Le chant Amoureux
Avertissement : Pour public adulte
La saison débute.
Dans le gynécée, les princesses se préparent, parfument, parent les corps scintillants de voiles légers qui dissimulent à peine leurs formes graciles.
Essaim d'élues : seins petits, tailles fines, hanches délicatement épanouies, jambes longues et galbées, fesses merveilleusement rebondies.
Les chevelures argentées se parsèment de pierres précieuses chatoyantes, les visages de fards opalins, les iris de braises s'agrandissent sous la magie du khôl.
Un son cristallin de cloches lointaines interrompt cette préparation. Toutes se figent, les battements des cœurs s'accélèrent, les souffles se suspendent, le moment approche ; il comptera pour toute une vie.
Les portes du gynécée s'ouvrent, les douairières entrent : anciennes élues.
Elles incitent les princesses à les suivre. Souplement et en silence, elles obtempèrent...
C'est en procession que les jeunes filles, parviennent à la barrière d'argent qui ferme l'androcée.
Elles sont en ligne devant le portail.
Les nubiles avant les anciennes : en retrait.
Une vague d'effluves puissantes arrive jusqu'aux élues.
Leurs sens s'affolent, étourdies elles respirent l'air chargé de phéromones.
Les portes s'ouvrent, le chant débute ; les conques intimes s'émeuvent, les lèvres frémissent, des gémissements s'échappent.
Elles répondent au mâle dissimulé au cœur de l'androcée.
De subtiles senteurs émanent d'elles, semblables, uniques pour chacune.
Elles se mêlent aux fragrances viriles qui s'accentuent.
Les modulations deviennent rauques, l'homme arrive sur le seuil du portail, il cesse de chanter.
Elles dansent, les voiles tombent.
Elles s'offrent au mâle dénudé, dont la dague dressée attends avec impatience le moment d'offrir son trop plein de passion.
Son regard brûlant va de l'une à l'autre, suit les courbes des corps, s'arrête sur les mamelons roses érigés, caresse les belles rondeurs chaloupantes.
Il les trouve parfaites, vocalise encore.
La réponse des élues se mêle à son appel ; lentement il recule, retourne dans l'androcée, hypnotisées par le chant, elles le suivent, ondulantes, passent l'orée...
Le portail se referme...
Débute le temps des noces...
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