Rencontre sportive
de
Quisait
« Tu devrais faire du sport, ça te ferait du bien, au corps, et à la tête. » Voilà ce qu’on me dit, depuis toujours. Sauf que…je déteste le sport. Enfin, je détestais…jusqu’à…jusqu’à ce que je découvre LE sport parfait pour moi. Celui qui fait autant travailler mon corps que mon cœur. C’est bien à ça qu’on reconnait une bonne activité physique non ?
Tout d’abord, il y a les entrainements. Ils se font, hélas, seule. Et je reconnais que ce n’est pas toujours facile de trouver la motivation…se mettre en jambes, sans avoir les tiennes qui m’entourent…pas très stimulant. Mais les entrainements sont primordiaux si on veut rester dans la course, tenir le rythme et ne pas perdre la main. (Même si…j’adore, quand ta main se perd, dans mes cheveux, ou entre mes cuisses)
Il faut réussir à se motiver donc, et parfois, une pensée, ou un mot de ta part, peuvent suffire à me donner l’élan. Et une fois lancée, je prends plaisir à m’entrainer. Je pense à mon objectif à atteindre, et à toi à rejoindre. J’imagine l’entrainement de ton côté, tes pensées qui s’envolent peut-être jusqu’à moi, ton corps en action et ton visage satisfait après l’effort.
On se sent bien, après un entrainement. Le physique a été sollicité, le corps est soulagé de tensions, mais niveau cardio ce n’est pas encore ça. L’organe ne grossit pas assez lors de ces phases, et il peut même rétrécir légèrement si les entrainements perdurent trop. Attention donc, à ne pas succomber à la facilité de l’organisation des entrainements solo (ceci est un message de la FFK, Fédération Française des Koalins)
Après cette phase ô combien frustrante mais nécessaire, vient celle de l’échauffement.
Car on ne se lance pas dans la compétition à froid. Avant une rencontre sportive, on doit se chauffer... Et cela passe par les motivations entre joueurs d’abord. Avec des phrases stimulantes, des encouragements, des mots qui font monter l’excitation. Il faut être bien remonté pour pouvoir bien démont(r)er. Chaque mot choisit fera monter l’envie, donnera de la force, augmentera le désir de tout donner le jour…J.
J comme J’y vais, Je veux Jouer, Je vais réussir, Je gagnerai, Joie, Jubilation, Jouissance, Juxtapostion, et…
Mais attention…on s’écarte du sujet au lieu d’écarter les cuisses là. Quoi que dans toute bonne compétition, il faut un slogan fort pour motiver les troupes (et bouger sa croupe).
Mais revenons à l’échauffement, qui se fait souvent sur les lieux de la rencontre. On y va doucement d’abord, pour réveiller le corps. Quelques frôlements, pour se souvenir. Puis on intensifie pour commencer à frémir. Les muscles commencent à se crisper, l’adrénaline monte et l’énergie est à son paroxysme. Le grand moment est tout proche. Les derniers encouragements se font tête contre tête, torse contre torse, et main dans la main. Les regards en disent longs, emplis de détermination.
Et le match commence.
Ce qui est bien, dans ce sport (bien évidemment de contact) ce sont les différentes phases de jeu. On commence souvent avec les jambes pliées, et bien ouvertes. On fait appel aux abdos pour se soulever et faire glisser le short, qui devient rapidement inutile. On joue sur terrain sec mais la présence de l’humidité est plus que bienvenue. Parait que je suis une championne dans ce domaine…
Dès les premiers coups de langue que tu m’assignes…..je sens que je pourrais vite baisser les armes. Tu es redoutable et me laisses très peu de répit. Je dois encaisser, avec une délectation non dissimulée, tout ce que ton muscle lingual est capable de me faire. Je m’accroche à tes épaules, comme pour te repousser, mais ta puissance et ta détermination à gagner ont raison de moi. La lutte est aussi difficile que délicieuse. Ta langue me parcourt, me pénètre même, et plus mes cris retentissent, plus je sens l’abandon se saisir de moi…
Round 1, je peux presque sentir ton sourire entre mes jambes. Mais la partie n’est pas encore gagnée…
Ta bouche se referme doucement, tu déposes quelques baisers sur mon aine, signes d’une première victoire. Mais très vite tu repasses à l’attaque. Ma défense est presque inutile, ta bouche me dévore à nouveau l’entrejambe, et comme si cela ne suffisait pas, tu joins tes doigts à l’action. Je les sens s’approcher d’une zone dangereuse, mais tu connais les règles, et le hors-jeu n’est pas toléré.
Tu te recentres, et enfonces en moi délicatement ton majeur. Je me tends, et je me remercie d’avoir su trouver la motivation pour les entrainements, car mes muscles ramassent à être aussi tendus. Ton geste est précis, régulier, mes cuisses s’ouvrent de plus en plus alors que mes yeux se ferment. Ton doigté parfait va te faire encore marquer des points…tu es très fort.
Heureusement pour moi, tu es fairplay, et tu m’octroies quelques interruptions de jeu pour retrouver mon souffle. On boit de l’eau, on (se) respire, et on y retourne. Tu es toujours très offensif, et aucune once de fatigue ne se manifeste. Ta bouche trouve la mienne, me motivant plus que jamais à reprendre la partie. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, ta langue et ton doigt retournent à l’assaut de mon plaisir. Ils s’agitent sur et en moi, ils font des accélérations telles que mon corps ne suit plus…et succombe à l’orgasme, une fois de plus.
Tu t’éloignes un peu, me laissant sur la touche quelques secondes. Mais…tu reprends ton parcours…un 18 trous…qui me donne le tournis. (E )prise dans un tourbillon de jouissance, je demande un temps mort. Pas besoin d’arbitrage vidéo, tu as déjà gagné plein de points, même le G.
Ensuite… le corps à corps commence. Cette fois, me voilà attaquante. Je veux prendre possession de…tes balles. Il faut que je gagne du terrain, alors je me place sur toi. Avant d’être monture, je serai cavalière. Bien positionnée pour le renvoi aux 22 (cm), je suis sur mes appuis… « crouch »…je plie mes genoux. « touch »…je caresse ton torse, « pause »…je te regarde, « engage »…je te fais entrer en moi, d’un coup. Nous voilà mêlés.
Et je veux que ça dure, je ne veux pas m’écrouler tout de suite. Je monte et descends entre tes poteaux, je sens tes mains qui tirent le maillot, mais tu ne m’auras pas si vite. Je m’empale merveilleusement sur toi, je te sens tendu, suffocant, je veux aller au bout, je veux rester sur ton bout…mon bassin joue avec le tien, tu t’agrippes à mes hanches, je mène la danse. Tu tentes une main au panier pour te sortir de cette situation, mais ta résistance sonne faux, je garde le contrôle de ta perche encore un peu, encore, oui, encore…
Dans un moment d’inattention, où je sens cette fois, mon cardio gagner en intensité, je baisse ma garde, et…tu reprends le dessus. Tu me renverses, je dois libérer la b…alle.
Ta bouche dans mon cou me déstabilise, mais il n’est pas encore temps de crier victoire.
Voici venu le moment de prouver que les longs entrainements de gainage ont fait leur effet. Je me place devant toi, les fesses en arrière, entre l’invitation et la provocation. Tu n’hésites pas longtemps…Tir cadré, but atteint. Et comme si ça ne suffisait pas, tu continues à aller au fond du filet. On dirait même que ça te plait…
Tes coups de rein sont intenses, ça glisse, et tu (me) tires, tu profites de la vue sur mon petit globe alors que nous atteignons le temps réglementaire.
Je crie plus fort qu’un Magic Fan un certain soir de mai 2022… Mais pas de complainte, bien au contraire. L’orgasme coïncide avec le coup de sifflet final. Tu m’enveloppes de râles, de cris, de tendresse et je m’évade dans un océan de douceur. J’ai vécu une intense traversée, une route de l’Homme, sans escale, mais avec ta parfaite assistance.
Vient alors le temps de la récupération. Le score nous importe peu, car nous ne savons pas vraiment si nous nous sommes affrontés, si nous faisons partie de la même équipe, si nous sommes partenaire de jeu, de sport ou d’autre chose. Les maillots sont quand même échangés, comme le veut la tradition. Et je garderai le tien, longtemps, pour mes futurs entrainements.
Le temps calme d’après match est d’une douceur absolue, aucune crampe ni douleur, tellement tu prends soin de moi. La douche termine de nous apaiser, et nous voilà prêts pour la troisième mi-temps. On va (se) faire la fête, entre rires et chansons, (non, pas la radio) blagues et câlins, silences et bisous. Ce moment-là fait partie intégrante de MON sport.
Nous n’accordons aucune interview pour le moment.
Satisfaits de nos prestations, nous pensons à la suite, avec des visées toujours plus hautes…coupe de France, coupe du monde, Jeux Olympiques, ou pourquoi pas, soyons fou, ligue 1…
Mais finalement, peu importe le lieu, le moment, l’objectif. Ce qui compte, c’est de continuer à pratiquer ce sport, tant qu’il nous fera vibrer, tant qu’il véhiculera de jolies valeurs, et surtout, tant qu’on pourra éviter, le terrifiant « game over ».
Table des matières
En réponse au défi
Sport
Hello !
L'occasion pour vous, avec ce défi, de partager un sport que vous appréciez, qui vous fait vibrer. Libre à vous de parler d'une pratique connue ou non.
Pas de limite de taille, genre etc.
A vos marques, prêts... Ecrivez ! (oui j'étais obligée de finir par cette phrase)
Commentaires & Discussions
Rencontre sportive | Chapitre | 4 messages | 1 an |
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