Entre la Terre et le Ciel

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Pour Sandy,

<< Que le Vent t'emporte, Arma.>> furent les seuls mots qui me vinrent à l'esprit lorsque je m'éveillai. Je savais que c'étaient les derniers que j'avais entendus.

Mais que voulaient signifier ces mots ? Et... Arma ? J'en déduisis que ce devait être mon prénom. Ou, au moins, ça le serait à partir de maintenant. Et de toute façon, je ne me souvenais d'aucun autre.

Je me trouvais dans une sorte de grotte, sur un perchoir, vêtue d'une simple robe noire. Je devais me trouver en hauteur car je voyais des points lumineux en contre-bas. Je m'approchai du bord et observai le chemin de terre partant sur la gauche, la ville s'étendant sous mes pieds et le velours noir orné de joyaux scintillants au-dessus de ma tête. Je savourai le vent des mes cheveux, le vent plaquant ma robe contre mon corps, le tissu sur ma peau, la terre sous mes pieds nus.

Dessous, dessus, des lumières. Différentes. La sérénité m'envahit.

Je n'avais d'autres souvenirs que ces mots prononcés par une voix masculine. Une voix qui m'encourageait à être libre, à oublier. Quoi ? Cela n'avait pas d'importance.

Assise en tailleurs, j'observais le monde qui s'ouvrait à moi et en contemplais la beauté.

Qui étais-je avant ? Peut-être quelqu'un qui ne voyait pas la beauté. Peut-être quelqu'un à qui on avait donné une deuxième chance, une deuxième naissance.

Le velours scintillant glissa lentement sur l'atmosphère, laissant place à la soie orangée du matin puis à celle d'un bleu profond de la journée. Les tissus colorés se succédèrent ainsi, plusieurs fois, je n'aurais su dire combien.

Puis, un soir, alors que le velours succédait à la soie, je décidai de descendre admirer les lumières qui brillaient à mes pieds. L'une d'elles m'attirait particulièrement et semblait briller plus fort que les autres. Je l'avais assez observée de haut, je voulais maintenant la voir de plus près.

Je descendis lentement de mon perchoir à mis-chemin entre la terre et le ciel, pieds nus sur le chemin de terre. Déjà, le calme et la sérénité de mon perchoir me manquaient. Plus je descendais près de la Terre plus les étoiles et la sérénité paraissaient loin.

Finalement, ma descente s'acheva. Je voyais toujours plein de lumières, mais elles étaient à présent bien plus proches. Généralement, une masse grise ou marron m'empêchait de bien les voir. Mais mon cœur, qui était à présent derrière mes yeux, ne quittait pas de vue cette lumière fabuleuse, merveilleuse et presque hypnotique. Et, finalement, je me suis enfin retrouvée devant lui. Ma lumière, mon étoile ! Enfin, je te retrouve !

- Oh, Arma, te revoilà enfin ! dis cette voix qui m'avait libérée.

- Merci, merci, pour ce que tu as fait ! Je ne sais pas ce que tu as fait, mais tu l'as fait et je t'en remercie. Tu m'as sauvée de moi-même. Je me rappelle de ta voix. J'étais suspendue entre la Terre et le Ciel. Maintenant je vois les lumières, les étoiles ! Oh, si tu voyais comme tout brille !

- Je sais, mon amour. Je sais. Comme je suis heureux de te retrouver ! Maintenant, tu n'es plus accablée par le chagrin, tu n'es plus enchaînée, tu es libre ! Il m'a fallu payer cher mais je suis heureux. Oh, mon amour, maintenant, je peux te le dire : je t'aime ! De tout mon être et pour toujours.

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