'est ce qu'elle veut, car elle commence à aspirer mon gland comme si elle voulait en extraire toute la sève. Celle-ci ne tarde d'ailleurs pas à monter et je l'expulse dans sa bouche dans un orgasme dévastateur, bien que trop prématuré à mon goût. Mais je ne peux décemment pas le lui dire.

  - Merci docteure, je crois que ma raideur est partie. Votre remède était vraiment divin.

  - Mais de rien mon cher patient. Sortez votre carte vitale, cela fera 25 euros s'il vous plait.

  En bon gentleman que je suis, je propose de lui rendre la pareille, sortant de notre jeu de rôle. Mais Cynthia refuse en m'expliquant qu'il vaut mieux éviter, car nous arrivons en période de zone rouge. Elle se relève ensuite et se rhabille rapidement en me rappelant qu'elle a prévu d'aller voir une copine dans l'après-midi. J'en fais de même, tout en me sentant un peu déstabilisé par l'enchainement des évènements. Je ne peux m'empêcher de me dire que les réconciliations sur l'oreiller étaient beaucoup plus tendres avec Chloé. Ce qui ajoute à mon malaise, car Cynthia ne mérite pas ce genre de pensées. Elle de son côté semble avoir été rassénérée par notre discussion et ce qui en a suivi et c'est avec un grand sourire qu'elle m'abandonne pour les heures suivantes.

  Les jours qui suivent son humeur ne change pas. Il faut croire que mes mots ont eu l'effet voulu sur ses inquiétudes. Je suis il faut dire bien occupé avec le travail. L'apprentissage du rôle de patron n'étant pas simple tout les jours. Jusqu'à ce que je reçoive ce message de sa part :

  - Je t'ai préparé une surprise pour ce soir. Lorsque tu partiras rends-toi à cette adresse, j'y ai réservé une chambre à ton nom. Prépare-toi à une nuit comme tu n'en as jamais vécu.

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