Chapitre Quinze : Descentes aux enfers écrit par Morningstar
Chapitre Quinze : Descentes aux enfers écrit par Morningstar
Et elle me plante là, au milieu du parc, avec la sensation d'un couteau dans les tripes. Paul ? Ce N'est pas possible, ça ne peut pas être ce Paul.
Non... pas ce Paul Anielle... Pas mon frère... Mon propre frère, mon propre sang. Planté là, le cœur en sang, la gorge nouée, je regardais le couple s'éloigner main dans la main. Que faire ? Courir après eux ? Pour leurs dire quoi ? Anielle je n’ai jamais cessé de t’aimer ? Myriam c'est moi ton père ? Non je ne pouvais pas faire cela. Après tout, qu'avais-je à leur offrir ? Rien du tout. Je m'effondrai sur le sol de chagrin avec mon costume de magicien, sous le regard triste de Jojo. Après tout, à quoi servirait ce costume si je ne pouvais récupérer ma famille.
Alors que le soleil laissait sa place au crépuscule, le parc se vidait peu à peu. Et moi Joseph, assis là, à même le sol. En costume de magicien, tel un clown en service. Le regard vide, pointé vers l'horizon. Qu’étais-je devenu ? Un SDF sans aucune dignité, un homme mis à la porte de chez lui, pour que sa femme puisse forniquer avec son frère. Et toi Anielle, toi pour qui je m'acharnais à sortir de cette situation. Je m'imaginais réconquérir ton cœur pour qu'on vivre ensemble pour l'éternité. Oh que j'ai été bête de croire que toi Myriam... Ma Myriam à moi, allais courir et sauter dans mes bras. Mais tu m’as oublié en seulement quatre petite années, telle une vielle chaussette de merde. Que dire de toi Paul, ce frère qui m’a renié alors que je perdais tout. Toi que j’ai toujours protégé comme le ferait un grand frère digne de ce nom. Tu m’avais abandonné pour ma femme, cette femme que tu appelais << la meilleurs des belles-sœurs >>. Que je te hais maintenant pour ce poignard dans le dos.
Mais il faut que quelqu'un paie pour ça ! D'une main ferme, je soulevai mon vieux sac et j'enlevai mon couteau. Ce couteau qui me permettait d'éplucher les fruit et légumes que je mangeais souvent. Certes il était rouillé mais il reste un couteau.
Alors que j'imaginais toute sortes de scénario dans ma tête, à vingt mètres de moi, au pied du chêne planté au milieu du parc. Je me levai et d'un pas hésitant, j'avançais vers l'arbre. Non vers la corde. D'une main tremblante, le soulevai cette corde. Elle avait certainement été oublié par quelqu'un. Mais qui était-ce ? Peut-être voulait-il me rendre service. Après tout, que vaux cette vie si je devais la passer loin de ma Myriam et de ma Anielle ? quoique ... Anielle, tu m'avais oublié. Et toi Myriam, t'avais-je seule fois manquée ? Dieu seul connaissait la vérité. Tiens ! ce Dieu, je me demande s’il existe. Quel Dieu permettrait cela ? voir un homme tout perdre et souffrir de la sorte.
- Qu’il aille se faire voir ce Dieu, avait-je hurlé à en cracher les cordes vocales.
D'une main, je tenais le couteau et de l'autre je tenais la corde. Que faire ?
Offrir ma vie à ce arbre qui n'avait rien à faire de moi ou me venger de toutes ces personnes qui m'avait mis dans cette situation?
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