Guérilla
Guérilla
Hurle-moi à la face, à pleine voix !
Que je sente tes cordes vocales se briser, s’enflammer,
Vibrer si fort, qu’elles assèchent la guitare de ta bouche
Dans ce moment délicieux où la note se brise en un souffle irrégulier
Raclant doucement
Tes alvéoles et tes bronches
Ta langue acérée lacérera ton palais
Pourfendant en lambeaux irréguliers ta pauvre chair ébahie
Devant un souhait si troublant et peu naturel.
Dégainant tes mots affûtés de ton fourreau buccal
Il le faut ma tendre, que tu me montre ta bravoure
Frappe moi la poitrine si violemment
Que ma carcasse vibre à nouveau,
Tremble de vitalité, bat
En un Parkinson réanimateur.
Le souffle haletant, la sueur au front,
Que mon sang bouillonne sous ma peau
Que je sois torréfié par tes litanies gloutonnes
Que mes yeux se dilatent de vitalité
Injectés d’un souffle révolutionnaire
Que je puisse contempler
Tes marionnettes buccales
M’administrer le douloureux remède miracle
Réanime-moi ! Gifle-moi par tes mots
Que je sorte enfin de ma somnolence sentimentale.
L’existence est un combat et j’en suis à sa trêve.
Déclame-moi les armes !
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