Chapitre vingt : l'Amour triomphera toujours écrit par Xmadel

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Chapitre vingt : L’Amour triomphera toujours écrit par Xmadel


Mais bon… Le monde était ainsi fait, et les plus innocents mouraient, les plus pervers buvaient et mangeaient sur la tête des plus pauvres.

Les guerres… Toutes ces violences qui arrachent enfants, amours, cris et larmes… Personne n’est assez dupe pour penser, pour s’imaginer que nos dirigeants servent les intérêts de leurs « peuples ». Et pourtant, des hommes meurent pour eux.

Posez-vous vraiment la question… Quel homme serait assez honnête, quel homme serait plutôt bête, dirait-on, pour ne pas profiter du pouvoir qui lui est accordé sans se soucier des autres ?

Après tout… N’auraient-ils pas raison ? Pourquoi se soucier du bonheur ou du malheur des autres lorsque l’on peut se contenter de satisfaire le nôtre ?

Stella secoua la tête et rangea ses affaires dans son sac. D’après la voix des haut-parleurs, le train ne devrait pas tarder à arriver à destination. Après près de trois heures de trajet, elle avait plus que hâte de poser ses pieds sur la fermeté d’un sol pavé de galets.

La jeune fille s’imaginait déjà assise dans l’herbe, au milieu de ce beau champ de fleurs dont elle avait tant entendu parler.

Il paraît, selon une vieille légende japonaise, que ce champ était, à l’origine, l’ancienne propriété de deux amants que tout séparait. Statut, famille, langue, culture, clans… Digne d’une tragédie de Roméo et Juliette. Ils firent bâtir une grande maison à l’emplacement du pré, et s’y rendaient, clandestinement, chaque soir en été.

Malheureusement, le mari de la japonaise les surprit un jour, alors qu’il avait entendu les bruits de pas de sa femme en pleine nuit, et l'avait suivie.

Le lendemain matin, de partout dans le pays, on entendait aux nouvelles que deux amants avaient dépéri dans un terrible incendie.

On les aurait retrouvés assis l’un en face de l’autre, en position de prière, les mains de l’un dans celles de l’autre.

C’est si beau, pensa Stella en essuyant une larme qui s’était échappée de ses yeux.

« Vous allez bien mad’moiselle ? »

Stella leva les yeux vers un jeune homme qui la regardait, la tête penchée sur le côté, et elle lui sourit.

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