017 - Mercredi 18 Novembre
C’est en tenue, comme la semaine dernière, que j’emmène Antoine au Catéchisme des sœurettes de la Basilique de Sylvania. Sera-t-il là ? J’ai enlevé mes minibri pour le fisbri, au cas où. Comment lui résister ? Je suis sous le charme. C’est le prestige de l’aube, l’habit fait le moine. Mais pour l’instant, ce n’est qu’un enfant de chœur, Ewan Misty, c’est lui que j’aperçois derrière le confessionnal. Il vient à moi.
- Prête pour une prière, ma Sœur ?
- C’est vrai que c’est un truc qu’on n’a pas encore fait.
Il plaisante et moi aussi. En fait on s’assoit sur un simple banc et on regarde en silence les cierges qui brûlent sur l’autel.
- Ta mère le sait ? Que tu as des pouvoirs ?
- Non, une seule personne est au courant, celle sur qui je les ai utilisé, toi.
- Pourquoi sur moi ?
- Parce que tu es la plus sacrée, la plus belle de toutes.
- La profanation est un péché. Je te donne l’absolution.
Je trempe mon doigt dans ma bouche et avec ma salive je dessine une croix invisible sur son front. Il met son doigt dans ma bouche et il le retire pour passer sa main dans un pli secret de ma tenue et faire de même sur mon sein qu’il commence ensuite à caresser pour en trouver le bout. Mais nous sommes interrompus par quelqu’une qui se signale en claquant une porte. On se remet vite en position de prière avant de se retourner pour voir. C’est Marwah, elle accède à son orgue par derrière. Elle ne nous a pas vus. On prie. Elle commence à jouer tout doucement. Elle occupe le fond de l’ambiance avec des vibrations subtiles qu’on entend à peine changer de note. On s’isole discrètement dans le confessionnal, je replace mon minibri dans mon ventre et je me mets à genoux, penchée en avant. Il soulève délicatement ma jupe comme en cérémonie occulte, c’est le cas de le dire, et il s’introduit solennellement dans mon séant en va et vient au rythme de la douce musique de Marwah. Mon minibri se met en route et suit la cadence des vagues de plaisir qui nous balayent. Soudain, il se retire et se soulage sur mes fesses qu'il embrasse et nettoie de sa semence qu’il vient me faire goûter dans un baiser langoureux et sacré au goût de l’interdit, un moment gravé dans nos âmes et qui se rappellera à nous à chaque évocation de la Basilique, à chaque fois que nous y reviendront, notre péché de chair inscrit dans la pierre, de la luxure gratuite, sans l’engagement de l’Amour, sans relation sentimentale, ce sont juste nos corps qui s’expriment, le sien dans le mien, et si il croit en quelque chose, c’est bien en moi, tout au fond de mon...
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