Lettre 8
Ami volatil,
Tes questions trouvent des réponses, si je puis le penser. Elles me renvoient à celles qui garnissent mes méninges, bien que les tiennes soient plus pertinentes. Brasées dans une parole plus saisissante.
Ces temps-ci, bien des malheurs m'ont accablé. Le moral se posait si loin, hors de ma porté. J'ai cru que le monde m'avaler dans un gouffre de terre et de givre. Je sentais les dents cruelles de la crainte et du désespoir pénétrer dans mes chair.
Crois-moi, il n'y a rien de pire pour moi que de ne point écrire de lignes dans une journée. La thecnologie est une avancée grandiose, et elle m'a permis bien des facilités, mais lorsqu'elle m'éhappe, mon calvaire commence.
Pendant des journées, sans matériel, j'ai divagué dans des trous noirs inféconds, emplies de rage et d'impuissance. Mon coeur souffrait. Il criait dans un silence tonitruand. Mon corps, lui, restait sous une cape de lassitude bordé d'un velour de doutes.
J'ai mis une semaine à me remettre de ma malchance. J'ai finis par prendre un cachier et un stylo, une pincée de courage et de patience, pour mettre au point une nouvelle histoire. Je ne faisais que combler le vide qu'avaient laissé les textes emprisonnés de mon ordinateur.
Ces jours-là, perdu dans une époque révolu, j'ai tissé les fils de mon destin, jurant aux ombres du temps que je parviendrais là où je désirai prendre racine. Un peu plus haut sur la montagne.
Vois-tu, l'espoir et le désespoir m'ont appris à ne plus vouloir le sommet, si brillant, si étourdissant.
Aujourd'hui, la chance revient vers moi. Je l'accepte avec tendresse et poursuis mon chemin.
Je reprends mes textes, mes enfants, mes maux, mes créations... Et tout en regardant derrière moi, je me presse de les achever avant que la peine et que la fatigue de "Machine" me les enlèves à nouveau.
En les reconquérant, j'ai pu voir combien le chemin fait depuis le commencement, avait épanouille ma plume.
Oui, après des semaines sans échanges, ce ne fut qu'il y a deux jours que je retrouvasse le liens avec le monde littéraire.
Bonne et mauvaise nouvelles me sont parvenu. Les refus me font moin mal. Peut-être à cause de ces mots réconfortants qui s'allignent là où ils n'avaient jamais paru. Moi, je les avais imaginé. Désormais, je peux les contempler.
Je t'écris pour t'avouer qu'à la fin du mois, une de mes nouvelles tapissera la Revu encre : La poupée discrète.
Sans te mentir, j'aurais préféré la publication d'une nouvelle rémunérée, d'un roman publié, mais je pense que ce ne sera pas pour tout de suite. Oh ! Je ne désespère pas d'y parvenir un jour.
Je veux croire que le temps, l'audace et la percévérence m'offriront un cadeau avant la fin de cette année.
Comme tu peux le constater, le réveur qui sommeil en moi se courbe, mais ne romp pas.
Comment vas-tu, mon cher Corbeau ? Parles-moi, de toi, de tes avancées ?
NocMyst.
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