233 - politique
À la Mairie de Sylvania, je rends compte à Rachelle :
- La guerre est finie, voici le traité, tout me semble correct et clair.
- Qu’est ce que Clémence en dit ?
- Je ne sais pas. C’est à toi de voir avec elle. Je n’allais pas te court-circuiter. Je suis loyale envers Clémence mais fidèle à Sylvania. Tu étais là avant elle.
Elle me sourit. On se comprend. Elle lit le traité et réfléchit :
- Qui a gagné alors ?
- Tout le monde. Elle est douée Carla, dans les situations compliquées. À toi l’honneur d’exposer les choses à Clémence, qu’elle comprenne aussi que c’est sa victoire, la première, la plus importante. Même si il y a des doléances de modification, Carla est prête à faire valider aussi. Ça serait bien que Clémence en ait une ou deux, celles soulignées en rouge, par Carla. Apparemment c’est la procédure pour mettre tout le monde d’accord.
Je les laisse à leur politique politicienne et je retourne à ma petite vie comme princesse consorte avec son monolithe sans dark au manoir des quartiers Est, avec Mary, une modeste écrivaine inconnue et anonyme qui règne sur son petit monde littéraire fait de fictions, on n’est pas là pour changer le monde, juste le ressentir. Mais Clémence m’appelle :
- J’ai signé le traité avec mes corrections. Ce serait bien si tu y retournais. Je te passe Rachelle.
- Paloma, on a le topo en pièce jointe pour réviser le sujet.
Sur le trajet je relis tout et je me fais une synthèse à côté, puis un résumé, puis les questions. Je peux toutes y répondre, je suis prête. Merci l’Octogone pour la formation de management politique.
- Ça alors Paloma, Clémence accepte nos restrictions sauf deux, symboliques. Pourquoi ?
- Pourquoi refuser des restriction de circulation et de présence que l’Est à toujours pratiqué, depuis le Village jusqu’au Port en passant par Sylvania. Même dans le sud on doit se signaler en Principauté.
- Tu te rends compte que tu nous apportes la Paix ? Comme dans ton vieux slogan. Dans la Paix et dans l’Amour. Je te dois le second, donc. Justement...
Derrière elle la porte s’ouvre et une jeune fille entre. Elle s’arrête, surprise. Je me lève et on se jette dans les bras l’une de l’autre.
- Jessie.
- Palomaman.
Le monde autour de nous n’existe plus.
Annotations