L'épilogue

Une minute de lecture

Malo retourne à cette réalité. Ses paupières sont plus lourdes que d’habitude. Il a envie de repartir. L’aube décolore le ciel, au dehors. C’est gris et peu brillant.

Il se redresse. La femme est là, comme d’habitude. Elle feuillette un magazine, concentrée sur sa lecture. Malo est un peu perdu. Il se redresse dans le fauteuil. Tout son corps crie d’une douleur en sourdine. Sa tête pique.

— Où est Léo ?

La femme lève les yeux de son magazine pour le regarder avec curiosité. Ils ne se parlent jamais, tous les deux. Mais Malo a besoin de savoir. Tout est très flou, là-haut.

— Parti, lâche alors la femme, avant de retourner à son magazine.

Elle semble catégorique.

— Il est tombé.

Cette vérité surgit de loin, en lui, mais il en est persuadé. La femme tressaille. Le regarde. Il est sans doute temps qu’il parte.

Longue descente bringuebalante dans l’ascenseur. Arrivé au parking souterrain de la tour Nord, Malo cherche frénétiquement sa voiture, avant de se souvenir que c’est dans celle de Léo qu’il est venu ici. Il marche jusqu’au parking de la tour Ouest, trouve sa caisse, et taille la route.

Quinze minutes plus tard, il se gare devant son petit pavillon. Il ne sait pas quelle heure il est, il ne retournera pas à la cité de la Rose des Vents aujourd’hui, de toute façon. Il a besoin de dormir. Au moins douze heures d’affilée.

Mais avant, il doit manger. Son estomac crie famine, et tout son corps lui paraît ramolli. Deux trips coup sur coup, ou quasiment, ça ne pardonne pas.

Pas plus que l’entretien musclé auquel il a eu droit.

Les douleurs se réveillent. Visage, poignets, doigts ; il est sans doute couvert de contusions. Le sommeil aidera à balayer le tout. Le sommeil aide toujours.

Cap sur la cuisine, donc. Large et bien agencée, cette dernière se baigne dans la lumière grise du matin. Un soleil blanc caresse pourtant les contours du plan de travail.

Malo s’arrête sur le seuil, interdit.

Impossible.

Irréel

qui déborde

dans

sa

cuisine.

— Tu devrais te faire couler un café, sourit Sol.

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