L'appel des ténèbres
Dit comme ça, ce titre pourrait être celui d’un best-seller de dark fantasy. Ou d’un navet vidéo-ludique.
C’est finalement autre chose qui met un peu en lien ma réalité et mes émotions. Cet espace d’écriture que j’ai longtemps chéri a bien perdu de son activité, et pour cause, ma vie s’est considérablement améliorée en quelques temps. Et pourtant, la mélancolie qu’il décrivait continue à essayer de s’imposer dans ma tête.
Comment comprendre ça ? Je crois juste que c’est vrai : certaines personnes ont l’amour du monde sombre. Peut-être est-ce de là que vient leur vulnérabilité à la dépression, cette sorte d’appétit pour les ténèbres qui les fait facilement plonger dedans. Voire même, s’y sentir « bien ».
Je me rends compte que tout va considérablement mieux qu’avant, et je me risquerais même à dire que ça va bien. Et pourtant, dans mes écoutes, lectures, goûts vidéo-ludiques ou graphiques, je continue à préférer les ténèbres à la lumière. Je crois que si les Dieux Noirs existaient vraiment, j’aurais tendance à les vénérer. Hé, je me fais presque peur !
Je me suis toujours sentie en phase avec notre chère Mylène qui chantait « Je t’aime Mélancolie », parce que c’est tellement mon cas aussi. C’est inconcevable pour bien des personnes, pourtant je suis persuadée que tout ce qui est sombre n’est pas mauvais. La mélancolie est même, à mon avis, plutôt une douce poésie d’automne.
Alors suis-je juste masochiste, victime d’une certaine démence, ou peut-être quand même un peu normale ? Vous, vous vous êtes déjà senti apaisés par la mélancolie ? Qui sait, avez-vous même éprouvé une certaine complaisance dans un état dépressif, peut-être ?
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