CL

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On ne regardait pas dans la bonne direction. Kate n’est pas la prochaine Papesse. Adé a reçu la bague de Cardinale. C’est le grade juste en dessous.

  • Adé, tu es sous Pape ?
  • Oh, ça, c’est rien, c’est juste que j’ai voulu démissionner, et comme à chaque fois, j’ai eu une promotion.
  • Fais gaffe la prochaine fois quand même. Aller, suis-moi en cuisine, il reste de la tarte. Avec un bon café au lait, le petit-déjeuner des Déesses. Sinon, tu baignes toujours dans l’eau bénite du Jordania avec Hilde ?
  • Oui et non, ça a encore gelé. Elle ne bouge plus du tout la péniche.
  • Trop de fantômes par là-bas. Le froid, ça conserve. Tu as rajeuni.
  • Oui, tu as remarqué, merci. Je suis repassé à 20 ans. À 25, mes dents de sagesse me faisait mal en poussant. Et toi, ta beauté t’a rajeuni aussi. Tu fais plus 15 que 20 maintenant.
  • Oui quand je vais voir Jules à Russell on me prend pour une élève. Mais elle grandit encore, elle n’est pas à ses 15. C’est pour ça qu’ils l’ont refusé au Grand Chelem. Alors, elle est bonne ?
  • Succulente. J’ose même pas imaginer comment vous l’avez préparé.
  • C’était… torride. Et Greta, elle est à 15 ou à 20 ?
  • À 20, c’est un petit gabarit.
  • Sharon et Judith vont rajeunir aussi. Ça leur fera du bien. De faire leur deuil. De ce qu’elles sont. La vie va reprendre et continuer pour elles. Au Village. Tu y a vécu aussi toi ?
  • J’y ai même construit une jolie petite chapelle en bois et puis une vraie église en pierres à côté, au cas où. On est bien au Village.
  • Et maintenant tu construis des Cathédrales.
  • C’était la dernière. On est arrivées au bout. Tout va se figer dans l’ère 4. L’évolution, c’est pour ailleurs, sur la planète 5. Ici on est plutôt en régression, en décroissance. On évolue sur un reste de civilisation. On en a gardé que le meilleur et on y a ajouté notre Amour et de la vie aussi.
  • Tu parles comme si on était à la fin. Tu étais dans le tome 1 toi aussi ?
  • Oui, je suis apparue avant Greta, page 91. C’est là que j’ai eu à faire pour la première fois à ta mère, Abigaëlle, qui n’était pas encore née, elle était encore dans le ventre de sa mère, Sophie.
  • La boucle est bouclée alors.

Je lui prends la main. On se regarde, on va pour s’embrasser mais on entend Isa se lever, attirée par l’odeur de la tarte réchauffée et du café au lait qu’elle vient partager avec nous pour le petit-déjeuner. Machinalement, elle s’approche de Adé et l’embrasse sur la bouche pour lui dire bonjour.

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