Quand il eut exploré l’autre côté du monde,
un sage lui ouvrit une voie sans retour,
d’un seul mot murmuré lorsque pointa le jour,
sur ce mont escarpé que la lumière inonde.
Dans son âme troublée est un fleuve qui gronde.
Des désirs effrayés, cernés de hautes tours,
étalent leurs passions, tels de sombres vautours,
en un panégyrique à la beauté immonde.
Il n’est plus de ce monde et pourtant il le voit.
Ses pensées assoupies sont comme autant de doigts
dont les ongles patients désagrègent la pierre.
Il n’y a plus d’espace, il n’y a plus de temps,
sa vie est suspendue au bord d’un cimetière
jonché par les débris de désirs haletants.