216 - maternité
- Pourquoi pas. Après tout, j’en ai deux, alors... Mais on court beaucoup trop vite pour toi. Je t’envoie l’adresse et l’heure à venir pour partager la douche.
Et je me retrouve sur le grand lit avec deux filles à nourrir et à faire dormir avant d’aller jouer dans le parc aux canards et de rentrer à la maison. Le jour suivant, Édith a déjà pris des couleurs et des formes en plus. Et elle innove. Pendant la tétée, elle se connecte à Jess avec leur brisim. Édith place mes mains derrières elles, entre leurs fesses, pour une stimulation supplémentaire. Mais je m’éclipse vite. Je les laisse se boire la bouche de mon lait et perdre conscience sur mes draps souillés de leurs envies. Je regarde si j’ai encore assez de robes pour la suite de la journée. Le lendemain matin je préfère les prévenir.
- Édith, tu vas bientôt être plus grande que ta grande sœur Jules. On va faire une pause lactée, pour toutes les deux.
Sous la douche, on ne se caresse plus innocemment comme avant, alors ce sera l’une après l’autre désormais aussi. Et en course Jess ralentit.
- J’étais beaucoup plus performante avant. Mon énergie est mobilisée ailleurs maintenant. On va en rester aux échecs je pense. Fini la course.
- Et pour les canards, je vais prévenir Maëlle qu’on n’y passe plus.
Jess me fait un gros câlin, ma petite fille devenue femme. Même son odeur a changé. Elle m’embrasse dans le cou. Puis sur la joue. Puis au coin des lèvres. Et puis c’est tout.
- J’aimerais bien que Mary soit aussi affectueuse avec moi.
- Heureusement que je t’ai ma petite Jessie d’amour que j’aime.
- Je t’aime aussi Paloma. Palomaman.
- Tu es intelligente. Peut-être un peu trop. À l’école tu t’ennuyais et tu faisais semblant de ne pas t’ennuyer. Tu avais déjà ton regard à l’horizon. Jessie tu étais déjà toi toute petite, avant… Tu te souviens de moi ?
- En fait, pas trop, désolée Paloma. Je me souviens juste de Isa.
- Quoi ? Elle est arrivée bien après moi. Mais bon, c’est toujours pareil avec elle, elle brille tellement. Je l’ai tellement aimée tu sais. Elle est l’amour de ma vie. C’est elle qui m’a trouvée. Comme Mary, c’est elle qui m’a trouvée aussi. Elle m’a volée à Isa. Elle est forte Mary. Elle avait rien pour me plaire pourtant elle a réussie à m’envoûter. Moi. Une élue de l’Invisible. Incroyable. Je te laisse, il faut que j’aille l’embêter, lui faire un gros bisou quoi. Bonne nuit ma Jessie.
Je lui fais un bisou sur la bouche. Elle en est toute étonnée, et ravie.
Annotations