Chapitre 13 : Tension dans la douche.
Pour ce chapitre je vous propose Ancora Qui de Ennio Morricone et Elisa Toffoli, une musique issue du film Django Unchained de Quentin Tarentino, qui apporte une certaine dimension à ce chapitre. (A écouter pendant la lecture de préférence)
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PDV Lucas :
Arthur, me regarde avec incompréhension pendant que mon cœur bat à 100 à l’heure. Je sais qu’il a envie de concrétiser avec moi, ça fait déjà une semaine que l’on est ensemble. On s’aime tout les deux, c’est normal de vouloir faire ce genre de chose… Mais… rien que de penser à ça j’ai envie de vomir. Je suis pris d’une terrible panique. Je ne suis pas encore prêt à faire ça… Pas après ce qu’il m’est arrivé. Je ne m’en sens pas capable. Arthur me regarde toujours sans comprendre réellement la situation, nu devant moi… Il est magnifique, splendide, divin. Mais je ne suis pas encore prêt à satisfaire ses désirs. Suis-je seulement digne d’être son petit copain, alors que je suis incapable de le satisfaire . A cette idée, mes yeux commencent à s’embrumer et des larmes se mettent à couler.
Arthur semble comprendre immédiatement et il éteint la douche prend une serviette qu’il enroule autour de moi et me prend dans ses bras, avant de m’embrasser tendrement. Il se sèche ensuite silencieusement s’habille et sort de la douche avec un simple regard dans ma direction. Tout en ouvrant la porte, il dit :
— Lucas ! Quoi que tu puisses penser en ce moment, tu n’es pas un raté et je t’aime.
Arthur me laisse seul dans cette cabine de douche, seul face à moi-même. Je l’aime éperdument mais je suis incapable d’aller plus loin et tout contact m’électrise… Pourquoi… Pourquoi tout ça m’est arrivé. J’ai l’impression d’être brisé au plus profond de mon âme, que je ne pourrais jamais réussir à m’épanouir à nouveau. Même Arthur n’y parviens pas. Je l’ai toujours aimé, mais pourtant même lui ne réussi pas à pleinement me sortir de ma torpeur… Il a beau me dire que ce n’est pas le cas, j’ai l’impression de n’être qu’un raté, quelqu’un d’inutile… L’envie de mettre fin à toute cette souffrance émerge doucement, alors que l’eau coule au-dessus de moi, le temps semble s’arrêter… Les gouttes d’eau déferlent sur mon visage se mélangeant à mes larmes qui ne cessent de couler. Alors que l’idée de quitter cette vie qui me fait temps souffrir, commence à se concrétiser dans mon esprit, le sourire d’Arthur m’apparait et je me ressaisis ! Je ne peux pas l’abandonner, alors qu’il tient à moi. Je dois me battre et tout faire pour réussir à passer outre mes démons, outre mes plus grandes craintes. Je suis sûr qu’avec lui je peux tout réussir, vaincre toute la souffrance qui m’entoure et réussir à être heureux.
Lorsque je sors de la cabine de douche, je vois Arthur assis sur un banc juste en face de moi. Il lève la tête et me fais un immense sourire. Son magnifique visage parsemé de quelques taches de rousseur, me réconforte dans ma dernière idée ! « Je ne peux pas l’abandonner ! » Il avance vers moi, me prend dans ses bras et m’embrasse tendrement avant de me demander :
— Ça va mieux, mon cœur ?
— Oui… merci !
— Lucas, je suis désolé d’avoir essayé de … Enfin je comprends qu’après ce que tu as vécu, tu ne sois pas prêt à ça. Je te laisserais tout le temps qu’il faudra, je ne te brusquerais plus.
— Ne sois pas désolé Arthur, ce n’est pas ta faute… C’est entièrement la mienne.
— Non… ce n’est pas ta faute non plus, c’est à cause de ces connards qui t’ont fait souffrir et uniquement à cause d’eux ! Je te promets que moi, je ne te ferais jamais souffrir, je saurais me montrer patient et à ton écoute. Et tu sais pourquoi ? Parce que je t’aime, ouais je t’aime pour ce que tu es, pour qui tu es. Je t’aime tout simplement parce que c’est toi ! Et parce que je t’aime, je te protégerais !
Je le regarde quelques instants avec un millier d’étoiles dans les yeux avant de coller mes lèvres aux siennes et le serrer de toute mes forces. « Moi aussi je t’aime Arthur ».
Je ne sais combien de temps s’est écoulé depuis ce moment mais nous décidons de rejoindre les jumeaux dans la tente. En arrivant, Liam cours vers nous et se courbe en signe de pardon. Il est rapidement suivi par Arsène qui lance :
— Bon les gars, j’ai pu discuter un peu avec Liam et il aurait quelque chose à vous dire.
— Je suis désolé ! Vraiment désolé les gars ! S’il vous plait acceptez mon pardon. Je n’avais pas compris que vous étiez ensemble. Arsène m’a tout expliqué et je vous promets que j’essayerai de faire des efforts pour pas vous offenser. Et puis euh… je vous accepte… comme vous êtes. Et pour moi vous serez toujours mes meilleurs potes !
Arthur s’avance vers lui, le prend par la main et lui demande de se relever, avant de le prendre dans ses bras.
— Merci, vieux frère ! Bien évidemment que j’accepte tes excuses. Mais ouais fait gaffe à ce que tu dis. Sinon je m’occuperais de ton cas, dit-il doucement à son oreille.
Je vois Liam qui me regarde terrifié. Arthur lui fait une petite tape à l’épaule avec un grand sourire et il rentre dans la tente. Après avoir moi aussi accepter les excuses de notre ami, je rejoins Arthur qui m’attend encore une fois et m’accueil avec un sourire radieux. Il ouvre ses bras pour que je le rejoigne et que je m’allonge à ses côtés :
— Je crois que Liam, ne redira plus de connerie sur les gays ! lancé-je amusé.
— Ouaip, j’ai été assez convaincant et Arsène aussi visiblement. Maintenant on va pouvoir vivre pleinement notre amour mon petit Lucas, on ne sera plus obligé de se cacher. Du moins je l’espère…
Il ne me laisse même pas le temps de continuer la discussion, qu’il m’assaillit d’un baiser des plus merveilleux avant de me serrer fort contre lui. J’entends les battements de son cœur qui raisonne contre mon oreille. Cette douce mélodie associée à la chaleur qu’il dégage, provoque en moi l’effet d’une berceuse et rapidement je sombre dans les bras de Morphée ou plutôt dans les bras d’Arthur.
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