Mystère
Je suis la nuit, le souffle du temps qui s'enfuit
Je suis la douce folie qui t'emporte dans les eaux de l'oubli
Tu me fuis et pourtant tu m'attends
Cachée dans tes souvenirs d'enfant
A l'abri des regards, à l'ombre du hasard
Marquée d'un croissant de lune, tu me reconnaitras
Dans le sable blanc des dunes, tu danseras
Des heures durant jusqu'à en oublier ton nom
Je suis la clé de ta prison
Le parfum qui te délivrera de ta solitude
Le frisson qui éveillera ta peau endormie
La fraîcheur de ma mélancolie
Te plongera dans un flot d'incertitudes,
Égaré tu déambules.
Tu avances dans le noir
à la recherche d'une lueur de savoir.
Un jour de pluie, cachée entre les perles d'eau tu apercevras,
Deux grands yeux verts qui te sourient.
A cet instant tu sauras,
Aux portes du mystère, il est temps que tu abandonnes
Ceux qui empoisonnent
Et retiennent ton âme prisonnière
A coup d'ignorance, ils défigurent
Un cœur qui peu à peu se fissure.
Tu rêves de Baudelaire,
De ses paradis artificiels;
Le regard tendu vers le bleu du ciel
Tu attends Jacques Prévert
Et l'oiseau qui effacera les barreaux de ta cage
Pourquoi l'amour toujours nous rend otage
De nos propres contradictions, addictions, trahisons, illusions ...
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