075 - Vendredi 15 janvier
Je vais voir Victoria à Votre Dame, sur le chantier de sa nouvelle Chapelle. Sa première pour la Couronne. Elle m’explique :
- C’est ici qu’elle doit être. Pour sa famille. Pas pour Aline.
- Tu devrais faire une pause Victoria. On a le temps. Allons nous détendre.
On va dans la Sacristie, au Sud du Chœur de Votre Dame. Il y a une pièce étrange avec une croix posée par terre contre le mur. On s’y enferme et je pousse Victoria dessus. Elle écarte les bras et j’attache ses poignets. Elle est à moi. Je peux l’embrasser où je veux. Je lèche ses bras, ils sont si longs. Je découvre sa poitrine, modeste et parfaite. Et puis je plonge mes mains pour masser son ventre, en profondeur. Elle tressaille. J’ai une vision. Je vois à quoi cette croix est usitée. Cérémonie occulte. Les victimes sont plaquées face à la croix, leur derrière exposé aux sacrements. Je détache vite Victoria et on sort de cette pièce maudite. Au dessus de la porte, je reconnais un signe gravé dans la pierre. Les Chevaliers de l’Apocalypse. Je rentre vite au Couvent pour revoir les profils. Il y en a. Des Warrior Nuns. Elles sont désœuvrées en ce moment. Je vais les occuper. Je les trouve dans leur crypte d’entraînement à jouer au tarot et à jeter des sorts.
- Les filles, j’ai une mission pour vous. Search and Destroy sur les abrutis de l’Apocalypse. Dernière trace connue : la sacristie de Votre Dame. Assault !
- On les a déjà tous brûlés l’année dernière. Même le rapport. C’est pour ça qu’on croit qu’ils sont toujours là. On a gardé les cendres. Vous voulez une urne en souvenir ?
Le Pasteur Supérieur, il ne fait pas dans la dentelle. Ça sent le crime de Paix au tribunal des bonnes consciences. Je les laisse à leurs cartes. Je vais me plaindre à ma grand-mère.
- Je suis déçue, dépitée. À quoi je sers en fait ? Je vais avoir du mal à me faire une place parmi vous. Ton Émeline prend déjà toute la place dans ton ventre. Moi, je ne suis qu’un numéro, XVI.
Elle me tend une boisson chaude, s’assoit à côté de moi et me fait un câlin.
- Mon âme est blessée, je n’ai plus tout mon esprit mais il me reste mon cœur pour te dire que je t’aime, Paloma.
- Il te reste ton cul aussi, enfin je veux dire, ton corps. Tes seins. Ton lait.
Alors elle ouvre son chemisier et en sort un, je m’incline pour y goûter, c’est le plus grand des réconforts, l’ultime consolation. Elle me caresse les cheveux, elle me berce, elle chantonne, juste l’air, elle a oublié les paroles. Je ferme les yeux et je commence à m’endormir, sur elle, en sécurité, au chaud.
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