Chapitre 23 (mercredi 29 mars 2017, suite)
– Et voilà ! Je crois que cette fois on a terminé. C'est bon pour toi Arthur ?
Le pauvre, je crois qu'il en a vraiment marre. Il ne s'attendait pas à ce que l'on passe deux heures à faire des maths, même s'il était d'accord sur le principe de faire notre D.M. !
– Oui, je crois. Je suis crevé. Franchement, je sais pas comment tu as fait pour réussir à me faire travailler. Surtout que moi, depuis notre baiser à la piscine, j'ai beaucoup d'autres choses en tête.
Il me dit tout ça avec un regard un peu lubrique et un sourire d'ange. Oui, je sais les deux peuvent paraître un peu contradictoires mais c'est bien la réalité, et je dois avouer que c'est une combinaison qui ne me laisse pas indifférent. Malgré tout, je reste bloqué à deux mètres de lui, je ne suis vraiment pas à l'aise. Je ne suis pas sûr de savoir ce dont j'ai envie et il y a des trucs qui pour l'instant me font un peu peur, mais si je veux être honnête avec moi-même, je dois bien avouer que ce qui me fait peur... me fait envie.
Arthur a profité de ma petite pause intérieure pour s'approcher de moi. En tout cas, lui il sait ce qu'il veut et il ne doit pas se poser toutes ces questions.
– Tu sais, moi aussi je me pose plein de questions.
Zut, il peut lire dans ma tête. Je dois avoir l'air d'un imbécile.
– Me regarde pas comme ça ! Je te rappelle que pour moi c'est tout nouveau aussi. Les filles, sans me vanter, je maîtrise. De la drague, jusqu'au lit, et du lit jusqu'à la rupture tout en douceur... Euh ! J'aurais peut-être pas dû dire ça... mais c'est vrai qu'avec les filles ça n'a jamais duré bien longtemps. Mais ça veut pas dire qu'avec toi... enfin, c'est pas pareil, tu comprends ? T'es pas une fille... et je crois que... enfin, tu vois quoi ?
Au moins, il a réussi à me détendre un peu, et finalement il parait beaucoup moins sûr de lui que d'habitude, et quelque part ça me rassure.
– Non, je ne vois pas trop en fait. Par contre, je te confirme que je ne suis pas une fille. Tu sais, je crois qu'on va pas se prendre la tête à savoir ce qu'on fait ou pas ou qui fait quoi. Moi, pour l'instant j'ai juste envie d'une chose.
Je comble les quelques centimètres qui nous séparent encore, et pour la première fois c'est moi qui prends l'initiative de joindre nos deux bouches. Après quelques secondes, j'entrouvre la mienne et rapidement nos deux langues se rejoignent. C'est trop bon ! Je sens l'excitation me gagner et je comprends qu'il en va de même pour Arthur. Sans me de détacher de mon amoureux, je l'oblige à faire deux pas en arrière et il bascule sur le lit.
– Eh ! t'aurais pu me prévenir.
Il m'attrape et me fait tomber à côté de lui, et avant que j'aie le temps de réagir, il se retrouve à califourchon sur moi, ses fesses posée sur mon bassin. Je commence à avoir chaud. Il bouge légèrement pour se pencher vers moi et reprendre notre baiser. Chacun de ses mouvements, aussi léger soit-il, effleure mon sexe et provoque des sensations qui me font frissonner. Il fait de plus en plus chaud. Ses mains passent sous mon tee-shirt et il entreprend de me l'enlever. Nos bouches se séparent un instant. Il se penche à nouveau vers moi, mais c'est mon cou qui devient cette fois la cible choisie pas sa langue, qui remonte ensuite vers le lobe de mon oreille. Ce n'est pas possible quelqu'un a dû mettre le chauffage à fond. Il se déplace légèrement pour attaquer mon autre oreille. Et merde, je crois que s'en est trop pour moi. J'expulse Arthur et je saute du lit.
– Désolé ! Faut que j'aille aux toilettes.
Trop tard, fais chier ! Du coup, je choisis finalement la salle de bain.
– Mon p'tit Lu ! T'es dans ta chambre ? Je t'ai acheté des caleçons.
Il ne manquait plus que ça ! Je me nettoie le plus vite possible, mais j'entends déjà les pas de ma mère dans les escaliers. Je renfile mon pantalon, je fourre mon caleçon dans ma poche, hors de question que je le mette dans la balle de linge sale dans cet état. Je sors en quatrième vitesse et je traverse le couloir en courant. Trop tard, je vois ma mère qui a déjà franchi la porte. Je rentre dans la chambre derrière elle.
Mon petit copain est sagement assis à mon bureau, le livre de math ouvert et un stylo à la main. Ouf, on a échappé au pire.
– Maman, je te présente Arthur. Le copain avec lequel je suis allé voir jouer l'OL.
– Bonjour, Madame.
– Enchanté, jeune homme. Mais pas de madame s'il te plait, tu peux m'appeler Claire. Je ne vous embête pas plus les garçons, je vous laisse travailler. Lucas, tu essaieras les caleçons que j'ai posés sur ton bureau, dit-elle en sortant.
– Ouf, on l'a échappée belle, non ?
– Oui, heureusement que tu as... que tu as dû sortir, me répond Arthur avec un petit sourire qui me semble légèrement moqueur.
Je sens que je deviens tout rouge et je ne sais pas trop quoi ajouter.
– Tu sais, c'est pas grave. Il m'est déjà arrivé à peu près la même chose, ajoute-t-il en se rapprochant de moi.
L'instant d'après, ses lèvres sont une nouvelle fois posées sur les miennes.
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