Écrite par Marquis de Corbeau-de-Vaulserre.

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Très cher Chat

Votre douce lettre d'éloges m'a quelque peu apaisé, dans ma première lettre, en effet, j'ai transmis mon gai savoir qu'on oublie malheureusement. Cela m'a soulagé d'un poids conséquent, et je tâcherai de m'en faire un leitmotiv pour ne plus abandonner mes ouvrages. Lourd à porter quand on escalade sans savoir qu'on puisse se reposer.
Votre interprétation est très juste, et j'en entendais une autre, quant au fait qu'il ne faille regarder atterré le sommet dès l'ambition de l'ascension. Regardez l'auteur et vous marcherez à reculons.

Vous ne connaissez pas la bande dessinée Peter Pan pour adultes ? Jetez un œil, cela vous intéressera certainement.
Non, l'extrait que vous me partagez n'est pas graveleux, les scènes sont à peine crues, aucun problème de ce côté. Et même ! Écrivez pour votre plaisir d'abord. Le plaisir de l'auteur est supérieur à celui du lecteur, enfin si l'écrit doit être partagé il faut transmettre le plaisir qu'on a eu à l'écrire, écrire sincèrement, les tripes à l'air s'il le faut !
D'autre part les images sont plutôt bien pensées, mais je vous objecterais un mais. Je pense ce qui ne marche pas dans ce passage, c'est que les phrases donnent beaucoup d'informations et quand elles ne sont pas coupées, cet effet s'est produit sur moi quand j'ai lu la première phrase et les suivantes, il y a du rajout pas forcément utile qui vient casser le rythme, comme ci :« râles des clients en pleine action », je n'entends pas cette phrase, elle ne m'évoque rien, des clients qui lâchent des râles ? En pleine action ? Le rajout rajoute du flou, le choix de ces mots ne me semblent pas approprié Certes la phrase suivante vient apporter une explication mais le mot reste inapproprié et il reste du superflu. Pourquoi ajouter tant de précisions quand quelques uns seuls peuvent apporter une image au lecteur ? Une double action en une phrase, entraîne souvent une maladresse quand les actions ne s'enchaînent pas très bien entre eux, c'est une question de rythme encore... Mais j'analyse bien trop votre écrit, je pourrais vous dire simplement que je n'en sais rien, mais ce serait faux, j'apporte ce que je pourrais savoir suivant mon vécu de corrections, raturages etc. En somme l'atmosphère me semble trop lisse. Excusez-moi pour ma comparaison, certaines parties du texte semblent détachées de l'ambiance générale qui est plutôt désordonné comme si au milieu d'un incendie il y avait ceux qui courent pour sauver leur vie et ceux qui se demandent pourquoi se sauver. D'un coup de rein, pourrais-je dire, une phrase fuse comme un carreau d'arbalète (rapide, efficace, violent) et d'un coup une phrase blasée, indifférente, qui commente... Donc non la scène n'est pas crue, elle ne suscite pas l'excitation de l'instant lu parce que trop cynique ou pas assez dans les mots, trop lente pour la rapidité et la violence de la scène. Peut-être que j'ai faux sur toute la ligne, je vous partage mon humble avis et j'espère que vous en ferez profit. J'estime qu'un chat de votre espèce, après mes doux battements d'ailes au vent, encaissera mes picorements, et furax sortira les griffes !
Montrez-moi comment vous savez vous battre !

Plaisamment, le Corbeau marquis.