021 - Dimanche 22 Novembre
Pour continuer ma réforme, j’officie aujourd’hui en la Basilique de Sylvania, avec la Clarisse Principale Adélaïde et son sous-diacre Ewan. Dans l’assistance, Aline est venue avec Willem. J’ai une pensée pour ma belle Isa qui donne sa Messe à la Cathédrale de Laguna City. Elle est enfin sortie de mon ombres spirituelle pour exprimer sa Foi et donner sa bonne parole. Ici, après la Messe, point de réunion officieuse, juste un au revoir à la sortie. Adé accapare Willem pour que je puisse discuter avec Aline un instant. Son regard est un peu vide, ailleurs, il manque quelque chose.
- Tu es comme cassée, je vais te réparer.
- Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de fonctionner à nouveau, je suis heureuse comme ça, simple, sans soucis.
- Il s’agit de ton âme, pas de ton esprit. On doit rentrer dans nos familles pour le repas dominical mais j’aimerais bien te voir cet après-midi. Au Palace ? À l’heure du goûter. Dans la suite de l’O.P.S., j’y ai accès en tant qu’administratrice.
On s’y retrouve, dans le hall, est se tient droite, très classe, elle est belle et elle sent bon. Quand elle me voit son visage s’éclaire d’un sourire plein de promesse. Elle entre dans la suite en dandinant, des mouvements lents où parfois elle s’arrête une seconde. Elle fait tomber son manteau et s’affale sur le canapé et sort une tige. Elle tapote la place à côté d’elle en me regardant. Et me voilà en train d’aspirer la fumée bleue qu’elle souffle sur mon visage. Nos bouches finissent par se toucher et je plonge dans la fenêtre de son âme comme ma main entre ses cuisses. Nos langues se cherchent. Elle ronronne de plaisir. Tout semble si naturel. Elle est tellement pleine, d’affection. Nos formes généreuses se mélangent doucement et je me sens si bien, en sécurité, en elle où je m’endors avant même d’avoir trouvé l’extase. Quand je me réveille elle n’est plus là. Dehors il fait sombre. Est-elle vraiment venue ? Oui, son écharpe en soie est restée sur le canapé. Je la prends, je la roule en boule et j’y plonge mon visage comme sur son ventre hier. C’est comme si j’y étais à nouveau, avec son odeur sucrée et douce. Elle sait y faire. En fait, c’est elle qui répare les âmes, elle n’a pas besoin d’aide. Elle s’est dévoilée, elle s’est ouverte à moi et elle me manque déjà. Je range précieusement son habit et je rentre à la maison retrouver ma petite famille. Mais ils ne sont pas là. Alors je vais voir chez Isabelle à sa maison 43. J’espère ne pas les surprendre en mauvaise position. Mais non, ça va, ils ont fini. Ça a dû être intense, Antoine a encore les joues rouges. Elle lui a sans doute fait sentir son brisim. Je les prends dans mes bras et je les embrasse.
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