Prenez une feuille de papier, portez-la au soleil et elle devient de l’or. Une feuille d’or. Encore mieux si de l’encre y est imprimée, vous pourrez voir des lignes d’argent ou bien l’écriture d’une civilisation déchue. C’est comme avec toi. Une fois au soleil je peux te voir sous un autre angle. La lumière qui met toutes tes courbes en valeur, tes veines, ton cou, ton nez et j’en passe. Tes cheveux deviennent une toile d’or et je m’oublie. Tes yeux deviennent des miroirs et tes mains du feu. Mais qu’en est-il à l’obscurité lorsque je ne vois plus rien de tout ça, je me mets à t’imaginer et à te désirer. Ne dit-on pas qu’une flamme au milieu de la nuit brille plus qu’en plein jour ? Ne serait-ce pas là la preuve de mon amour ? La nuit tes yeux deviennent le réceptacle de toute lumière. Tes mains deviennent le froid de l’hiver, ton corps un manteau de soie. De toutes les réalités parallèles qui existent, je suis tombé sur celle où je ne t’ai pas.