Rébellion du soir (ou « le Prince des peluches »)
ELLE : Liberté ? « Connais-toi toi-même »
T’aurait répondu l’oracle de Delphes,
Est-ce assez clair pour tes oreilles d’elfe ?
— Ne l'écoute pas, bourdonne l'ours blanc,
Nul besoin d'aller au lit, tu es grand !
Tu es ton propre chef, fort et puissant !
— Le colosse a raison, ajoute l’âne,
Pourquoi se soumettre à la tramontane ?
Pourquoi prier une céleste manne
Quand ce champ nous donne plaisir et panne ?
— Du moment qu’on aime et respecte autrui,
Serine le serpent épanoui,
Du moment qu’on vit sans haine et sans bruit,
Ensemble saisissons l’amène fruit
Et portons notre lumière à la nuit…
— Oui ! surenchérit l’hyène rieuse,
Moi je suis libérée et si heureuse !
La liberté : la vraie vie, la fameuse !
Loin du roi lion et de ses tueuses !
LUI : Tu les entends, maman, mes peluches ?
Elles disent : « joue, sans faire l’autruche ! »,
Allez ‘man, je veux veiller, sois pas cruche !
ELLE : La liberté, mon champion,
C’est aussi de savoir quand dire « non ».
LUI : Pff ! « Librement obéir », c’est nul !
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