Chapitre 23

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Après leur journée de travail, Lélia et Matt sont invités chez les parents de Lélia pour le dîner.

Lélia s’est confiée auprès de sa maman la veille qu’elle n’était pas au top et qu’elle avait besoin de sa famille pour la soutenir.
Du coup Jade s’est dit qu’un petit repas serait une bonne idée pour les détendre.

Lélia les enlace : - Merci de nous recevoir.

Jade : - Ma chérie c’est tout à fait normal et c’est un bonheur de partager un repas avec mes enfants.

Anaïs arrive, elle a décidé d’être de bonne humeur aujourd’hui. Elle embrasse sa sœur tout en lui faisant une petite accolade et se dirige vers son beau frère pour lui faire la bise sourire aux lèvres.

Lélia lance un regard étonné à sa maman. Il arrive à Anaïs d’être gentille mais c’est plutôt rare.

Tous s’assoient sur les fauteuils du salon de jardin pour prendre un apéro.
Ils font trinquer leurs verres de mojito.

Matt analyse le comportement d’Anaïs est elle en train de faire profil bas?

Anaïs : - Tu veux un glaçon Matt dans ton verre ?

Cette simple phrase le sort de ses réflexions : - Oui s’il te plaît.

Elle lui adresse un petit sourire tout en continuant de servir les autres.

Jade : - Alors ma chérie que se passe t il pour que tu ailles moyennement bien ?

Lélia : - Des embrouilles au boulot... on m’a collé une nouvelle collègue une vraie conne! Et la cadre de santé a chamboulé mon planning la semaine qui arrive je serai pas mal de nuits donc inversée par rapport à mon chéri. J’ai peur que l’on ait plus le temps de se voir Matt et moi, j’ai peur que ça nuise à notre couple.

Anaïs l’interrompt : - Si vous êtes amoureux il n’y a pas de raison !

Lélia ne tient pas compte de sa remarque elle sert les dents et pense intérieurement ´´ qu’est ce que t’en sais ? Tu sais ce que c’est être amoureuse ? Vu le nombre de mecs que tu te tapes.’’ Elle se retient de le dire pour ne pas pourrir l’ambiance.

Matt : - Merci Anaïs c’est ce que je me tue à lui dire, ta sœur est bornée.

Xavier : - Tout à fait une vraie bourrique.

Tout le monde se met à rire et cela fait du bien à chacun.

Une fois l’apéro finit Jade retourne s’activer dans la cuisine pour préparer la suite du repas.

Lélia : - Papounet est-ce que je peux montrer mon ancienne chambre à Matt le temps que maman termine ?

Xavier : - Bien sur mais il y a intérêt que vous soyez à table lorsque le repas sera servi.

Lélia : - Merci t’en fais pas on sera là !!!

Elle entraîne son chéri par la main, tous les deux montent à l’étage. Ils arrivent dans un grand couloir framboise, le sol est un grand faux parquet de couleur grise.
Au milieu de ce couloir une belle commode blanche avec un joli faux bouquet réaliste dans les tons de gris et framboise. Des fenêtres éclairent le couloir.

La chambre des parents se trouve directement en haut des escaliers suivie de celle d’Anaïs un peu plus loin.

Tous les deux la dépassent, une jolie porte grise s’offre à eux.

Lélia lui sourit et lui donne le top pour l’ouvrir.

Matt entre doucement, son regard se promène de partout.

Une jolie chambre très spacieuse dans les tons de rose soutenu, parquet comme dans le couloir et une grande fenêtre jonchée de deux rideaux gris.

Un grand placard dans le mur, Matt se permet de lâcher : - Ah oui! Je comprends mieux pourquoi tu as autant de vêtements !

Sa belle brune lâche un petit rire, elle a trop de vêtements et elle le sait!!!!

Un lit double de couleur blanc au milieu du mur et une commode juste en face.

Matt scrute en détails les murs qui sont assez neutres au niveau de la déco. Une toile avec de jolies fleurs, un cadre photo où il y a sa chérie et sa famille.

Un autre cadre plus loin, Matt s’en rapproche et semble content : - Oh! Une photo de nous quatre avec Még et Dayv ! Je n’aurai jamais cru être en photo dans ta chambre !

Lélia lui prend la main et le bras : - Mes amis sont importants pour moi, je t’ai toujours bien aimé mon cœur.

Matt : - C’est vrai?

Lélia : - Oui ! Tu es gentil, sympa, mignon qui ne pourrait pas t’apprécier ?

Il lui dépose un baiser du bout des lèvres et va contempler les photos qui sont posées sur la commode.

Des petites photos de sa chérie lors d’un shooting offert par ses parents pour un de ses anniversaire.

La jolie brune avait dix huit ans, toute belle dans sa tenue pour sa séance photos.

Matt lâche : - Tu es magnifique il n’y a pas d’autres mots j’ai vraiment une très belle femme auprès de moi.

Lélia sent ses pommettes rosir. Elle l’emmène s’asseoir sur son lit et l’embrasse avec fougue. Les doigts de la jolie femme parcourent le torse de Matt cherchant à enlever les boutons de son polo.

Matt l’arrête : - Mais qu’est ce que tu fais ?

Lélia : - J’ai envie de toi mon cœur !

Matt se lève aussitôt : - Ah non on est chez tes parents je ne ferai pas ça ici ma chérie ! Je vais redescendre je m’occuperai de toi ce soir promis.

Lélia : - J’oublie pas!

Matt lui bécote le cou : - T’inquiètes pas !

Tous les deux regagnent le salon de jardin. Le repas est prêt.

Xavier : - Pile à l’heure !

Les amoureux sourient à ses paroles.
Comme d’habitude le repas des parents de l’un ou de l’autre est délicieux.

Xavier : - Alors la reprise du boulot pour toi Matt tu nous as pas dis ça a été ?

Matt : - J’adore mon métier donc j’étais bien content d’y aller ! On a eut deux trois anecdotes sympathiques et une intervention compliquée pas passée comme prévu dit il en regardant Anaïs en biais rapidement avant de replonger ses yeux dans ceux de son beau père.

Jade s’écrie d’un air effarée : - C’était ta brigade qui est intervenue sur le ghetto de Joyeuse?

Matt acquiesce.

Jade : - Racontes nous, c’est super interessant tes histoires je trouve.

Matt se lance dans des explications : - Alarme qui retentit, nous nous équipons de notre uniforme et de nos casques. On fait le briefing en deux minutes avec Patrick le grand chef qui nous informe d’un feu de poubelle à Joyeuse! Le camion qui passe au milieu des carcasses de voitures flambées depuis des années, les dealeurs au pied des immeubles, toutes les racailles de la cité qui nous regardaient de travers. On en menait pas large. A l’horizon aucun feu de poubelle, nous avons tourné dans toutes les rues RIEN. Pas de feu, pas d’étincelle.

Il fait une pause pour faire durer le suspense et reprendre sa respiration. Ses yeux marrons verts se posent sur chaque personne en face de lui dont Anaïs qui ne dit rien et qui semble attentive à son histoire.

Matt reprend : - Une rue a sens unique, un cul de sac, nous sommes coincés devant un obstacle où il est impossible de le contourner. J’ai appelé la police juste avant afin qu’ils viennent en renfort car cela ressemblait avant tout à un guet-apens. Au moment où mon collègue se met à reculer, nous sommes encerclés par une bande de jeunes. (Matt oriente son regard vers Anaïs qui semble très mal à l’aise, elle a du mal à le regarder dans les yeux et se triture les mains, il arrive même a voir ses joues rougir c’est la première fois qu’il arrive à lire des émotions sur cette jeune fille).

Matt fait une dernière pause avant de se recentrer sur les parents de sa chérie afin d’éveiller aucun soupçons sur ses pensées.

Matt : - Là gros moment de panique dans le camion. La carrosserie est tapée de tous les côtés par des jets de pierres. Tout le monde se met à hurler dans le camion on se serait cru comme dans un film! Juste en face de ma tête le pare-brise éclate, nous nous prenons tous les éclats de verre heureusement nos casques étaient baissés ! La police arrive. Leur girophare fait fuite cette bande de racailles. Une silhouette prend la fuite, j’ai l’impression de la connaître mais je n’arrive pas à me remémorer de qui il s’agit étant choqué par ce qui vient de se passer.

Il semble percevoir que sa belle sœur a le dessus des cils tout humide. Était elle en train de pleurer?

Elle se débrouille pour quitter la table quelques instants sans faire face à qui que ce soit.

Jade : - Anaïs mais où vas tu enfin! Nous sommes à table !

Anaïs lui crie en maîtrisant sa voix : - Je reviens maman j’ai besoin d’aller aux toilettes !!!!

Lélia lance un regard sombre à Matt qui semble visiblement ne pas s’être trompé sur la jeune femme qu’il a vu au milieu de cette bande de cas soc. Matt lui chuchote qu’ils en parleront à la maison.

Jade : - Tout va bien? Mes enfants et mon Matt sont bizarres aujourd’hui !

Lélia lance un grand sourire à sa maman : - Oui maman ! Tout va bien t’en fais pas !

Jade : - Ça me rassure j’avais peur que le repas soit mal passé !

Matt : - Oh non tu rigoles! On se régale !

Anaïs revient au bout de cinq minutes, Matt perçoit que ses mains sont crispées sur ses couverts et que ses doigts tremblent. La jeune fille n’est donc pas tranquille.

Avec les pompiers il a appris à faire preuve de psychologie autant dans ses observations que dans ses paroles. Il a obtenu ce qu’il avait besoin de savoir.

La soirée touche à sa fin, les amoureux décident de dire au revoir à tout le monde et de s’éclipser.

Une fois dans la voiture, Lélia s’exclame : - Alors c’est elle Matt ???

Matt n’ose pas la regarder : - J’en ai bien peur oui... vu son comportement au fur et à mesure que je parlais et que mes yeux se posaient sur elle je la sentais très mal à l’aise !

Lélia : - Et qu’est ce qu’on fait !?

Matt : - Rien pour le moment ! Je ne peux pas l’accuser d’une telle chose alors que je ne l’ai pas chopé pendant le caillassage tu comprends ce que je veux dire?

Lélia : - Oui tu ne veux rien faire tant que tu ne l’as pas pris la main dans le sac je comprends.

Matt : - En effet je ne peux pas accuser quelqu’un si j’en ai pas les preuves. Elle pleurait quand elle a quitté la table ça veut tout dire Lélia!

Lélia : - Olala mes parents vont être dans un état quand ils vont savoir ça ! Ils ont toujours admiré les pompiers ! Alors si ils savent que leur petite fille chérie a fait ça....

Matt lui dit sèchement : - Tu ne dis rien du tout Lélia ! Est-ce que c’est clair ?! Je te l’ai dis parce que je te fais confiance ! Tant que je ne la choperai pas on la boucle! On ne peut pas s’avancer sur des choses dont on pas la certitude !

Lélia : - Oui pas besoin de hausser le ton, j’ai compris mon cœur je ne vais rien dire mais je trouve ça malhonnête par rapport à mes parents que je sois au courant et que je ne dise rien.

Matt : - Tu es au courant de rien du tout puisqu’on ne sait pas !

Lélia : - Quand il s’agit de ton métier tu ne te trompes jamais Matt ! Je suis sûre que tu as raison.

Matt : - On verra avec le temps.

Lélia : - D’accord mais parlons d’autre chose !

Les amoureux arrivent à la maison.

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