Frénésie
Prendre le temps de vivre un peu
Pour essayer de vivre heureux
Prendre le temps d'un moment seul
Prendre le temps infini du bonheur
Pour essayer de passer l'heure
Où du soleil on ne voit plus les traits
Éblouissant de chaleur, de rosée
Au petit matin à l'étoile languissant.
Prendre le temps de lâcher le frein
Pour laisser filer le temps de demain
Prendre le temps de regarder passer
Ce hier qui déjà d'être s'est lassé
De passer si vite du futur au passé
Le présent oublie sur nous de s'arrêter
A l'aube de l'horloge qui balance
Si vite qu'on ne sait plus la danse.
Prendre le temps de regarder ces fleurs
Pour garder leurs couleurs en nos cœurs
Prendre la temps de chanter le malheur
De vivre pleinement un instant de bonheur
D'oublier un peu le tic tac lancinant
Du travail des voisins du train des enfants
Des autos du métro de l'horloge battant
Des horaires battus et du passé fuyant.
Prendre le temps tel qu'il est, sans argent
Pour applaudir le nuage au ciel peu engageant
Laisser le temps à la pluie plus souvent
Pour aimer mieux le soleil maintenant
De regarder les nuages, de les aimer,
De voir un arbre en fleur à la croisée
Au matin brumeux des vitres givrées
D'aimer sa vie et d'en prendre le temps.
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