La trêve
« Regardez ! Enfin un cours d'eau ! Nous n'avons plus qu’à le suivre. »
« Albin, attend, on peut se parler ? »
« Bon, allez-y ! »
« Ne le prend pas comme un aveu de faiblesse de ma part, mais j'ai peut-être été un peu dur tout à l’heure ! »
« Tu étais énervé et tu avais besoin de te défouler sur quelqu'un. Je suis sur que c’est pas la première fois que je te sers à ça ! »
« On pourrait…on devrait peut-être faire une trêve et être plus à l’écoute entre nous ! Juste le temps que l'on soit ensemble perdu et après on recommence à s'ignorer ! »
« D'accord on limite les insultes et on coopère. »
« Donc je peux te demander calmement comment la suite va se passer et donner mon avis ? »
« Un oui est un oui. Pour moi c’est simple : je commence à être fatigué de marcher et visiblement nous ne serons pas rentré ce soir ! Je te propose de suivre un peu la rivière et de trouver un endroit un peu en hauteur pour établir un camp. La rivière devrait nous fournir des ressources alimentaires et de l'eau. »
« Je suis d'accord, moi aussi je commence à être largement fatigué ! »
« Peut-être que ça prendra du temps mais nous rentrerons ! »
« Mais ne profite pas de trainer juste pour rester dans la trêve sinon je te tue !!»
« Non, là-dessus je te rassure ! Mais Tiphaine, tu avais raison quand tu as dit qu’il y avait du bon et du mauvais dans chacun : la preuve tu as fait ton méa culpa et j'imagine que ça n'a pas dû être facile ! »
« C’est vrai mais tu as su aussi me remotiver alors dans le fond, tu es peut-être pas si con que tu en as l'air et que ce traitement m’était destiné ! »
« Bon on repart de l’avant ? Sinon on risque de finir par commencer à s’apprécier ! »
« Ok, donc bientôt fini la marche pour aujourd’hui ?»
« Oui mais il nous faut construire un camp et nous nourrir ! On a encore du boulot … »
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