En entendant cela, Thomas fila comme une flèche. Devalant les marches quatre à quatre, et sortant de l'hôtel à toute allure, il chercha la pharmacie la plus proche. Le jeune homme erra un long moment cependant, ne connaissant pas bien le quartier. Enfin une croix verte lumineuse s'annonça à lui, et après avoir repéré le distributeur, glissa une pièce et retira la petite boîte tant convoitée.

Puis il reprit le chemin de l'hôtel triomphant... Enfin presque, car la peur qui s'était atténuée revint plus forte que jamais. Ses pas si rapides l'avaient déjà ramené d'où il était parti. Thomas était maintenant devant la façade de l'établissement, dont les fenêtres aux rideaux tirés abritaient tant de mystères....

Il n'avait plus qu'à traverser l'avenue pour rentrer dans l'hôtel, mais le jeune homme hésitait. La peur s'était emparée de lui, il redoutait le rapport sexuel... Que deviendrait son pénis, une fois engloutie dans la mystérieuse chatte ? Cette question, et tant d'autres, parcouraient son esprit, le paralysant.

Mais il n'eut pas le temps d'approfondir ses angoisses. Un rideau s'ouvrit à une fenêtre, c'était Deborah qui regardait la rue. Son regard croisa celui du garçon. Une interrogation luisait à travers ses yeux, Thomas y répondit en sortant la boîte de préservatifs. La levant bien haut, il guetta la réaction de sa future partenaire.

Cette dernière, tout en arborant un large sourire, leva le poing en signe d'enthousiasme. Le jeune homme la contempla quelques secondes avant qu'elle ne lui fasse signe de monter. En peu de temps, le coeur de Thomas se mit à battre la chamade alors qu'il n'avait même pas traversé l'avenue, et encore moins grimpé les escaliers.

Dominant ses angoisses, le voici au troisième étage. Le jeune homme avance dans le couloir à pas de loup ; dans sa tête, un complexe mélange de sentiments : la hâte que l'acte ait enfin lieu, et cette peur qui le retient malgré tout. Déjà au bout du couloir, une porte s'était entrouverte : la n° 58.

De son repaire, la jeune femme attendait impatiemment son protégé. Elle le fit rentrer en toute hâte, et referma la porte sur eux. Deux tours de clef et une main tendue, accompagnée d'un long soupir érotique ; Deborah fit comprendre qu'elle attendait " ses courses ". La boîte de capotes changea vite de mains, avant que la jeune femme ne la dépose sur la table de nuit.

Prenant son partenaire par le bras, elle l'invita à s'asseoir au bord du lit. Pour Thomas le coeur ne cessait de battre la chamade, et il se sentit devenir " tout chose ". La jeune femme le remarqua, et s'en amusa :

_ Mais t'es tout rouge, dis donc...

_ Ah bon ? répondit-il timidement.

_ Relax', mon grand. Je ne vais pas te manger...

_ Ecoutes, je ne sais pas comment il faut faire...

_ Eh bien, c'est le moment d'apprendre. On se déshabille ?

_ Comment on fait ?

Elle éclata de rire.

_ Ah, mon puceau adoré. Il est temps que je m'occupe de toi... Tu sais quoi ?

_ ...

_ Ca va très bien se passer, on va faire ça sans se presser. D'accord ?

Faute de pouvoir répondre, Thomas hocha la tête. Sans un mot, Deborah ôta son blazer en cuir puis fit sauter ses boutons de chemise, un par un, très lentement. Ondulant subtilement sur elle-même, en mouvements saccadés, la jeune femme offrit à son compagnon un numéro d'effeuillage particulèrement abouti.

De son côté, le jeune homme pris de frénésie avait enlevé le haut. Il était maintenant torse nu et contemplait Deborah qui lui offrait son dos nu, faisant dandiner merveilleusement sa chute de reins. Elle cachait ses mamelons au creux de ses mains.

Tout à coup elle déboutonna ses pantalons qui tombèrent aussitôt. En deux pas amples et souples, elle s'en débarrassa. La jeune femme était à présent intégralement nue. Et un postérieur particulièrement rebondi s'offrit à la vue du jeune homme, qui le fit bander.