Arthur arrête sa moto devant le portail, et je descends pour lui ouvrir afin qu'il se gare à l'intérieur de la propriété. Comme prévu, il n'y a aucune voiture dans l'allée de la maison, mes parents sont au travail tous les deux et ne devraient pas rentrer avant dix-neuf heures trente. Je ne tiens plus en place. J'étais déjà excité comme une puce dès le réveil. J'avais juste un peu de crainte sur le début d'après-midi à la piscine avec les copains d'Arthur, mais finalement tout s'est bien déroulé.

Déjà, j'ai été surpris par l'accueil que m'ont réservé les camarades de mon boy-friend. Je suis arrivé le dernier et ils étaient tous les trois devant l'entrée de la piscine, et alors que je m'attendais à peu d'enthousiasme de la part de Corentin et Florian, finalement ils m'ont considéré d'entrée comme faisant partie de leur groupe. Comme quoi, deux jours et demi avec la bonne personne au lycée suffisent à changer votre statut.

Et franchement, on s'est super bien amusés. On a nagé un peu et puis très vite on a fait des équipes pour faire une sorte d'aqua-volley. Je me suis retrouvé avec Florian et on a battu trois fois nos adversaires. Ensuite, on a changé d'équipe et cette fois je suis passé avec mon amoureux. Ça a été la catastrophe ! Impossible de me concentrer, j'étais un peu trop près du corps d'Arthur et mes yeux avaient du mal à suivre les trajectoires du ballon. Ils ont voulu continuer avec un concours de plongeon et autres sauts dans le grand bassin. J'ai participé un peu avec eux au début et puis j'ai arrêté lorsqu'ils sont passés au plongeoir de trois mètres. J'ai alors été nommé jury spécial. Je dois avouer que j'ai bien rigolé mais que j'ai aussi bien profité du spectacle. En tout cas, ça m'a confirmé que j'aimais bien regarder les corps des beaux garçons, et pas simplement celui de mon chéri. Ses copains sont des sportifs accomplis et sont aussi super bien foutus, particulièrement Corentin qui portait un petit maillot de bain qui ne cachait que le strict minimum.

Après les plongeons, Florian et Corentin sont partis car ils avaient un entrainement de football et Arthur a proposé qu'on reste un petit moment de plus, pour m'aider à nager le crawl. Je n'étais pas super enthousiaste mais je n'ai pas regretté d'avoir accepté. D'abord, pour m'aider pour la respiration, on a fait un exercice dans l'eau près du bord de la piscine, et comme j'avais du mal à maintenir mon corps correctement, Arthur me tenait par la taille. C'était la première fois qu'il posait ces deux mains comme ça sur moi, en contact direct avec ma peau et ouahou ! Bon, il a vite arrêté et m'a grondé car je ne faisais plus le travail de respiration.

Vers quinze heures trente, on a décidé de partir car il fallait encore rentrer chez moi pour bosser sur notre D.M. de maths, et puis peut-être faire quelques câlins !

Arrivés devant les cabines pour se changer, on s'est regardés dans les yeux et c'est Arthur qui a pris l'initiative de parler.

– Euh... ça te dit.

D'accord, ce n'était pas la réplique de l'année, mais je n'attendais que ça. Et après avoir jeté un coup d'œil autour de nous pour constater qu'il n'y avait personne, j'ai bien sûr accepté sa proposition. On s'était mis chacun d'un côté, mais le simple fait de le regarder enlever son maillot avait fait immédiatement réagir mon corps. En y repensant, je me demande même si je n'avais pas déjà commencé à bander entre le "Euh" et le "dit" de sa phrase magique.

– Et ben, je te fais de l'effet !

– Je te signale que tu es exactement dans le même état !

On n'a rigolé et puis très vite le silence est revenu et nos deux corps guidés par une même envie se sont rapprochés. Une main d'Artur s'est naturellement posée dans le bas de mon dos, tandis que l'autre trouvait refuge dans mes cheveux. Nos deux bouches se sont rapprochées pour rejouer une scène qu'elles commençaient à peine à connaitre, mais dont elles ne pouvaient déjà plus se passer.