Une nouvelle arme
Après ces évènements, il me fallait une nouvelle épée et, il se trouve que j’avais justement des matériaux sous la main. Pas n’importe lesquels qui plus est, il s’agit là de matériaux rares donc la qualité de mon arme n’en sera que meilleure. Cependant il faut que je trouve un forgeron assez compétent pour pouvoir travailler les matériaux correctement.
Je commença donc ma recherche d’une forge dans ce petit village, je cherchais au hasard et on pouvait plutôt dire que j’errais dans les ruelles. Et alors que je pensais avoir fait le tour du village, je vis une taverne et ayant une petite soif, je décidas de m’y arrêter boire un coup.
Je m’assis donc au comptoir et demandas une pinte au barman. Vus que j’étais en présence de personnes qui connaissaient les environs, j’en profitas pour leur demander si ils savaient où trouver un forgeron digne de ce nom pas loin. Bien que peu optimiste, le barman me répondit que dans les montagnes, à environ 1 heure de marche, se trouvais un forgeron retraité. Il était connu comme l’un des meilleurs forgerons de son ère et c’était l’occasion parfait pour moi d’avoir une très bonne arme.
Je me mis donc en route vers les montagnes et après une heure de route dans la direction indiquée par le barman, j’aperçus de la fumée à proximité. Après quelques mètres de plus, dans un renfoncement de la montagne, je vis enfin un bâtiment. Je toqua avant d’entrer et quand j’ouvris la porte, la chose la plus choquante fus le manque d’entretien de la bâtisse. Il y avait des toiles d’araignées partout, de la poussière sur la moitié des meubles, et surtout, c’était le gros bordel.
J’essayais d’avancer vers le fond de la pièce car je voyais une porte avec de la lumière carmine en dessous. Il s’agissait sûrement de la lumière que le feu de la forge générais. J’ouvris donc cette fameuse porte puis ce que je vis fût tout simplement bluffant. Un vieil homme, avec un corps si musclé qu’on pourrait croire qu’il était dans la vingtaine si on ne regardais que son corps, qui frappait le fer avec tant de force que les chocs me traversaient le corps et faisaient vibrer mes os.
Je lui demandas donc d’un voix timide si il avait un instant à m’accorder et à peine j’ouvris ma bouche, il se retourna et me lança un regard effrayant. Même sans un mot je savais qu’il ne fallait pas que je parles. Il ouvrit mon sac et compris directement le but de ma visite en voyant son contenu.
Toujours sans dire un mot, il commença la fabrication d’une arme avec mes matériaux sans me demander ce que je voulait. Si j’essayais de lui dire que je voulais un katana, il aurait sans doute pu m’abattre. Même si je sais me battre, en ce moment je suis désarmé et ce vieil homme était aussi considéré comme le meilleur forgeron combattant du monde. En d’autres termes, même armé il m’aurait vaincu sans trop de problèmes.
Cependant, quelque chose n’allait pas. Je le surveillais de loin c pour m’assurer d’un travail bien fait mais il y a un hic. Les griffes du basilic d’outreterre sont incurvées donc pour faire un sabre, comme je le veux, il faudra donc : soit redresser la griffe, soit couper une ligne droite dans celle-ci afin d’avoir une lame droite. Le problème étant qu’il n’a rien fait de tout cela. Il a juste raffermit la griffe et maintenant il commence à créer un genre de manche à balais.
Pour être honnête, je ne voyais vraiment pas où il voulait en venir jusqu’à ce qu’il mette les éléments ensembles. Quand je compris cela, tout fît sens. Il créait non pas une épée mais une faux. Même si la qualité de l’arme était indiscutable, je ne savait pas quoi faire de cette faux. Il me la lâcha dans les mains avant de me réclamer le paiement.
Je compris très vite que je n’avais d’autre choix que d’accepter son arme et pour le paiement, je n’avais pas un sous sur moi. Je ne sais pas pourquoi mais j’avais oublié que j’aurais à payer le forgeron pour son travail. Je sentais la pression monter puis je me rappela que Akaime m’avait dit qu’il prendrais en charge toutes mes dépenses. Vu que je n’avais pas d’autres choix, je lui affirma que le roi en personne viendrait payer cette arme. Et sans trop que je ne comprennes pourquoi, il accepta sans rechigner et je pu repartir pour la ville avec un faux.
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