Extrait Anila Tome 3

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CHAPITRE QUATORZE : VISITE EN FAMILLE

 

 

Une heure plus tard, nous quittâmes tous et toutes Nirv?na en tenant la main de nos enfants adultes et ayant vécu une enfance absolument normale. Ils étaient des dieux parfaits, il ne pouvait en être autrement. Ils seraient nos époux et épouses, il ne pouvait en être autrement. Mais ce qui était inhabituel chez les dieux, était que Nieshilyn, la fille que j’avais eue de Nieshi, était l’âme originelle de Deirdrilyn ma fille et celle de Deirdre. C’était généralement impossible, car l’amour entre sœurs ou frères et sœurs ne pouvait porter de nom. Il était tout puissant, comme entre enfant et parent. Eux en quelques sortes, multipliait leurs amours au carré. Ils s’étaient créés en mon âme, et avant même de trouver leur individualité, en s’extrayant de moi, ils s’étaient trouvés alors qu’ils n’étaient qu’âme naissante. C’était extraordinaire pour eux, et pour nous. Ce partage des âmes entre nous cinq était magnifique. Ce n’était en rien différent pour la fille de Sariik, Sariilyn qui avait trouvé une âme originelle en Kajrilyn. Mes deux sirènes étaient des princesses de l’amour. Et j’attendais avec hâte leur accouchement à chacune et celui de Deirdre. Si les trois âmes se trouvaient, nous serions témoins d’un miracle véritable.

Deirdre retourna à ses cours sans plus attendre. Mirela qui n’avait pas souhaité depuis la naissance de sa fille, Miralyn, en 1917, faisait la classe en l’attendant. La connaissant, les petits humains avaient dû travailler dur pendant une heure. Mirela ne se reposait jamais.

 

J’entends déjà vos commentaires. Pourquoi mes filles portent le nom de leurs secondes mères suivi de Lyn, alors que ce terme vaut pour celle qui a donné vie à la nouvelle âme. Lyn voulant dire ‘Enfant de’. C’est simplement un geste d’amour, oui, toujours l’amour. On offre au père ou à la seconde mère de son enfant la joie d’offrir à son bébé le titre divin qui signifie ‘conception’. Ce n’était jamais vrai autrefois, mais ça le devient de plus en plus. Je suis certain par ailleurs, que les enfants nées de mes amoureux, porteront une partie de mon nom plus Lyn. Bien que ce ne soit que difficilement possible. Un nom divin est éternel, et ne peut être porté que par une personne. J’ai déjà une Anilyn, et une Anélyn. Il serait impensable de donner pour nom Originelyn à l’une de mes filles. Alors à moins que je ne trouve un prénom dans la langue très ancienne des Dieux, celle qui n’est plus parlée depuis cent milliards d’années où dans la langue ancienne des anges, autant laisser mes épouses choisir le nom de nos enfants.

La nouvelle tendance est de choisir des prénoms terriens, comme Cécilia, Stéphanie, Iulia, Sophia, Chloé, Vanessa et j’en passe… Enfin, il fut une époque où nous choisissions les noms amérindiens de notre tribu amazonienne. Comme, Chumani, Aleshanee, Hania, Abeytu et tant d’autres. Nous évoluons comme les univers. À chaque époque, sa mode. Par conséquent, je ne m’inquiète pas des prénoms que choisiront les pères et secondes mère de mes enfants. Tant qu’ils me plairont, je les accepterai.

Nous rentrâmes tous à la maison que je pris soin d’agrandir. Elle était aujourd’hui grande comme un château, et comptait plus de 800 pièces différentes. Dont quarante chambres et un étage entier pour la chambre principale. Non, ne vous faites pas de fausses idées, nous faisions l’amour à trois ou quatre. Mais dans un couple de plus de cent cinquante personnes, ce n’était pas grand-chose. Mes deux sirènes Nieshi et Sariik, allèrent se baigner dans l’océan de la planète de l’eau avec leurs filles et les âmes de celles-ci. Elles plongèrent en se transformant en créatures aquatiques de façon absolument naturelle. Les âmes de Nieshilyn et Sariilyn n’avaient aucun problème ce qui était naturel. Par contre, Deirdrilyn et Kajrilyn n’eurent pas plus de difficulté. C’était surprenant, j’étais Origine et pourtant je savais ne pas en être encore capable. Je les regardais passer le portail interdimensionnel. J’aurais aimé les accompagner, mais ne n’osais leur avouer que je n’étais pas capable d’être ce qu’elles étaient.

Une main sortit de l’eau et m’attira vers elle et m’entraina dans les profondeurs de la fosse, puis au travers du portail. Je voulus hurler, mais la queue de sirène de mon bébé Kajrilyn se posa sur mes lèvres, et me susurra dans l’âme.

-          Mon amour, tu es déjà une sirène superbe. Ne respire plus, tu n’en as aucun besoin, suis-nous, nous allons rencontrer nos Oncles.

Je les suivis sans rien dire. J’étais impressionnée, c’était le premier des mondes non créés par mes filles et moi que je visitais. C’était simplement éblouissant. Les habitants de ce monde étaient tous végétariens. Ils ne se nourrissaient que d’algues et de planton, dont les plantations s’étalaient sur des milliers de kilomètres carrés. Pour le coup, tout était absolument naturel et Montensso, le destructeur de planète n’y était pour rien. Il était un des fils du mal, et je devrais l’éliminer prochainement. La logique voudrait qu’il s’enfuie, mais avec ses sois disant ‘maître du monde’ rien n’était moins sûr. Je nageais comme une sirène et accompagnais mes épouses et mes filles auprès de leurs frères et leurs amis. Nous discutâmes longtemps, et je compris que les Diraniens étaient la plus belle invention jamais créée. Ce monde était parfait, un monde de futur Buddhas, et je ne doutais pas que les autres mondes créés par les Diraniens soient identiques à celui-ci. Je parlais un long moment avec notre hôte. Il avait été massacré par les anges d’Hadès, mais revenus du Bardo il était incapable d’éprouver de la haine à leur égard.

-          Ils ne connaissent rien mère. Il suffirait de leur enseigner la paix de l’âme et de l’esprit, et ils arrêteraient immédiatement. – M’expliqua-t-il.

Je savais qu’il n’avait pas mes connaissances. Un être comme Hadès n’était plus récupérable. Il tuerait et détruirait aussi longtemps que possible. Il se savait mortel, mais n’en avait cure. Sa nourriture était la mort et la souffrance, rien d’autre.

-          Non, il n’est plus possible de leur enseigner quoi que ce soit. Mais je te promets que nous essaierons. C’est ma promesse !

Alors un courant nous envahis provoquer par le raz de marée à la surface. Il sembla heureux.

-          Je te servirais à jamais, Ané. Si tu l’ignores, ton nom représente le Dieu de l’Océan ici-bas. – Je l’ignorai, mais répondit tout de même.

-          Dans ce cas, sache que le Dieu de l’Océan et celui qui est sa mère est heureux de te connaitre.

Ensuite, nous suivîmes les courants jusqu’à notre porte et retournâmes chez nous.

Plus tard, alors que chacun des miens avait été avec cent mille Archanges surveillés chacun des univers, nous nous retrouvâmes tous à table. Nous dûmes faire apparaitre nos repas, car Kristophen parlait avec ses deux filles et sa première épouse, Sora. Elle était l’âme ultime d’Annedias qui se trouvait donc à leurs côtés. Je m’adressai à Jamyang :

-          Mon amour je vais rendre visite à mes épouses sur la douzième terre. As-tu des conseils à me donner ? – Il se mit à rire comme un jeune homme heureux.

-          Porter la tenue rouge des lamas, ainsi personne ne vous remarquera… - Il ajouta – Non, toi vas-y en civil et porte tes deux sabres. – Je m’en étonnais.

-          Pourquoi ? Les lamas sont rarement armés. – Il m’offrit son sourire magique.

-          Tu rencontreras quelqu’un qui te ressemble beaucoup, et la rencontre sera intéressante. – Je ne comprenais pas, mais ses conseils étaient toujours bons.

-          D’accord mon bébé, j’obéirai. – Il ajouta immédiatement.

-          Emmène mes frères Jésus et Yané avec toi. Sans compter Seina, Aresh, Nandita, Chittesh, Abhay, Adhira et Kajri. Je serais là-bas de toute manière. Mais avant de venir nous rejoindre, promène-toi du côté du pavillon 18. Et regarde…

Je ne savais pas ce que je devais regarder, mais Jamyang avait toujours raison. Dès que Jésus, Yané et Seina nous eurent rejoints, nous quittâmes la cité en direction de la terre du douzième univers. Nous visions N?landa, et y arrivâmes en un instant. Mes compagnes et compagnons portaient la robe rouge de Lama. J’étais habillé en civil, mon daïsho à la ceinture. Mes compagnons se transportèrent sur l’âme de Jamyang, et je me transportais, selon ses indications, à proximité du pavillon 18. J’admirais l’université, faite de petits pavillons, cinq temples immenses, et de dizaine d’hectares de verdure. Les étudiants qui passaient, une minorité en habit Laïc, un grand nombre en robe blanche de Naljorpa, et d’autres en robe rouge de lama. Tous étaient concentrés sur leur tâche, non-être et non-agir tout en agissant. Il s’agissait simplement de ne jamais se focaliser sur une idée, un désir, une pulsion. Être ouvert à tous. Une voix dans mon dos demanda :

-          Excusez-moi, Mademoiselle, mais que venez-vous faire en ce lieu, armée d’un Daïsho ? – Rares étaient ceux qui connaissaient ce nom.

-          Un ami m’a conseillé de venir ici dans cette tenue. – Répondis-je en Japonais. Elle ne sourcilla pas, et parla dans la même langue.

-          Donc, je repose ma question : quelles sont vos intentions, pour venir armée dans un lieu de paix intérieure ? – Je lui souris.

-          Mes intentions sont pacifiques, ne t’inquiète pas ! Mais tu es visiblement celle que je devais rencontrer. Es-tu Tseyang ?

-          Je le suis ! – Répondit-elle.

-          Je te réclame une joute, aucun coup porté ? Me l’accorderais-tu. – Elle sembla surprise.

-          Pourquoi ?

-          J’imagine que tu es une excellente combattante, j’aimerai le vérifier.

-          Mon sabre est une arme mortelle. Je ne m’en sers jamais pour jouer ou m’entrainer.

-          J’imagine, mais le mien ne coupe pas, et de mon côté je ne crains rien, alors viens me montrer ta maîtrise. - dis-je en dégainant et en prenant la position de garde.

Elle dégaina elle aussi. Mais n’avança pas. Selon la tradition japonaise, le premier qui bougeait était d’avance perdant. J’avais appris cela avec mes maîtres il y a longtemps. Chez les Archanges c’était le contraire, j’avançais en levant la lame (désactivé) et je frappais latéralement avec la vitesse de l’Archange premier. J’imaginais qu’elle aurait très mal aux côtes, et abandonnerait aussitôt. Mais je fus surpris, elle para le coup et nos sabres firent des étincelles, puis sur une pirouette elle tenta un coup au niveau de ma nuque. Je sautais en l’air à plus de deux mètres et retombait en même temps qu’elle rabaissait son sabre et je posais le mien contre sa gorge.

-          Je crois avoir gagné ! – Lançais-je dans un rire en rengainant. Elle laissa tomber son Katana, et se mis à genoux, de la manière dont j’avais si souvent salué mes maîtres dans ma jeunesse.

-          Qui êtes-vous. Personne dans la vie réelle ne se bat aussi vite et ne saute aussi haut. Je suis pourtant certaine de ne pas être en train de jouer dans un film.

-          Je triche toujours. Jamais je n’ai vu une humaine se battre aussi bien que toi. – Murmurai-je très bas. Seuls un vampire ou un Dieu auraient pu m’entendre. Elle répondit pourtant.

-          Jamais vu une humaine ? Qu’est-ce que vous voulez dire ? Êtes-vous un nouveau Buddha ?

-          Si je te répondais : « Je suis celui qui est ! » ça te parlerait plus ? – Elle hésita. – Appelle ton amoureux, et accompagnez-moi chez vos Buddhas.

Il était déjà des maîtres accomplis et Steven se transporta devant moi, et donna la main à Tseyang. Ils étaient mariés depuis peu de temps. Ils commencèrent à se diriger vers la maison de Lhamo, mais je leur fis signe de me suivre.

-          Nous sommes nombreux et la maison de Lhamo serait trop petite. Nous allons dans le plus petit temple. C’est la première fois que je viens, et j’aimerai que vous vous occupiez de la transportation.

Le temps de rouvrir les yeux, et nous étions devant la porte d’un temple permettant de recevoir deux mille cinq cents pratiquants. Nous y pénétrâmes. Mes quatre filles étaient assises par terre dans la position du lotus, tout comme ceux qui m’avaient accompagné. Yané était devenu une femme magnifique que je ne connaissais qu’à travers la mémoire d’Annedias. Tous nous regardèrent, et Lhamo nous fis signe d’entrer.

-          Tseyang, Steven, venez-vous asseoir, je voulais vous présentez des personnes qui me sont très proches. De grands Buddhas que vous ne connaissez pas encore. – Très intrigués, ils vinrent s’asseoir entre Lhamo et Jakli.

-          Nous avons déjà rencontré tous les Buddhas. – Répondit Tseyang. Mon Katana disparut, et je me retrouvais dans le chougu rouge des moines. Je m’asseyais.

-          L’orgueil est un poison, je ne vais pas te l’apprendre. Tu as rencontré des Centaines de milliers de Buddhas. Il en existe des milliards. – Tseyang et son mari furent choqués, mais ne répondirent pas.

Je fis apparaitre une tasse de Bod Tcha devant chacun. Je savais qu’il n’en était normalement pas capable. Je les sentais essayer de lire mon esprit, mais nous les avions tous bloqués, excepté pour mes quatre filles.

-          Je vous ai déjà posé la question, et votre réponse était étrange. Qui êtes-vous tous ? – Demanda Tseyang une nouvelle fois. – Nous ne pouvons parler avec des maîtres, des Buddhas sans aucun doute, dont nous ignorons tout. – Jésus se leva.

-          Je suis Edenlyn, plus connu sur toutes les terres sous le nom de Jésus. Que j’ai finalement gardé. – Steven n’y croyait pas.

-          J’étais Jésus, il y a deux mille ans…

-          Il existe trente planètes Terre différente et semblable. Le Buddha ou Jésus sont apparu sur chacune. Il n’y en a qu’une ou je n’ai pas enseigné directement. Celle-ci. J’ai préféré laisser faire mon fils.

-          Tu veux dire que tu es… - Demanda Steven.

-          Exactement, et je te présente celle qui jouait le rôle de ta mère, Marie, à l’époque. – Dit-il en montrant Yané. – Mais elle ne l’est pas véritablement.

-          Comment est-ce possible ? –demandèrent les deux jeunes mariés au même instant. Leurs âmes avaient déjà totalement fusionné.

-          Si je suis le fils de Dieu, tu es son petit-fils. – Annonça Jésus en riant.

-          Peut-être, mais j’ai eu beau le chercher dans chacune de mes vies, je n’ai jamais trouvé mon grand-père. – Répondit Steven souriant.

Je me transformais immédiatement en un vieillard avec une barbe lui tombant sur les pieds.

-          Peut-être que tu as mal cherché ! – Déclarai-je d’une voix d’homme chevrotante.

À part un léger sourire de Lhamo et Drimey, je ne fis rire personne. Alors j’expliquai le plus précisément possible notre histoire. Notre combat contre le mal. La possession d’une partie de Nirvana par Hadès, et tous les problèmes qui en découlèrent.

-          Tu es née de deux Dieux, mais en tant que dieu mortel. Après ta mort, et ta résurrection, tu aurais dû monter en Nirvana. Tu étais amoureux, et tu as vécu ta vie au Ladakh près de ton épouse. Ensuite, je n’ai pas d’explication valable, tu es mort, et jamais réapparu. – Yané sous le nom de Samarie, que je n’avais jamais compris jusqu’alors leva la main, réclamant la parole.

-          Il est venu en Nirv?na, je l’ai rencontré, me suis présenté. Mais lorsqu’il a appris le suicide de sa compagne. Il est allé à sa recherche dans le Bardo. Ensuite, je ne sais pas. Peut-être que mes frères Jésus ou Jamyang en connaissent plus que moi.

-          J’en connais un peu plus de par ma fonction de maître du Bardo. Notre fils, Steven, a rencontré la claire lumière et a formulé le vœu déformé de Bodhisattvas aussi longtemps qu’il n’aurait pas retrouvé sa seule âme. Ce qui a fait de lui, un être humain. Je ne connais pas l’histoire de la mort de Tseyang. Mais elle non plus n’aurait jamais dû pouvoir redevenir humaine. – Nous expliqua Jamyang.

Steven et Tseyang étaient réellement perdus. Ils étaient en train de se noyer sous des tonnes d’information qu’ils ne connaissaient pas. Que Yané, appelle Jésus et Jamyang ses frères était une des phrases qui les avait marqués le plus. Sur Terre on ne couche pas entre frères et sœurs. J’ordonnai en premier lieu à Jésus et Seina de faire de lui notre semblable, sa mémoire reviendrait peut-être, sinon il resterait amnésique comme Seina. Ils approchèrent de Steven qui recula.

-          Qui êtes-vous ? – Demanda-t-il à Seina.

-          Je suis Seina, ta véritable mère. Après la mort de ton père et son départ vers une autre Terre pour enseigner à nouveau. Je t’ai élevé avec ta sœur. Puis un jour, il semblerait que nous ayons été enlevés par le mal pur, un être monstrueux nommé Hadès. Il voulait, d’après ce que nous savons, nous pousser tous les trois à renoncer à la vie. Mais si nous savons désormais que ça peut quelquefois fonctionner sur des dieux, vous n’en êtes pas vraiment. Vous êtes aussi à demi Fée. J’en suis une. Et pour nous la mort est impossible quoi que l’on fasse. – Steven se raidit.

-          Pourquoi dis-tu ‘nous’ à chaque fois. Où est ma sœur, si j’accepte de croire votre histoire, et qui est-elle. – Dit-il tendue en serrant la main de Tseyang beaucoup trop fort. Mais elle ne disait rien, et le laissais faire, j’avais l’impression qu’elle comprenait plus vite que lui. Elle le regarda.

-          Je…je crois qu’ils parlent de moi. – Murmura-t-elle.

-          Oui, ma puce, tu es ma fille, et Steven est ton frère. Chez les dieux, c’est l’amour le plus puissant existant, à part l’amour entre parent et enfant. Laissez-nous vous transformez, ensuite, vous retrouverez peut-être une partie de votre mémoire.

-          Fais-le Maman, si tu l’es vraiment. – Dirent-ils. Jésus s’approcha, le silence était total. Nous regardions tous.

Ils posèrent chacun une main sur la tête de Steven et une sur son cœur. Il trembla, fût secoué, puis ses yeux et son âme devinrent Vajra. Je demandai ensuite à Jésus et Seina de faire la même chose avec leur fille Tseyang. Elle réagit de la même manière. Je leur demandais si des souvenirs remontaient dans leurs deux âmes. C’était le cas. Il se souvenait de leur naissance, la reconnaissance de leur père après avoir quitté l’âme de leur mère. Leur enfance, et leur enlèvement par des déchus nombreux. Seina en avais tué huit, mais ils étaient plus de vingt. Ensuite ils avaient été emmenés dans l’un des enfers, et c’est là que disparaissaient leurs souvenirs. Ensuite, ils se souvenaient de chacune de leurs vies, mais c’était très flou.

-          Donnons-nous tous la main ! – Réclamèrent Jamyang et Lhamo.

Nous formâmes un cercle. Steven donnait la main à Tseyang et à son père, Tseyang donnait la main à sa mère, et nous autres nous donnions la main les uns les autres pour fermer le cercle. Lhamo et ses trois sœurs, assisté de Jamyang prononcèrent une prière en tibétain et firent appel à tous les Buddhas, passé, présent et futur.

-          Mes frères, Nirv?na, aidez Seina, Tseyang et Steven à éclaircir le voile obscurcissant leurs âmes. Je vous en prie, nous, Buddha depuis l’origine te le commandons.

Le tonnerre se fit entendre par trois fois, alors que dehors le ciel était bleu, sans le moindre nuage. Un courant électrique semblable à celui qu’avait reçu Sashiel lorsque j’avais fait de lui l’Archange Ultime, frappa Tseyang, Steven, Seina et Jésus. Ils s’écroulèrent sur le sol, inconscient. Mais la lumière de leurs âmes était visible pour un simple humain. Nous attendîmes plus de trois heures avant qu’ils ne commencent enfin à bouger. Jésus se releva le premier, et alla prendre Seina dans ses bras, ils pleuraient tous les deux. Ensuite, ils s’occupèrent de leurs enfants. Ils étaient tous les quatre fous de chagrin, mais n’ouvraient pas la bouche. Jusqu’à ce que Tseyang, ne se décide :

-          Hadès doit payer, il doit disparaitre à jamais. Nous avons tous été corrompus, le mariage avec les Buddhas pour témoins était merveilleux, il nous protège et nous donne la force. Mais il a violé nos âmes ! Je veux le tuer de mes mains, avec mon sabre… - Je souriais devant son émotion, et sa sincérité.

-          Tu le pourras, mais tu devras abandonner Steven, tes sœurs tes élèves quelque temps. Tu dois suivre la formation des Archanges. – Elle se tourna vers moi, déterminée et combative.     

-          Comme tu le voudras, Maman, tu es celle qui décide. – Je la serrais dans mes bras, en regardant les autres.

-          Où en êtes-vous, votre mémoire est-elle complète ? – Demandais-je à Jésus, Seina et Steven.

-          Elle est complète ! – Affirma Jésus. – Le mariage ne suffisait pas. Il fallait l’union de nos âmes, et ta présence, plus celle de Nirv?na. Mes propos ont été déformés partout. J’étais prêt à abandonner l’enseignement à mon frère François. Je ne comprenais pas. Aujourd’hui je sais ! Hadès a déformé mes enseignements dans l’esprit de ceux qui m’écoutaient. Là où je parlais de paix, il enseignait la guerre. Là où je parlais de pardon, il enseignait la vengeance. Il a déformé nos propos, les miens et ceux de mon fils… Il a violé nos âmes en Nirvana, nous empêchant de nous retrouver.

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