Effondrement de foi
J’ai eu foi en la vie, j’ai cru qu’elle pourrait m’apporter ce qu’on m’avait raconté… Bonheur, sourires, instants de plaisir. Peut-être suis-je mal née, mais je n’ai rien vu de tout cela. Je n’ai vu que le chagrin de mes proches, le désespoir de ma famille, la parodie de vie dans laquelle ils évoluaient. Pauvreté et misère, vices et violences, j’ai vu qu’elle n’avait jamais tenu ses promesses. Je n’attends plus rien d’elle. Et ma foi en la vie s’est effondrée.
J’ai eu foi en les hommes, j’ai cru qu’ils m’apporteraient soutien et loyauté, des épaules sur lesquelles j’aurais pu m’appuyer. Mais alors que ma tête est devenu lourde, mon cœur trop dur à porter, lesdites épaules se sont défaussées dans la lâcheté. Amitiés bâclées. J’ai perdu ma capacité à accorder la confiance… Et ma foi en les hommes s’est effondrée.
J’ai pourtant eu foi en toi, on m’avait dit que l’âme sœur saurait panser mes blessures… Et alors que je pensais pouvoir me reposer sur un lit d’amour, dans notre bastion de sentiments paré à défier toutes les attaques dont j’étais victime, tu m’as abandonnée. « Le mal dont tu souffres ne cesse de me ronger, » m’as-tu dit. J’ai perdu ma capacité à aimer… Et ma foi en l’amour s’est effondrée.
J’ai eu foi en Dieu, on m’avait dit qu’il pouvait tout soigner, alors j’ai prié… encore et encore, je n’ai cessé d’y croire. Mais les maux qui me tourmentaient ne voulaient pas me quitter. Toutes ces paroles que j’ai lancées, le regard tourné vers le ciel, qui les a donc écoutées ? Certainement pas le menteur crucifié. Et ma foi s’est effondrée.
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