005 - Vendredi 6 Novembre
- Qu’est ce qui se passe avec Brigitte ?
- Elle m’a faite une déclaration, d’amitié.
- C’était pas la peine. Ça se voit tellement qu’il y a quelque chose entre vous. Vous êtes faites pour être amies. Tellement. Mais je garde ton cul.
Je la prends dans mes bras plutôt que de lui dire je t’aime. J’aime sa présence contre moi. Elle se déhanche un peu, de plaisir. La coquine, elle a encore son minibri. Et elle me laisse la maxi Bri. En fait, c’est ça le plus important, avoir des autres avec qui partager sa vie, dans l’éternité, pour toujours et à jamais. Isabelle pour l’amour. Brigitte pour l’amitié. Je cours la retrouver sur son court à Laguna City. On échange, quelques coups.
- Paloma, tu es puissante et solide sur tes appuis. C’est intéressant. Tu es intéressante. On a plein de points communs. On est brune, on a les yeux bruns, on est locale, on a la culture de l’échec, on est des enfants du renseignement. Tes parents sont à l’Octogone ?
- Je ne sais pas. Je ne m’en rappelle pas. Je ne les ai jamais connus. Ils ne font pas partie de ma vie. Je suis juste une paumée, perdue. Isa m’a donné accès aux archives. J’ai eu leur dossier devant moi. Je ne l’ai pas ouvert. Et je l’ai détruit. Pour ne jamais savoir.
- Ça alors, tu es vraiment trop. J’aurais adoré pouvoir faire ça. Ma mère est une conne, je la déteste. Je suis sûre que tu n’as pas à le regretter. Tu es ce que tu es, sans avoir à devoir quoi que ce soit à personne. Je suis contente de te connaître, et de t’avoir comme amie.
- Maëlle ne te suffit pas.
- Maëlle c’est pour la luxure et puis c’est une Sorcière.
- Justement, je ne veux pas voir d’ennuis avec elle. Sa lignée ne présage rien de bon. Elle est, elle m’est inquiétante.
- Mais je suis là pour te protéger. Et j’ai besoin de toi. Je me sens bien avec toi. J’ai moins peur. Je suis rassurée. Et par ta force tu peux me protéger aussi.
- Je suis pas si forte que ça, juste un peu enrobée.
- Oui tu dois être confortable au lit.
- Pas besoin d’y aller. Je vais te faire voir.
Je contourne le filet et je la serre dans mes bras. Elle soupire, de bonheur, elle gémit même, comme une plainte de plaisir. Je sens qu’elle a ses deux minibris en elle. Je peux les sentir. Leur effet se propage en moi. Elle en profite pour m’embrasser dans le cou. Je commence aussi à vibrer. J’ai droit à la Maxi Bri.
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