En route
« Hé ! Où allez-vous ? » Interrogea Tiphaine.
« Je rentre chez moi ! » Répondit Albin
« Mais on est à plusieurs jours de chez nous, coupé du monde, espèce de crétin ! »
« N'importe quoi ! C'est ce qu’ils veulent nous faire croire et vous vous plongez en plein dedans ! Quelle naÏveté ! Il nous faut trouver la sortie du bois pour nous repérer et en route ! Je suis sur que l'on est à une ou deux heures à pied ! »
« On n’est pas censé rester ensemble ? » Demanda Tiphaine.
« Et depuis quand vous souhaitez rester avec moi ? Je n'ai pas l'intention de vous tenir par la main alors mettons nous en route, plus vite on sera rentré, plus vite je pourrais demander des comptes et surtout être loin de vous ! »
« Ok en avant ! connard va ! »
« Hé ! » Repris Tiphaine «Vous pensez vraiment que c'est juste une mauvaise blague ? »
« En si peu de temps, ça ne peut être que ça ! En plus ils savent très bien que je ne peux vous voir ni de près, ni de loin. Ils doivent se marrer dans un coin de la ville en nous attendant ! »
« Hé mais marchez moins vite ! C'est pas évident la forêt en talons ! »
« Et vous croyez quoi ! Mes chaussures vont être toutes dégueulasse ! »
« Eh bah vous les laverez ! Vous n'avez que ça à foutre ! Moi je risque de me tordre la cheville, si cela vous dérange pas ! »
« La prochaine fois que vous sortez, mettez des baskets ! Où des chaussures de rando ! »
« Je peux vous poser une question ? «
« je vous écoute… »
« Pourquoi êtes-vous individualiste ? Encore heureuse de ne pas être de vos amies finalement ! «
« Je ne suis pas individualiste ! C'est un traitement qui vous est réservé ! »
« ah ! Monsieur est frustré ! »
« Écoutez ! Cela fait deux ans que je vous adresse pas la parole parce que je ne vous apprécie pas, alors, oui, un coup bas de mes amis m’énerve un peu ! »
« Moi, je ne vous apprécie absolument pas ! Depuis que je vous ai vu pour la première fois, la seule fois où l'on a touché un mot sans s'engueuler ! »
« Je vous rassure, il n'y aurait que moi, il y a bien longtemps que je n’entendrais plus parler de vous ! Au lieu de cela je suis obligé de tout faire pour vous éviter afin de vivre tranquillement. Enfin bon dépêchons-nous de sortir d'ici, je vous ai assez vue ! ».
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