J’ajuste ma tenue de Mère Supérieure, je remets en position ma nouvelle croix 4, je pose mon dark à l’entrée dans un bénitier magique où il se charge en Foi et je rentre dans la Cathédrale Sainte-Claire qui porte bien son nom vu les rayons de lumières qui traverses ses nombreux vitraux multicolores alors que dehors il fait gris. Ici c’est le soleil qui vous fait bronzer de sa croyance. Des effluves d’encens se promènent, je soupçonne la présente d’un hypnotique. Une douce musique d’orgue apaise l’ambiance propice à la méditation intérieure, transcendantale. Qu’est-ce que je fous là ? Est-ce vraiment mon monde ? J’ai peur de finir crucifiée sur cette croix imposante au-dessus de l’autel, comme fille de l’antéchrist de l’Humanité 3. Mais mon 4 me protège, sur cette planète, dans cette ère. Je me positionne à ma place, je salue François IV, tout en blanc, ensuite Adé, toute en rouge. Je continue mon chemin en m’inclinant devant Mère Supérieure Nathalie XIV et ma belle Océane XV, celle qui m’a trouvée, dans tous les sens du terme. Elle me remet un calice que j’apporte à celle qui officie, la nouvelle Clarisse Principale, Sœur Quest XVII, the Great Kate, titre qu’elle décroche à l’instant où elle pose la Couronne sur la tête de sa Reine, Clémence, dont les yeux n’ont jamais été aussi bleus, les cheveux aussi blonds, le teint aussi nacré, empreint de sacré. Quand elle se relève elle a l’air plus grande aussi. Devant elle, une none grise, Coralie, immortalise l’instant pendant que François intronise en latin. C’est maintenant à elle de parler.

• Je déclare devant vous toutes que mon éternité sera consacrée à votre service. Je m'efforcerai d'être digne de votre confiance pour toujours et à jamais, dans l'Amour et dans la Paix.

Elle est maintenant notre Reine, comme Spencer est le Roi des derniers garçons. Dès à présent, chaque genre a son propre souverain. Notre Reine Clémence sort de la Cathédrale Sainte-Claire poursuivre son protocole. La cérémonie est terminée. Kate va étreindre une très jolie blonde dans l’assistance. Victoria vient m’embrasser et m’explique :

• C’est M.A., Emma Russell, sa mère.

Une autorité de la première vague, on a donné son nom au lycée de Laguna. Elle a l’air émue. Elle vient me saluer, j’ose lui dire :

• On est toutes fières d’elle. Une vraie révélation.
• Merci mademoiselle Lenn.

On se regarde longuement, en silence. Elle a l’air un peu effrayée ou juste impressionnée ? Maintenant, elle est intriguée. Elle me prend la main un instant. Je sens quelque-chose que je cache vite dans une poche secrète.