« J’ai hâte de revoir Akihito. dit-elle. Il me manque.

- Ne t’en fais pas, je pense que cette histoire ne va pas tarder à trouver sa conclusion.

- Comment fais-tu pour être aussi optimiste, Sei ?

- C’est dans ma nature. Et de toute façon, il y a un moment que nous sommes ici, j’ai donc fait la simple déduction que cette situation ne va pas s’éterniser bien longtemps.

- Si Desya ne m’avait pas appris ce qui s’était passé, nous serions probablement partis.

- Il y aurait eu des complications. » sourit Sei.

Il y eut un silence.

« Au fait, reprit-il, c’est surprenant le nombre d’informations que l’on peut trouver dans une bibliothèque.

- Comme ?

- J’ai découvert des livres entiers de partitions pour piano.

- Akihito… murmura-t-elle.

- C’est aussi ce que j’ai pensé au départ, mais j’ai remarqué que les annotations dessus n’étaient pas de lui. L’écriture était donc celle d’un Chasseur. Et après avoir mené ma petite enquête, j’ai appris que ces livres appartiennent au Lieutenant.

- C’est surprenant ! Mais comment en est-tu arrivé à cette conclusion ?

- J’ai demandé à Sergey.

- Vous vous entendez bien, tous les deux.

- Assez, en effet. J’ai été surpris de découvrir que les Chasseurs ne sont pas les hommes que je croyais.

- Pas toujours. Nous les connaissons mieux dans leur quotidien, maintenant, mais je peux t’assurer que mieux vaut ne pas figurer au nombre de leurs ennemis. »

Il y eut un nouveau silence.

« Sakura… commença Sei, cherchant ses mots.

- Oui ?

- Je ne m’en suis pas vraiment rendu compte, mais cela a dû être infiniment plus dur pour toi de te retrouver à nouveau confrontée à eux.

- J’ai réussi à le surmonter. Tu m’y as en grande partie aidée. Je t’en suis reconnaissante.

- C’est-à-dire ?

- Ton optimisme et ta bonne humeur permanente m’ont soutenue. Merci. »

Plus aucun des deux ne parla pendant un temps. Finalement, il reprit :

« Dans ce cas, je vais continuer ainsi, en attendant que Tōru et l’Empereur daignent venir nous voir. »

Ils sourirent tous deux.