CXII - amours annexes
On ne les voit plus, les voisines de la 44, depuis que Izzy les a envahies. Izzy et son art qui vient de la Terre, un art d’une civilisation mortelle, malade, cruelle et mauvaise en général. Et nous, nous sommes parfaites sur notre planète 4 à l’ère 4 de la B4, tellement que nous n’avons pas besoin de nous sublimer par l’art mais juste avec un peu de spiritualité à la frontière de l’Invisible. L’Humanité est ainsi mais depuis si peu de temps que même face à l’éternité on est sûres de rien. L’Humanité se cherche encore. Et je suis là pour la guider. Mais je ne suis pas seule. Nous sommes nombreuses. Au moins 17 maintenant. Avec ma grande Kate qui gémit entre mes bras. Initiation par le plaisir. Elle a la peau sucrée salée. Je la lécherais bien toute la journée, et toute la nuit.
- Paloma, je crois, que je ne suis plus, ta doctoresse. Il te faut une autre médecin.
- Chuis pas malade. Ah si, de toi.
- Je sens que je vais avoir des ennuis avec Greta 2.
- Et ça tu le sens ?
Elle se met à rire, puis à pleurer. Elle découvre, elle réalise, le monde de l’Invisible. Et elle aimera sa dix-huitième autant que je l’aime moi. Car c’est à elle de la trouver. Mais elle se présentera un jour, il suffit juste d’être assez sensible pour la reconnaître. Mais on n’a pas à décider. C’est ce que je voulais faire pour la XVII. 100 chapitres en arrière, j’avais décidé que ce serait la fille de Adèle et Sabine. J’étais hors sujet. Elles ont essayé de me le dire mais je n’entendais pas. Ma grande Kate est mieux câblée que moi, pas la peine de lui expliquer. Ça se fera tout seul, le moment venu, pour sa XVIII. En attendant je la console. Et ses larmes font place à ses gémissements graves qui vibrent dans tout mon corps en harmonie avec nos minibris. Mais ma journée de plaisirs ne fait que commencer. Je rentre satisfaire ma belle, déjà chaude de son entrevue avec son demi-frère. Elle s’explique :
- Il est le fils de la Reine, je ne peux pas lui résister. Je suis la fille préférée de Greta. Il ne peut pas me résister. On s’admire trop pour ne pas s’aimer. Et on a tant en commun, on se sent si proches, on est traversés par plusieurs sortes d’Amour qui s’additionnent dans nos esprits et se multiplient dans nos cœurs. C’est à chaque fois plus fort. Comme un feu qui grandit en nous. On l’attise à en brûler nos âmes et on vous a pour nous refroidir.
- C’est bien plus qu’une relation de gémeaux ou de jumeaux. Vous êtes assez différents pour vous aimer autant.
À l’ère 3 je serais partie. Mais là je reste en Paix et en Amour, pour elle.
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