Chapitre 56
Il glousse et monte derrière moi.
Ses bras qui enlacent subitement ma taille, me font tout bizarre. J'ai plus l'habitude qu'on me touche comme ça... Il fait un signe à ses collègues qui ont l'air très jaloux et nous partons.
Je fais le plus vite possible : j'ai pas de casque moi, j'aimerais pas me faire arrêter de nouveau. Et surtout pas en étant acompagné d'un gars comme lui.
Je retrouve enfin l'hôtel que j'avais repéré y a deux mois et me gare devant. Mon...heu...escort boy, me laisse lui retirer son casque en jubilant :
-Wouaaah ! Mais c'est un vrai palace !!
Je lui répond rien et lui tend ma veste. Il me regarde bizarrement alors je lui dit :
-J'aimerais que tu te couvre. On me connaît ici.
Mais au lieu de riposter, il la prend et continue de sourire :
-Ok beau gosse !
Je prend mes clefs, met un bonnet et des lunettes de soleil, puis le guide jusqu'à l'accueil. Je pense pas que des gens me reconnaissent mais on sait jamais. Si on apprend que le fils du célèbre milliardaire Bruce Wayne s'amuse à prendre une chambre d'hôtel avec un...escort boy, ça va jaser.
Oui je préfère dire escort boy pour rester poli.
Je demande donc deux chambres avec un lit-double dans chacune. Au moins ils croiront pas qu'on partage la même chambre.
Une fois que tout est réglé, nous montons les escaliers couvert d'un long tapis rouge. A l'étage il n'y a personne, alors mon escort boy se permet de me prendre la main. Je ne dis rien et ouvre la première chambre qu'on nous a attribuée. Je le laisse entrer et le regarde un moment déambuler dans la grande pièce. Il glousse et parle fort en enlevant ma veste et en regardant partout :
-Mais c'est géant ! Y même un p'tit salon ! Mais t'as quel âge pour être aussi riche toi ??
Je lâche en retirant mon « déguisement » :
-J'ai 22 ans et une bonne famille on va dire.
-Ah oui ?? Moi j'ai 23 ans !
Il vient poser ses mains sur mon buste et me sourit :
-Tu peux m'appeler Sweetie si tu veux...
Je soulève un sourcil. « Sweetie » ? C'est quoi ce nom de merde. Je demande en me dirigeant vers le lit :
-T'as pas un nom normal ?
-Normal ?? Mais c'est trop mignon sweetie !
-Ouais, pour un petit poney.
Et là, il explose de rire. Wouah. Heu...je pense pas avoir dit un truc si drôle que ça. Il répond en ouvrant la porte de la salle de bain :
-Hihii ok beau gosse, alors je te laisse quelques minutes. Le sulfureux Ken aimerais se préparer pour toi...
« Ken » ? Chepa si c'est mieux en fait... Je soupire et retire mon sweat, mes bottes, pour rester en jean.
Est ce que je fais bien de faire tout ça moi ?
Après un éteeeeeeernité, le « sulfureux Ken », accepte enfin de sortir de son antre. Mais je m'arrête de soupirer pour l'observer. Il n'a plus qu'un petit string noir en dentelle...
Je crois qu'il fait ma taille, mais niveau corpulence je le bat facilement. Il est plutôt maigrichon. Sec je dirais. Comme un danseur de ballet, musclé mais sec. Je préfère quand même le corps plus doux et lisse de Jon... Il se penche au dessus de moi et me montre son collier. Un ras du cou noir, avec un anneau... Et deviné ce qu'il me tend : une laisse. Il me la donne et me monte dessus en chuchotant :
-Ce soir, tu vas pouvoir me faire couiner comme une chienne...
« Une chienne » ??
Je déglutit et le laisse me pousser en arrière. Il me lèche les lèvres puis de redresse. A quatre pattes sur moi, il accroche la laisse à son collier et va ensuite, s'allonger sur le flan, près des coussins.
Ok, je dois faire quoi là ??
Après m'être essuyé la bouche, je me lève et m'approche de lui. Je garde la laisse accroché à mes doigts et le regarde se déhancher pour se placer comme il faut sous moi, sur le dos. Il sourit toujours, on dirait un petit diable. Un petit diable sexy...?
Une de ses mains vient tirer ma hanche pour que je me colle à son bassin. Il lâche un petit soupire de satisfaction quand mon intimité vient butter contre lui.
Là il a sûrement envie que je me déshabille et que je le prenne violemment, mais je ne ressent qu'un énorme stress.
J'ai pas envie de rentrer en lui. J'ai pas envie de l'embrasser. J'ai pas envie de le caresser. Et je crois qu'il l'a comprit.
Mon vis à vis soupire et me demande :
-Qu'est ce qui va pas mon beau ? Je te plaît pas ?
Je souffle un bon coup et dit un peu timidement je l'avoue :
-En fait j'ai un petit ami.
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