Un voile d'une extrême froideur s'enroule autour de moi. Épaules broyées par le gel, thorax compressé. Les larmes montent d'un seul coup. Dans l'urgence de mettre un terme à la douleur, je tente de me redresser. J'échoue. Bascule en arrière et m'écrase de tout mon poids. Squelette ébranlé. Halète. Le choc semble estomper la sensation de froid. Petit à petit, tout se calme.

 Je prends conscience de la candeur qui m'entoure.

 Silence.

 À bout de souffle, la poitrine prise de soubresauts. Ce n'est plus le froid, c'est la colère. Je me redresse.

 Me prend l'envie de froisser la candeur.

 Attraper les murs et les tordre à pleines mains. Les broyer avec la même force qu'ils me broient.

 Je hurle. D'abord, il n'y a pas de mot. Je ne sais pas quoi dire tout de suite. Puis le nom de Frans sort de ma bouche. Et je me tais. Parce qu'il n'y a rien d'autre à dire.

 Tap. Tap. Tap.

 Toujours le même bruit. Dans la distance.

 Ferme les yeux,

  me laisse emporter,

   un pas de trop.